Les  compagnons de la vie de bohème

  1. Présentation
  2. C’est ici que tout à commencé….
  3. Le quatuor de l’Île-Saint-Louis
    1. Olivier Métra
    2. Champfleury
    3. Alexandre Schanne
    4. Charles Barbara
  4. Mademoiselle Musette
    1. Le charme de musette
  5. La bohème littéraire
    1. Baudelaire
  6. La vie de château et la vie de bohème à Bois-Le-Roi
    1. Château de la Misère
    2. La bande des Cinq
  7. La fabuleuse histoire des bobo-bacots au XXIe siècle
  8. (le retour)

Présentation

La bohème est une façon de vivre au jour le jour dans la pauvreté mais aussi dans l’insouciance. Elle correspond à un mouvement littéraire et artistique du XIXe siècle, en marge du mouvement romantique plus « aristocratique ». C’est à la fois un style de vie qui rejette la domination bourgeoise et sa rationalité dans le cadre de la société industrielle, et la recherche d’un idéal artistique. Si l’expression avait connu un certain déclin à partir des Trente Glorieuses et des années 1960, période de la normalisation technocratique de Paris, l’expression « bourgeois bohème », ou « bobo », lui donne un certain regain. Le concept s’appuie évidemment sur la métaphore des « peuples bohémiens » ou des tziganes, qui étaient associés, au XIXe siècle, au mouvement romantique. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bohème

C’est ici que tout à commencé….



Scènes de la vie de bohème est une œuvre littéraire de Henry Murger, écrivain vivant à Bourron-Marlotte, et publiée en 1851. Elle a donné lieu à de nombreuses adaptations au théâtre, à l’opéra et au cinéma et constitue un document majeur concernant la vie de bohème à Paris au XIX e siècle.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sc%C3%A8nes_de_la_vie_de_boh%C3%A8me

Le quatuor de l’Île-Saint-Louis

Olivier Métra

Pendant sa jeunesse, Olivier Métra, le célèbre compositeur et chef d’orchestre des Folies-Bergère, ne roulait pas sur l’or. Cette période de « vaches maigres », il la partagea avec des compagnons, la plupart artistes, dont certains connaîtront ensuite une grande notoriété. Parmi eux, les membres du quatuor à cordes auquel il participa de 15 à 25 ans : le Quatuor de l’Île Saint-Louis. Charles Barbara était violoniste, Champfleury tenait le violoncelle, Alexandre Schanne l’alto et Métra le deuxième violon. Les trois amis d’Olivier Métra étaient aussi très proches d’Henri Murger. Celui-ci va s’inspirer de leurs aventures communes pour écrire, en 1848 (il a alors 26 ans), les Scènes de la Vie de Bohème dont Métra, qui n’a que 18 ans, est bien sûr absent, un ouvrage qui connaît un succès extraordinaire.

Olivier Métra à Bois-le-Roi http://boisleroi77.chez.com/olimetra.h

Champfleury


Champfleury jouait du violoncelle dans le quatuor de l’Île-Saint-Louis (et dans lequel Olivier Métra tenait le 2nd violon) Jules François Félix Husson, dit Fleury, dit Champfleury, est un écrivain français né à Laon le 10 septembre 1821 et mort à Sèvres le 6 décembre 1889. Journaliste, critique d’art, dramaturge, nouvelliste et romancier, il se lie d’amitié avec Victor Hugo et Gustave Flaubert, tout en s’attirant l’hostilité des frères Goncourt, dont il stigmatise le « maniérisme ». Soucieux de se venger de ses attaques, les frères Goncourt lui reprochent alors une orthographe approximative et un « manque de style ». Ils iront jusqu’à le caricaturer dans leur roman Charles Demailly, consacré aux milieux intellectuels de leur temps.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Champfleury_(%C3%A9crivain)

Alexandre Schanne
Alexandre Schanne, modèle du « Schaunard » de la Vie de bohème de Murger. Huile sur toile. Paris, musée Carnavalet.

Alexandre Schanne était fils d’un négociant fabricant de jouets dans le Marais. Quand celui-ci mourut, Alexandre Schanne prit la succession de son père. Il fut peintre, musicien, graveur et poète. Il a fourni à Henry Murger le modèle du Schaunard de l’œuvre littéraire Scènes de la vie de bohème. Il jouait de l’alto dans le quatuor de l’Île Saint-Louis (avec Champfleury au violoncelle, Barbara au premier violon et Métra au second violon). Citation : Une grande gaieté de caractère, un certain laisser-aller dans la toilette, se demandant à toute heure du jour : suis-je peintre ou musicien ? » Champfleury, Souvenirs et portraits de jeunesse, Dentu, 1872.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Schanne

Charles Barbara
Charles Barbara : caricature de Nadar
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8540225x.item

Charles Barbara, né à Orléans le 5 mars 1817 et mort à Paris le 19 septembre 18661, est un écrivain français.

En 1841, il entre en relation avec le groupe des Buveurs d’eau: Henry Murger, le philosophe Jean Wallon, les peintres François Tabar et Alexandre Schanne. Il fournit à Murger le modèle du personnage nommé Carolus Barbemuche dans les Scènes de la vie de bohème. Il ne pardonnera jamais à Murger ce portrait peu flatteur. Il fait ensuite la connaissance de Baudelaire, Champfleury, Nadar qui resteront toujours ses amis bien qu’il soit lui-même bien peu expansif. Il s’oriente alors définitivement vers le journalisme et la littérature, même si la musique a toujours joué un grand rôle dans sa vie (son père est luthier, son frère Pierre professeur de musique, son frère Georges accordeur de piano). Il joue lui-même du violon et, pour gagner sa vie, se produit dans de petits théâtres parisiens.

Il était le premier violon du quatuor de l’Île-Saint-Louis (avec Champfleury au violoncelle, Channe à l’alto et Métra au second violon).

Comme ses amis de la bohème, Barbara eut beaucoup de difficultés financières et fut constamment harcelé par des créanciers.

En savoir plus :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Barbara

Mademoiselle Musette

Le charme de musette
Musette, gravure tirée du livre « Les Femmes de Mürger » 
Lemercier de Neuville & Léon Beauvallet,  1861. 

Près de la Mare aux Fées et du chêne de Murger, se trouve un charme remarquable à deux tiges (Carpinus betulus), nommé par Denecourt, le charme de Musette, du nom d’un personnage du roman « Scènes de la vie de bohème » d’Henri Murger.

En savoir plus sur Musette :

http://www.fontainebleau-photo.fr/2018/01/le-charme-de-musette.html

La bohème littéraire

Quelle est cette mystérieuse bohème où voyagent Baudelaire, Verlaine et Rimbaud ? C’est le pays sans frontières des artistes, de tous ces créateurs qui ont choisi de quitter les chemins battus de la tradition pour se donner corps et âme à leur mission. Parce qu’ils ont renoncé à la sécurité d’une vie sans histoire, qu’ils ont rompu avec les conventions étriquées de leur siècle, Baudelaire, Verlaine et Rimbaud seront appelés  » poètes maudits « , mais leurs œuvres géniales – Les Fleurs du mal, Poèmes saturniens, Illuminations… – figurent aujourd’hui parmi les plus grands chefs-d’œuvre de la littérature.

Baudelaire
Baudelaire par Carjat

Charles Baudelaire est très présent dans la mouvance de Murger et Champfleury. Eclectique comme ses camarades, il est à la fois critique d’art en peinture et poète. On le retrouve fréquemment dans les mêmes lieux. Pendant trois ans (1839-1841), Baudelaire mène au quartier latin la vie dissipée de la Bohème littéraire.

I . LA BOHEME.

Il y retrouve Louis Ménard, fréquente Leconte de Lisle et Pierre Dupont, se lie avec La Vavasseur, chef de « l’Ecole Normande ». Il lit beaucoup, devient ultra-romantique et disciple de Gautier ; il se passionne aussi pour J. de Maistre à qui l’on rattache certains aspects « catholiques » de son inspiration. http://litteranet.chez.com/html/auteurs/baudelaire.html

La vie de château et la vie de bohème à Bois-Le-Roi

Source : https://www.amisdemoreaudetours.com/Bois-le-Roi-ses-lettres-ses

Château de la Misère

La bande des Cinq

[…] Louis Noir avait été le Lieutenant-Colonel d’un artiste d’origine italienne né à Bruxelles, engagé dans les francs-tireurs, Charles Castellani-Leonzi ( 1838- 1913). À sa libération de captivité en 1873, Louis Noir l’invita à le rejoindre à Bois-le-Roi où il s’installa en lisière de la forêt. Castellani relate son séjour dans ses mémoires, Les Confidences d’un panoramiste, Aventures et Souvenirs, 1899, et fait une chronique de la vie de bohème joyeuse et turbulente de la petite colonie d’artistes : «Dans ce petit pays, je me reposai véritablement, et je vécus presque heureux durant plusieurs années, quoique très pauvre. Nous étions une colonie d’artistes et de littéraires à peu près tous logés à la même enseigne au point de vue fortune, mais tous également pleins d’entrain, de gaieté et d’espérance. Nous vivions là pleins de courage; c’était presque une famille dont les membres, avec leurs défauts et leurs différences, se soutenaient moralement…Louis Noir, Poupart d’Avyl, Olivier Métra et Gustave Mathieu, les peintres Dufour, Lafitte, Adrien Moreau…
Avons-nous caressé de beaux projets, donné de fêtes dans la grange qui me servait d’atelier, de festins pantagruéliques sur des tables composée de planches et de tonneaux! Et les promenades entre Barbizon, Fontainebleau, Melun et Bois-le-Roi sous les grands arceaux de la forêt, le jour, comme la nuit, au clair de lune, aux cris des hiboux et des chouettes et les bramements des cerfs. Non jamais je ne reverrai cela, et Bois-le-Roi, était en outre un foyer de propagande révolutionnaire, une usine de théorie subversive : tous les gouvernements étaient menacés, renversés. C’est dire l’état d’esprit qui régnait parmi cette joyeuse compagnie, qui avait quand même quelques difficultés pour vivre en bonne intelligence.»

La fabuleuse histoire des bobo-bacots au XXIe siècle

(le retour)

Cette nouvelle histoire des « bobos du XXIe siècle ». s’inscrit dans la continuité du « Tout-Paris dans la forêt » qui a pris en son essor dans les années 1850 avec l’arrivée du chemin de fer dans la région.

Mais pourquoi écrire de nos jours cette nouvelle histoire ?

Tout d’abord, parce qu’il y a de nombreux « bobos » qui sont venus habiter la région, tout en travaillant à Paris, et qui ont importé ainsi cette culture bobo ou « boboïsme » avec eux, même sans en être conscients. Il n’y a rien ici de péjoratif dans cette appellation même si on peut très largement critiquer cette « philosophie de vie » qui a imprégné de nombreux domaines de notre société, et nous ne nous en priverons pas non plus! Mais ce que peu de « jeunes bobos » savent et qui est pourtant essentiel (ce n’est pas grave, un « bobo » ne sait pas tout), c’est qu’en venant s’installer ici, ils n’ont fait que mettre un pied sur leur « terre natale »! En effet, le mot « bobo » est une contraction de l’expression « bourgeois-bohème » et qui a pris naissance non de loin de là, à Bourron-Marlotte, sous la plume de l’écrivain Henri Murger dans son roman à succès « Scènes de la Vie de Bohème ». De plus, pour ce qui concerne directement Bois-le-Roi, Murger avait pris pour modèle les membres du « quatuor de l’Île-Saint-Louis » dont le second violon était Olivier Metra, celui qui deviendra par la suite, après des années de vaches maigres, le célèbre compositeur et chef d’orchestre des Folies Bergères (Olivier Metra avait une maison en bord de Seine, quai Olivier Metra, et est enterré au cimetière de Bois-le-Roi).

Nous pouvons dès lors écrire une nouvelle histoire des « Compagnons de la Vie de Bohème » dans le Pays de la Forêt de Fontainebleau et qui sera l’occasion de pouvoir enfin rétablir une communication éteinte depuis longtemps entre les villages situés tout autour de la forêt tout en continuant à tisser des liens culturels et artistiques avec Paris.

Vous découvrirez ainsi tout ce qu’il faut savoir sur les « bobos historiques » et les « nouveaux bobos » pour écrire cette nouvelle page du “Tout-Paris dans la Forêt” et redonner ainsi au « boboïsme » ses lettres de noblesse!

Voir l’album : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.783556145163109&type=3

Voir aussi :

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