
Arthur RIMBAUD
1854 – 1891
Ô saisons, ô châteaux
Ô saisons ô châteaux,
Quelle âme est sans défauts ?
Ô saisons, ô châteaux,
J’ai fait la magique étude
Du Bonheur, que nul n’élude.
Ô vive lui, chaque fois
Que chante son coq gaulois.
Mais ! je n’aurai plus d’envie,
Il s’est chargé de ma vie.
Ce Charme ! il prit âme et corps.
Et dispersa tous efforts.
Que comprendre à ma parole ?
Il fait qu’elle fuie et vole !
Ô saisons, ô châteaux !
Et, si le malheur m’entraîne,
Sa disgrâce m’est certaine.
Il faut que son dédain, las !
Me livre au plus prompt trépas !
– Ô Saisons, ô Châteaux !

Fontainebleau, un si joli nom en mandarin
Une clientèle chinoise, très lettrée, cherche de plus en plus d’autres destinations, après avoir visité Paris.
Pour leur présenter Fontainebleau, Frédéric VALLETOUX a reçu une quinzaine de directeurs d’agences de voyage chinoises. Et surprise… Fontainebleau est déjà très connu en Chine, nous ont-ils appris.
C’est un grand poète chinois de l’entre-deux guerres, Xu Zhimo, qui a rendu célèbre le nom de Fontainebleau dans toute la Chine.
Il a vécu à Fontainebleau, en était amoureux, alors…
Pour en retranscrire son nom en idéogrammes dans ses poésies, il a dessiné une composition qui s’entend Fontainebleau et signifie littéralement : « La rosée du matin sur la feuille d’érable rouge ».
Une très belle image poétique et délicate pour dire toute la beauté de la ville et la douceur d’y vivre.
La poésie sait parler aux cœurs des hommes !
TRADUCTION ET VISION DE L’AUTRE : L’INFLUENCE DE LA TRADUCTION SUR LA GENÈSE DES REPRÉSENTATIONS DE L’AUTRUI
Le nom de Fontainebleau est très ancien. La première mention du château de Fontainebleau dans une charte royale remonte à 1137, année de l’avènement de Louis VII le Jeune. L’étymologie de Fontainebleau est discutable selon différents points de vue. L’explication la plus souvent évoquée est qu’il s’agit d’un mot formé par contraction de « Fontaine belle eau ». Fontainebleau est attesté sous les formes latinisées Fons Bleaudi, Fons Bliaudi, Fons Blaadi « Fontaine de Bleaud » du XIIe et XIIIe siècles, Fontem blahaud en 1137, Fontaine belle eau au XVIe, Fontainebleau ou autrement Fontaine belle eau en 1630, puis sous la latinisation fantaisiste Fons Bellaqueus au XVIIe siècle, à l’origine du gentilé Bellifontain. Il s’agit d’un composé médiéval en Fontaine- « source, ruisseau », terme issu du gallo-roman FONTANA, suivi du nom de personne germanique Blitwald. Longtemps les étymologistes ont dit que Bleaud était un chien qui avait fait découvrir la fontaine.
Xu Zhimo l’a traduit en chinois en芳丹薄露, mais la traduction 枫丹白露 « érable rouge, rosée blanche » de Zhu Ziqing (1898—1948),grand poète et prosateur chinois, est plus admirée, car ceux qui entendent ou lisent ce nom en chinois de Fontainebleau ne peuvent s’empêcher de laisser vagabonder leur imagination d’un monde paradisiaque: feuilles rouges d’érable flottant autour, branches de saules se balançant doucement au gré de la brise ; léger voile de rosée blanche automnale ; temps précieux et éternel.
https://arlap.hypotheses.org/6756

Marie-Antoinette, la Reine harpiste

Fontainebleau et ses villages d’art. Le Tout-Paris dans la forêt

Jacques Prévert
La légende du chasseur noir de la forêt de Fontainebleau

Albertine Gentou, Pour l’amour de Fontainebleau
Voir aussi :