Les artistes de Haute-Claire

Logis de Haute-Claire

  1. Le logis de Haute-Claire
  2. Les hôtes de Haute-Claire
  3. Les nouveaux propriétaires
  4. Sur le site du musée d’Orsay
Le logis de Haute-Claire

Haute-Claire fut durant plus de trente ans une demeure privilégiée où se retrouvaient autour d’Armand Point, au fil des rencontres et des affinités, une pléïade d’artistes, de créateurs, de jolies filles, de gens du monde, de toutes obédiences, de toutes croyances, sans exclusive.

Haut-lieu du Symbolisme, on y assista à un magnifique bouillonnement d’idées et de cultures, au carrefour des révolutions morales, sociales et esthétiques qui bouleversèrent cette époque.

A la fois phalanstère, atelier de travail, salon, dortoir, loge, refuge, monastère, ouvroir, creuset, confessionnal, Haute-Claire fut un lieu rare où soufflaient en toute liberté l’esprit, où la créativité, le savoir-vivre et le savoir-faire étaient rois.

Sans pruderie, sans distinction de sexe, de fortune, d’origine, de religion, sans sectarisme d’aucune sorte, Haute-Claire reçut des clochards lettrés, de riches bourgeois, des orfèvres, des francs-maçons, des pédérastes, des mages, des lesbiennes, des don-juans, des courtisanes, des croyants, des libres-penseurs, des humoristes, des douairières, des hommes politiques, des artistes d’arrière ou d’avant-garde, des ésotéristes, des plaisantins, tout sauf des sots, des emmerdeurs ou des idiots ou, s’il y en eut, s’il en fut, ils ne firent pas parler d’eux et ne laissèrent pas de traces.

Haute-Claire fut, entre le naturalisme et l’art moderne, le royaume du symbolisme, un lieu mystérieux, miraculeux, comme il n’y en eut guère à travers l’histoire, comme il n’y en aura sans doute plus avant longtemps, un paradis d’artistes que Paul Fort qualifiera dans ses Mémoires de « Cour d’Amour ».

La Princesse a la licorne – The princess with the unicorn, 1898. Copper,enamelled,produced in the workshops of Haute-Clair,a cooperative founded by Armand Point. See also 40-11-18/43 Copper, 73 x 53 cm

Les hôtes de Haute-Claire

Une liste non exhaustive des hôtes de Haute-Claire comporte, pêle-mêle Paul Claudel, Joséphin Péladan, Misia Sert, José-Maria Sert, Thadée Natanson, Stéphane Mallarmé, François Coppée, Raoul Ponchon, Oscar Wilde, Stuart Merrill, Verhaeren, Jean Moréas, Pierre Louÿs, Fernand Gregh, Franc-Nohain, Camille Mauclair, Paul Fort, Fernand Divoire, Ferdinand Herold, Élémir Bourges, Henri Havet, Mireille Havet, Paul et Victor Margueritte, Jean Lorrain, Georgette Leblanc, Léo Rouanet, Eugénie Nau, Aristide Marie, Édouard Dujardin, Philippe Berthelot, Hélène Berthelot, Édouard Rod, Charles Virion, François Numa-Gillet, Georges Rochegrosse, Théodore de Banville, Théophile Gautier, William Rothenstein, Louis Anquetin, Georges Sortais, Charles de Meixmoron, Édmond Pilon, Dominique Isengrain, Jacques Daurelle, Jean-Baptiste Belloc, Georges Brandès, Holger Drachman, Ernst Thiel, Octave Mirbeau, Borghild Arnesen, Étienne Grosclaude, Maurice Donnay, Léonard Sarreluis, Francis de Miomandre, Viélé-Griffin, Saint-Paul Roux, Émile Zola, André Chevrillon…

Les nouveaux propriétaires

Après la mort de son père, quelques mois avant sa tragédie personnelle, Victor Point, héros de la Croisière Jaune, mit Haute-Claire en vente.

La maison fut rachetée par Mme Charles de Meixmoron de Dombasle (née Maillart de Landreville, veuve du peintre ami d’Armand Point. Elle vint l’habiter avec son fils avant de mourir, selon Mme Lalance, en faisant une chute à bicyclette dans une rue de Thomery.

Cette belle demeure s’appela Le Zodiaque lorsqu’une célèbre astrologue et voyante s’y installa en vue de tirer les cartes et faire tourner les tables pour une riche clientèle de tenancières et de proxénètes venant y aérer leurs pensionnaires, avant que Marthe Richard ne vînt contrarier leur commerce. (Source: Marthe Lemestre).

A la Libération, la compagnie QG commandée par le Capitaine Loretti lors du séjour de la Deuxième Division blindée du Général Leclerc à Marlotte, occupa cette maison qui s’appelait alors Le Zodiaque. Elle fut ensuite transformée pendant quelques années en restaurant avec chambres pour le week-end, sous l’enseigne de La Devinière. Après la fermeture de l’établissement, la demeure a repris son beau nom de Haute-Claire.

En savoir plus :

http://www.apophtegme.com/ALBUM/artistes-hauteclaire.htm

Sur le site du musée d’Orsay

Le logis de Haute-Claire

Autre(s) forme(s) du nom :

  • Haute-Claire  (autre nom)
  • Le Zodiaque  (autre nom)
  • La Devinière  (autre nom)
  • Association Haute-Claire  (autre nom)

Activités

entre 1898 et 1903 Marlotte Seine-et-Marne (77) France

Commentaire

Production d’objets d’art décoratif, 16 rue Delort à Marlotte (77). Le Logis de Haute-Claire, association d’artistes et atelier d’art décoratif fondé en 1896, à Marlotte, et dirigé par Armand Point (Alger 1861-Naples 1932), peintre, réunissant décorateurs, orfèvres et émailleurs. L’association expose des oeuvres de 1898 à 1903. Le Logis de Haute-Claire s’est aussi appelé Le Zodiaque, La Devinière. Gilbert Chambon y réalise ‘La Chambre aux muses’ d’après un projet d’Armand Point.

Coffret d’Ophélie Armand Point (1860 – 1932)

https://www.musee-orsay.fr/fr/ressources/repertoire-artistes-personnalites/le-logis-de-haute-claire-31097

Voir aussi :

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