
Stéphane Mallarmé
La dernière mode
La Dernière mode, où l’on n’a longtemps voulu voir qu’une excursion au royaume de l’éphémère et de la futilité, a déconcerté la critique. « Stéphane Mallarmé, chroniqueur de modes […] chaque fois qu’on y repense c’est avec le même étonnement, comme si l’esprit ne l’avait pas encore accepté » , écrit Jacques Crépet. Un tel jugement trahit non seulement les préjugés théoriques qui enveloppent les arts dits mineurs, mais encore l’idée que celui qui avait côtoyé pendant des années le Néant et l’Absolu ne pouvait, sans contradiction, se consacrer à une chose aussi frivole que la mode…
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https://www.cairn.info/revue-romantisme-2006-2-page-129.htm
La barbe ne fait pas le philosophe… la poésie de la mode, si !
Entre septembre et décembre 1874 paraissent huit numéros d’une revue mondaine intitulée « La Dernière Mode, gazette du monde et de la famille ». Le rédacteur en chef de ce journal destiné à un public féminin et bourgeois n’est autre que le poète Stéphane Mallarmé (1842-1898).
https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2013/06/11/la-barbe-ne-fait-pas-le-philosophe-la-poesie-de-la-mode-si_3428106_4497319.html

Mallarmé rédige en 1874 une étonnante revue, La Dernière Mode, qui réunit des articles sur la mode, les bijoux, le jardinage, l’ameublement, la gastronomie, le théâtre.
Il y signe sous des pseudonymes divers et souvent féminins tels que « Marguerite de Ponty » ou « Miss Satin ».
L’écrivain se prend au jeu de ce qui était au départ un gagne-pain.
Pas de jour qui se passe sans que l’une de nos Abonnées nous demande : où choisir telle étoffe ? Où en trouver la garniture ? Réponse (faite ici maintenant pour qu’elle n’envahisse pas notre correspondance) : il y a deux moyens de s’habiller, soit de s’en rapporter pleinement à une grande faiseuse ou à un couturier, soit de dicter sa toilette à une femme de chambre.
« Gazette de la fashion » signée Miss Satin, in La Dernière mode, VIIe livraison, 1874.
http://www.musee-mallarme.fr/les-annees-1870
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