Méry Laurent

Portrait de Méry Laurent (actrice)

  1. Au sujet de Méry Laurent
  2. Japonisme
    1.  Lettre autographe à Mery Laurent signée sur un feuillet orné d’un dessin japonais. Joint à la lettre un quatrain autographe de Stéphane Mallarmé.
  3. Éventail de Méry Laurent
  4. Le pont de Valvins, haut lieu de la littérature française
  5. Lettres à Méry Laurent
  6. la fameuse minute, à cinq heures quatorze précises
  7. Le salon de Méry Laurent
  8. Méry Laurent, Jacques-Emile Blanche, par Anne Borrel
  9. Anne Borrel « Cher Reynaldo… »
  10. 52, rue de Rome
  11. 9 Boulevard Lannes
  12. Liens externes
  13. Voir aussi

Au sujet de Méry Laurent

Mai 1897

Quand, après l’avoir accueillie à la descente du train, Mallarmé voit Méry avec lui sur le chemin qui longe la forêt, Il vit à l’heure de son rêve. Un dîner réparateur est pris à Valvins, en tête à tête comme aux Talus : friture, poulet, asperges, et la journée s’achève par une très romantique promenade au clair de lune, chacun regagnant ensuite son logis. Mallarmé ne trouve pas le sommeil. Cette fois, cependant il savoure le bonheur de savoir Méry si proche et comme rendue à son désir. « Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi content de vivre à cause du moindre détail », songe-t-il et c’est ce qu’il écrit le lendemain à Vève sans dissimulation aucune. Oui! cette heureuse disposition à capter la fleur du temps, comme il aurait aimé avoir près de lui une femme capable de la manifester avec intensité, reflétant dans son « œil rieur » chaque heure du jour et repoussant l’angoisse!

(J.L. Steinmetz, p. 448)

Au sujet de Méry Laurent
http://www.litteratur.fr/step…/les-ami-e-s-de-mallarme/13/

Japonisme

 Lettre autographe à Mery Laurent signée sur un feuillet orné d’un dessin japonais. Joint à la lettre un quatrain autographe de Stéphane Mallarmé.

Éventail de Méry Laurent

[Méry Laurent] — Wilhelm Benque
MÉRY LAURENT À L’ÉVENTAIL EN KIMONO JAPONAIS. PHOTOGRAPHIE ORIGINALE

Stéphane Mallarmé
Éventail de Méry Laurent

ÉVENTAIL

De frigides roses pour vivre
Toutes la même interrompront
Avec un blanc calice prompt
Votre souffle devenu givre

Mais que mon battement délivre
La touffe par un choc profond
Cette frigidité se fond
En du rire de fleurir ivre

A jeter le ciel en détail
Voilà comme bon éventail
Tu conviens mieux qu’une fiole

Nul n’enfermant à l’émeri
Sans qu’il y perde ou le viole
L’arome émané de Méry.

1890.

Le pont de Valvins, haut lieu de la littérature française

…Je t’aime beaucoup, mon grand cœur ; et tout à l’heure, avant de laisser s’envoler dans la rivière les morceaux de ta lettre, lue et élue sur le pont pour y découvrir de chers riens, voilà que je l’ai portée à mes lèvres, y mettant un baiser, comme un très jeune amoureux : il n’y a que toi pour faire cela d’un vieux Monsieur qui s’était retiré à la campagne pour y décidément vieillir.
Au revoir,
ton
STÉPHANE M.

(Lettre à Méry Laurent, Valvins, Jeudi [ 23 septembre 1891])

Lettres à Méry Laurent

Éditions originales, Gallimard

Parution : 24-01-1996

Pendant quelque quinze ans, de 1884 à sa mort, Mallarmé écrivit à Méry Laurent, une demi-mondaine qui multiplia les amours éphémères et les amitiés durables dans le monde des arts et des lettres – elle fut un des modèles favoris de Manet avant de devenir la muse du poète, et prêta, dit-on, quelques traits au portrait de Mme Swann -, des billets presque quotidiens. Quelques-unes de ces lettres avaient été publiées, d’autres n’étaient connues que par des fragments, mais la plus grande partie de la correspondance conservée – soit 166 lettres – restait malheureusement interdite. Ce sont ces lettres inédites, augmentées de toutes les lettres déjà connues, qu’on trouvera dans cette édition.
À travers ces lettres de l’auteur d’Hérodiade ou du Coup de dés à celle qu’il appelait son «Petit Paon», l’on chercherait en vain des confidences trop intimes, ou des considérations théoriques sur la poésie. Le Mallarmé qui s’y révèle est le secrétaire des riens d’une dame de cœur, mais ces riens-là ont encore à voir avec la littérature, avec cet art qui est par excellence, et à tous les sens du mot, l’art des lettres.

la fameuse minute, à cinq heures quatorze précises

Gare de Melun (Seine-et-Marne, France), au début du XX° siècle.

Août 1893

La veille, Mallarmé, légèrement fébrile, était allé gare de Fontainebleau s’informer des horaires ferroviaires. Il a même pris un ticket pour Melun. Méry, en effet, qui revient de Royat devait passer le jour suivant et son express s’arrêter une minute, la fameuse minute, à cinq heures quatorze précises. Rasé de près, parfumé, cravaté, le poète d’Herodiade, dès que le convoi entre en gare, cherche à toutes les portières, en appelant madame Méry Laurent ou Elisa. Mais, comme à l’aller, aucun visage n’apparaît; le train repart. Il ne passera pas jusqu’à Melun (pour immédiatement revenir ensuite) les vingt-deux délicieuses minutes qui lui auraient permis de « retrouver Méry », de « refaire provision » d’elle, comme il lui écrira bientôt. « Tu n’es pas sans comprendre ma déception. J’avais une certaine envie de t’embrasser. »

(J.L. Steinmetz, p. 372)

Le salon de Méry Laurent

Méry Laurent dans son salon en compagnie de Stéphane Mallarmé et du peintre Henri Gervex , Mallarmé, Stéphane (1842-1898). Zoomer sur la photo ici :
http://bljd.sorbonne.fr/ark:/naan/a011429863484g4W7xd

Le salon que tient Méry Laurent est un lieu d’échanges qui favorise les démarches créatrices de ceux qui le fréquentent : on y rencontre des peintres, tels qu’Édouard Manet ou Henri Gervex, des poètes et des écrivains comme Mallarmé, Coppée, Huysmans, Proust (l’auteur brosse son portrait en la personne d’Odette de Crécy, le plus grand amour de Swann8) ou Zola (qui s’inspire d’elle pour Nana), des sculpteurs, des artistes lyriques et des musiciens, tels qu’Hortense Schneider ou Reynaldo Hahn. Celui-ci sera d’ailleurs son exécuteur testamentaire.

De Paul Nadar également et de la même année, date cette photo de Mallarmé en compagnie de Méry Laurent (prise le 25 février 1896)

Méry Laurent, Jacques-Emile Blanche, par Anne Borrel

Jacques-Émile Blanche – Portrait de Méry Laurent, 1893

Anne Borrel « Cher Reynaldo… »

52, rue de Rome

9 Boulevard Lannes

Liens externes

Voir aussi

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