La forêt des poètes

Portrait de Denecourt, lithographie par Hermann Raunheim, 1858.

  1. Claude-François Denecourt, le sylvain de la forêt de Fontainebleau
    1. A Denecourt, Émile Bethmont
    2. Le livre-hommage à Denecourt
  2. Sommaire
    1. Ebauche de la forêt
    2. A la forêt de Fontainebleau
    3. La vierge aux oiseaux
    4. Le Chant du Chêne
    5. To the hermit of the forest
    6. Visions dans la forêt
    7. Soleil couchant
    8. Le bâton de houx
    9. Les deux crépuscules
    10. Fragment d’une lettre écrite de Fontainebleau
    11. Sur la solitude
    12. Le Bas-Bréau
    13. La mare aux Fées
    14. Vision dans la forêt
    15. Du paysage historique
    16. Lantara
    17. Le chasseur d’ombres
    18. Ce qu’on trouve dans une forêt
    19. L’amant de la forêt
    20. Un enterrement de Bohémiens dans la forêt
    21. Le Val Fleuri
    22. Le chasseur de vipères
  3. Hors recueil
    1. Forêt d’hiver (Léon Dierx)
    2. Ebauche de la forêt
    3. A la forêt de Fontainebleau
    4. Le Rossignol
    5. La vierge aux oiseaux
    6. Le Chant du Chêne
    7. To the hermit of the forest
    8. Visions dans la forêt
    9. Le bâton de houx
    10. Le Bas-Bréau
    11. La mare aux Fées
    12. Un concert dans la forêt
    13. Le chasseur d’ombres
  4. Extraits…
    1. LANTARA garde encor ses troupeaux et dessine…
  5. George Sand en forêt de Fontainebleau
  6. Sylvopoésie
  7. Agenda
    1. Samedi 18 mai 2023 de 10h à 12h, lectures poétiques
  8. Contact
  9. Voir aussi
Claude-François Denecourt, le sylvain de la forêt de Fontainebleau


Quand les beaux jours d’été nous invitent à quitter
Le déchant prosaïque des absences poétiques,
S’ébauchent les sentiers sous d’antiques portiques
Qui accueillent l’exilé fuyant la société.

Il cherche l’ombre épaisse adombrant la rêverie,
Aux chaleurs trop lourdes de l’après-midi boisé,
Et attend le détour subtilement imposé
Par celle qui dispense la douce féérie.

Tout à coup, le grand arbre lui dit en secret :
« C’est moi, je t’attendais, toi le rêveur unique
Dont la voix solitaire à la haute harmonique
peut seule parvenir au cœur de la forêt. »

L’arbre, l’homme, la forêt _ parfaite métaphore_
Blasonnèrent alors leur esprit fleuronné
Au creux de l’écorce de l’arbre couronné
Qui donne au Grand Rêve la puissance d’éclore.

Et vinrent les mirages, les songes effrayants
Qui jaillissent, grimaçants, de la demeure des spectres,
La trouble mémoire des promeneurs champêtres
Que seul apaise le chant des elfes bienveillants.

Le paletot couleur bois, le pantalon noisette,
Apparût le vieil homme, le visage hâlé par l’air,
L’œil riant des clairières où s’ébat le grand cerf
Et s’élève le cri flûté de la fauvette.

De la sublime forêt le plus ardent amant,
Ne serait-ce pas Sylvain, l’inspirateur sylvestre
Du concours poétique en un si bel orchestre
Des plus grands écrivains portés au firmament?

Ô ! les deux crépuscules du grand Charles Baudelaire,
Et le soleil couchant qu’a rêvé Moncelet….
Et les souvenirs de la plume de Musset…
Le grand art du poème, du chant épistolaire !

Claude-François Denecourt, reconnu au plus haut,
Fut enfin honoré pour son si bel ouvrage
Et reçut le surnom, en plus parfait hommage,
De Sylvain de la forêt de Fontainebleau !

Une brise délicieuse caressa ses paupières
Qui, d’une si longue absence, s’ouvrirent d’étonnement
A la subtile quintessence exhalée puissamment
Des âmes habitées de présences forestières.

Oui, il aime tellement cette exquise forêt
Que s’il y renonçait il n’en pourrait survivre.
Aussi l’homme, qui le sait, retourne son sourire
Au Sylvain Denecourt, Maître du Grand Secret.

Michaël Vinson

A Denecourt, Émile Bethmont

Sur cette paroi de grès d’une ancienne carrière, figurait un poème en hommage à Denecourt, signé Émile Bethmont. Le texte, peint au début du XXe siècle, avait disparu malgré une restauration faite en 1938. Un peintre anonyme a de nouveau rendu visible cet hommage en 2018. On retrouve ce poème en page de garde de la 18e édition du guide Denecourt, publié en 1876.

Le livre-hommage à Denecourt

En 1855, des auteurs parmi les plus grands de ce siècle se regroupent pour publier un hommage à Denecourt. C’est ce petit homme qui, par sa persévérance et sa passion, a ouvert au plus grand nombre la forêt de Fontainebleau. C’est sur les traces de Denecourt mais aussi de George Sand, Alfred de Musset, Gérard de Nerval, et de trente-neuf autres poètes, que nous vous invitons à partir sur les sentiers de la forêt de Fontainebleau.

Sommaire
Ebauche de la forêt
A la forêt de Fontainebleau
La vierge aux oiseaux
Le Chant du Chêne
To the hermit of the forest
Visions dans la forêt
Soleil couchant
Le bâton de houx
Les deux crépuscules
Fragment d’une lettre écrite de Fontainebleau
Sur la solitude
Le Bas-Bréau
La mare aux Fées
Vision dans la forêt
Du paysage historique
Lantara
Le chasseur d’ombres
Ce qu’on trouve dans une forêt
L’amant de la forêt
Un enterrement de Bohémiens dans la forêt
Le Val Fleuri
Le chasseur de vipères

Hors recueil
Forêt d’hiver (Léon Dierx)

Ebauche de la forêt

A la forêt de Fontainebleau

Ô forêt adorée encor, Fontainebleau !
Dis-moi, le gardes-tu sur le tronc d’un bouleau,
Ce nom que j’appelais mon espoir et mes forces,
Et que j’avais gravé partout dans tes écorces ?

Elle, enfant comme moi, nous allions, le matin,
Respirer les odeurs de verdure et de thym,
Et voir tes rochers gris s’éveiller dans la flamme.
Puis, quand se reposait celle qui fut mon âme,
Lorsque tes horizons brûlent, que, vers midi,
Le serpent taché d’or se relève engourdi,
Je contemplais, effroi d’une âme sérieuse,
Cette heure du soleil, blanche et mystérieuse !

N’est-ce pas, n’est-ce pas que vous étiez vivant,
Noir feuillage, immobile et triste sous le vent,
Comme une mer qu’un dieu rend docile à ses chaînes ?
Et vous, colosses fiers, arbres noueux, grands chênes,
Rien n’agitait vos fronts, par le temps centuplés !
Pourtant vos bras tordus et vos muscles gonflés,
Ces poses de lutteurs affamés de carnage
Que vous conserviez, même à cette heure où tout nage
Dans la vive lumière et l’atmosphère en feu,
Laissaient voir qu’autrefois, sous ce ciel vaste et bleu,
Vous aviez dû combattre, ô géants centenaires !
Au milieu des Titans vaincus par les tonnerres.

Et vous, rochers sans fin, suspendus et croulants,
Sur qui l’oiseau sautille, et qui, depuis mille ans,
Gardez, sans être las, vos effroyables poses,
La mousse et le lichen et les bruyères roses
Ont beau vivre sur vous comme un jardin en fleur,
Ne devine-t-on pas dans quelle âpre douleur
Un volcan souterrain, contre le jour qu’il brave,
Jadis vous a vomis avec un flot de lave !

Les sauvages buissons de mûres diaprés,
Aux rayons du soleil montraient leurs fruits pourprés.
A peine si parfois, parmi les branches hautes,
Un léger mouvement me révélait des hôtes ;
Et pourtant, si ma main, écartant leur fouillis,
Eût fait entrer le jour dans ces vivants taillis,
J’aurais vu s’y tapir dans les ombres fumeuses
L’épouvantable essaim des bêtes venimeuses !

Or, je disais devant ce spectacle divin :
Poëte, voile-toi pour le vulgaire vain !
Qu’il ne puisse à ta Muse enlever sa ceinture,
Et souris-leur, pareil à la grande Nature !
Sous ta sérénité cache aussi ton secret !
Réponds, ai-je tenu ma parole, ô forêt ?
Et n’ai-je pas rendu mon âme et mon visage
Silencieux et doux comme un beau paysage ?

Théodore de Banville

Le Rossignol
Le rossignol : N° 1, Ton original en mi, ténor ou soprano / poésie de Th. de Banville
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11619860.image

Théodore de BANVILLE

Recueil : « Améthystes »

Vois, sur les violettes
Brillent, perles des soirs,
De fraîches gouttelettes !
Entends dans les bois noirs,
Frémissants de son vol,
Chanter le rossignol.

Reste ainsi, demi-nue,
A la fenêtre ; viens,
Mon amante ingénue ;
Dis si tu te souviens
Des mots que tu m’as dits,
Naguère, au paradis !

La lune est radieuse ;
La mer aux vastes flots,
La mer mélodieuse
Pousse de longs sanglots
De désir et d’effroi,
Comme moi ! comme moi !

Mais non, tais-toi, j’admire,
A tes genoux assis,
Ta lèvre qui soupire,
Tes yeux aux noirs sourcils !
C’était hier ! je veux
Dénouer tes cheveux.

O toison ! ô parure
Que je caresse encor !
Non, tu n’es pas parjure,
Ma belle aux cheveux d’or,
Mon ange retrouvé !
J’étais fou. J’ai rêvé.

Juin 1860.

Camille Saint-Saëns

La vierge aux oiseaux

Le Chant du Chêne

To the hermit of the forest

Visions dans la forêt

Le bâton de houx

Le Bas-Bréau

La mare aux Fées

Un concert dans la forêt

Le chasseur d’ombres
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Extraits…
LANTARA garde encor ses troupeaux et dessine…

George Sand en forêt de Fontainebleau

Sylvopoésie

Agenda
Samedi 18 mai 2023 de 10h à 12h, lectures poétiques

Contact
  • Michaël Vinson ( les « poètes de la forêt » qui souhaiteraient devenir « personnes contacts » sont invitées à me laisser un message. Une page leur sera ouverte sur ce site.)
Voir aussi

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