Stéphane Mallarmé

Étienne Mallarmé, dit Stéphane Mallarmé, né le 18 mars 1842 à Paris et mort le 9 septembre 1898 à Valvins (commune de Vulaines-sur-Seine, Seine-et-Marne), est un poète français, également enseignant, traducteur et critique d’art.

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  1. Mallarmé à Valvins
    1. Les matinées du poète
    2. Les après-midis de Stéphane Mallarmé
  2. Mallarmé et les femmes
    1. Anne Borrel, Femmes de Mallarmé
    2. Méry Laurent
    3. Stéphane Mallarmé, La dernière mode
  3. Mallarmé et la musique
    1. « Tout est là, je fais de la musique… »
    2. Debussy et Mallarmé
    3. Poèmes de Mallarmé mis en musique
  4. Mallarmé et ses amis en pays de Fontainebleau
    1. Dujardin au Val-Changis
    2. Redon à Samois-sur-Seine
    3. Mallarmé à Marlotte
  5. Mallarmé, Poésies et autres textes
  6. Au cimetière de Samoreau
  7. France
    1. Mallarmé à Paris
    2. Mallarmé à Tournon
    3. Mallarmé à Aurillac
  8. International
    1. Mallarmé et l’Allemagne
      1. Stéphane Mallarmé (Deutsch)
    2. Mallarmé et le monde anglo-saxon
    3. Mallarmé au Japon
    4. Afrique
  9. Mallarmé et les écrivains
    1. Mallarmé et Valéry
    2. Proust et Mallarmé
    3. Montesquiou et Mallarmé
  10. Mallarmé et les musiciens
    1. Debussy et Mallarmé
    2. Misia et Mallarmé à Valvins
    3. Maurice Ravel
  11. La mort de Mallarmé
  12. Tourisme poétique sur les pas de Mallarmé à Paris
    1.  12 rue Lafferrière à Paris 2, lieu de naissance de Mallarmé
  13. La vie de Mallarmé
    1. Jean-Luc Steinmetz – Stéphane Mallarmé
      1.  L’absolu au jour le jour. Théâtre poétique
  14. Mallarmé et l’Intelligence Artificielle
  15. Articles
  16. Actualités
    1. 25 novembre 2022, vente d’objets provenant de la descendance de Stéphane Mallarmé
  17. Voir aussi

Vue du bureau de Mallarmé sur la Seine

Mallarmé à Valvins

Les matinées du poète


Que fait Stéphane Mallarmé lors de ses séjours à Valvins ? 

Le matin il s’installe à son bureau : il s’occupe de son courrier ou relit des épreuves de ses ouvrages en cours de publication. Il écrit aussi beaucoup: Mallarmé entretient en effet une correspondance abondante avec ses contemporains. Il est difficile de déterminer avec exactitude ce qui de son œuvre fut, tout ou partie, écrit à Valvins. Sa correspondance nous éclaire, sur les travaux de relecture d’épreuves, de modifications de textes ou de rédaction d’ébauches. Ainsi, en 1887, il prépare avec Edouard Dujardin (1861-1949) la très précieuse édition photolithographiée d’après le manuscrit de ses poésies pour La Revue indépendante. Les témoignages confirment également que « les notes de Valvins » étaient les ébauches d’essais et de poèmes, et notamment pour le fameux Coup de Dés. 

Après avoir pris sa retraite d’enseignant, Mallarmé se consacre de plus en plus à l’écriture à Valvins. Dans une chambre décorée par ses soins et qu’il espère favorable au travail, il se remet à des textes de toute première importance pour lui, tels son grand œuvre, Le Livre, ou encore la version définitive d’Hérodiade et du Cantique de Saint-Jean.

Extrait de la lettre à Verlaine du 16 novembre 1885 sur le panneau situé devant le musée Mallarmé

La « rivière » à Valvins

« Si tu es dans la fluide yole à jamais littéraire…. » (Valéry)

« Le voisinage du fleuve rendit Mallarmé canotier, poursuit Méry Laurent. Ah! les inoubliables heures passées avec lui sur la rivière où se miraient les chênes. La corde en main, le béret sur les yeux, la pipe aux dents, Stéphane bon enfant et hiératique, tout en veillant à la manœuvre, disait des choses sibyllines et péremptoires. Il interrompait une thèse métaphysique pour lancer un cri de marinier. A propos d’un bruissement de libellule, d’un vol de martin-pêcheur, d’un barbillon qui cabriolait, il corrigeait l’oeuvre de l’éternel. Après des dizaines de bordées en attendant le savoureux déjeuner arrosé de piquette, il avait fait le tour de la pensée humaine et reconstruit le grand Tout ». Edouard Manet qui avait été mousse, l’appelait capitaine. Grâce aux droits de « l’Après-midi d’un faune », il se fit construire à Honfleur la fameuse « yole à jamais littéraire » dont la voile blanche a été peinte par Berthe Morisot.

« La petite barque », tableau de Julie Manet

Vendredi 25 août 1893

Maman et moi nous avons commencé aujourd’hui quelque chose d’après la vue de notre fenêtre et le bateau de M. Mallarmé passant sur l’eau.

(Journal de Julie Manet)

Les après-midis de Stéphane Mallarmé

En contrepoint du travail du matin, l’après-midi est consacrée au fleuve. 


Si les bains et la pêche sont au programme, la navigation retient toute l’attention du poète. Peu après 1876, et en partie avec ce que lui rapporte la publication du poème L’Après-Midi d’un faune, Mallarmé fait construire à Honfleur une barque en bois dotée d’un mât qu’il nomme le « canot ». La correspondance du poète abonde sur l’entretien de celui-ci : en 1879, avant de quitter Valvins, il écrit à sa femme Marie qu’il lui reste encore ses paquets à faire et le canot à laver ; en 1887, il le peint et, en 1891, le fait vernir par des « pontonniers ». Une année, tandis qu’il est resté à Royat et que Geneviève et Marie Mallarmé sont à Valvins, il leur reproche le manque de soin apporté au canot : « Quoi ! Tant de dégâts par le vent du nord et tu as laissé, mousse novice, l’avant et flanc du canot battre le ponton ! Quand cela souffle de par là, détache simplement la bouée d’arrière pour que le S.M. (le nom du canot) file en amont. » 


La forêt aussi est très chère à Mallarmé. En 1862, alors qu’il habite Sens, il fait en forêt de Fontainebleau deux promenades mémorables : l’une le 11 mai, avec plusieurs jeunes écrivains et artistes parisiens avec lesquels il noue une amitié durable ; l’autre le 29 septembre, en compagnie de celle qui deviendra son épouse. Une fois installé à Valvins, il se promène régulièrement en forêt, à pied ou en carriole, seul, en famille ou entre amis. Il en profite pleinement, particulièrement à l’automne : il parle dans ses lettres de « la forêt d’or », de « l’éblouissement de quelques torches » et de la « flamme des arbres ». 

Auguste Renoir, Le Peintre Jules Le Cœur dans la forêt de Fontainebleau, 1866.


En 1885, le départ pour cette forêt de Fontainebleau à l’automne lui inspire d’ailleurs un surprenant poème en prose – au sein d’un groupe de textes liés à Valvins, La Gloire : « Cent affiches s’assimilant l’or incompris des jours, trahison de la lettre, ont fui, comme à tous confins de la ville, mes yeux au ras de l’horizon par un départ sur le rail traînés avant de se recueillir dans l’abstruse fierté que donne une approche de forêt en son temps d’apothéose…»

« Ici rien de nouveau : je remplis quelques feuilles de papier le matin et glisse en yole ou mouille ma voile au mauvais temps qu’il fait dans l’après-midi … Bref c’est un Valvins de chaque année, dont je rapporterais suffisamment de force et de fraîcheur d’esprit. »

 
Lettre de Stéphane Mallarmé à Edouard Manet, 11 septembre 1882.
D’après Stéphane Mallarmé à Valvins, livret du visiteur, par Marie-Anne Sarda.

Mallarmé et les femmes

Anne Borrel, Femmes de Mallarmé

Méry Laurent

Stéphane Mallarmé, La dernière mode

Mallarmé et la musique

« Tout est là, je fais de la musique… »
Debussy et Mallarmé

Poèmes de Mallarmé mis en musique

Mallarmé et ses amis en pays de Fontainebleau

Dujardin au Val-Changis

Redon à Samois-sur-Seine

Mallarmé à Marlotte

Mallarmé, Poésies et autres textes

Au cimetière de Samoreau


Le Jour ni l’Heure – tombes d’Olivier Larronde, 1927-1965, et de Stéphane Mallarmé, 1842-1898, au cimetière de Samoreau, Seine-&-Marne

Souvent comparé à Rimbaud, Olivier Larronde est considéré par certains, tel Pontalis, comme le « dernier rejeton de l’illustre lignée des poètes maudits ». Il est enterré au cimetière de Samoreau, en Seine-et-Marne, à proximité de la tombe de Mallarmé, auteur qu’il admirait par-dessus tous.

France

Mallarmé à Paris

Mallarmé à Tournon

Mallarmé à Aurillac

International

Mallarmé et l’Allemagne

Stéphane Mallarmé (Deutsch)

Mallarmé et le monde anglo-saxon

Mallarmé au Japon

Afrique
Kazama Obiang  
Travaille chez département de lettres modernes de l’université Felix Houphouet Boigny de Cocody, Abidjan

La religion de Mallarmé

Mallarmé et les écrivains

Mallarmé et Valéry
Proust et Mallarmé
Montesquiou et Mallarmé

Mallarmé et les musiciens

Debussy et Mallarmé
Misia et Mallarmé à Valvins
Maurice Ravel

La mort de Mallarmé

Cipa Godebski et son épouse Ida, Thadée Natanson et Misia, Renoir après l’enterrement de Mallarmé

Tourisme poétique sur les pas de Mallarmé à Paris

 12 rue Lafferrière à Paris 2, lieu de naissance de Mallarmé

La vie de Mallarmé

Jean-Luc Steinmetz – Stéphane Mallarmé

Depuis plus d’un demi-siècle, aucun livre de langue française n’avait tenté de décrire la vie d’un poète qui compte parmi les plus célèbres, mais aussi les plus difficiles : Stéphane Mallarrné, dont la poésie parfaite et secrète, les réflexions esthétiques, le rêve du Livre et du Grand Oeuvre forment autant de motifs fascinateurs.
L’auteur a pu bénéficier d’une nouvelle documentation considérable, ainsi que de la correspondance complète publiée de 1959 à 1985. Soucieux de précisions historiques, alliant le sens de l’interprétation et le souci de l’information vivante, il s’est employé à révéler au jour le jour une expérience créatrice et spéculative hors pair. A travers elle, par elle, nous sont aussi présentées cinquante années de vie artistique et littéraire au fil de rencontres et d’événements multiples. Tous ici se croisent, se parlent, rivalisent : Parnassiens, Wagnériens, Impressionnistes, Symbolistes, Décadents : Manet comme Whistler ou Gauguin, Debussy comme Rodin, la Loïe Fuller et les amis de La Revue Blanche, les anarchistes et les partisans ou les adversaires de Dreyfus. Un monde vit autour de la vie d’un homme qui lui-même déploie son propre monde intérieur, sans d’ailleurs jamais parvenir à le faire parfaitement aboutir – ce qui n’est pas le moindre des « suspens » ménagés par ces pages.
On pensait Mallarmé l’exemple même de l’ »hermétisme » ; il apparaît ici saisi dans sa vérité quotidienne. Le biographe, attaché à suivre un écrivain comme on suivrait un personnage, a donné comme le journal d’une pensée qui est aussi un authentique moment de l’Histoire des Idées et des Formes.

Jean-Luc Steinmetz, poète, essayiste, est professeur à l’Université de Nantes. Auteur de recueils publiés aux éditions du Castor Astral, il est aussi connu pour ses essais publiés chez José Corti, sa biographie de Rimbaud couronnée par Académie française et ses éditions critiques de Lautréamont, Nerval, Nodier et Rimbaud.

https://www.fayard.fr/histoire/stephane-mallarme-9782213600741

NB. Ce livre remarquable a permis l’écriture de cette pièce de théâtre en vers : L’absolu au jour le jour. Théâtre poétique

 L’absolu au jour le jour. Théâtre poétique

Mallarmé et l’Intelligence Artificielle

Articles

Actualités

25 novembre 2022, vente d’objets provenant de la descendance de Stéphane Mallarmé

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