Mallarmé à Paris

Mallarmé, rue de Rome, en 1894

« Au fond, ma porte est ouverte, mais croyez que je sais faire les différences. »


MALLARMÉ

Le 89, rue de Rome : à l’enseigne du secret. Une mise à profit moderne d’un mode de communication à caractère initiatique.

https://www.cairn.info/revue-romantisme-2012-4-page-69.htm?fbclid=IwAR0uYVXEt9-R04b2D01UCG7DQPMqGKaYUjnLcfRBGuJKAuzJtqqdOWTBnc0

Mallarmé rue de Rome (Paris 17ème) 1875 – 1898

Le 15 mars 1875 Mallarmé s’installe dans un petit appartement au quatrième étage du 87 rue de Rome (ce numéro deviendra le 89 en février 1884). L’appartement se compose de quatre pièces : salon, salle à manger, deux chambres et donne sur la rue Beudant.

Georges Moore parle de ce logement dans Mes souvenirs sur Mallarmé (supplément littéraire du Figaro daté du 13 octobre 1923) où il écrit : « La partie de la rue de Rome qui confine à la place de l’Europe est bordée de belles maisons mais l’extrémité, dès que l’on a dépassé le boulevard extérieur, n’est plus qu’un bas quartier. La maison qu’habitait Mallarmé ne payait pas de mine (…) un escalier mal tenu et tortueux montait en spirale étroite jusqu’au-delà du troisième étage. Au quatrième, la porte me fut ouverte par un petit homme trapu, entre deux âges, dont l’aspect était celui d’un ouvrier français … ».

Estudio para un retrato de Stephane Mallarme (1842-98) y sus amigos de ‘La Revue Independante’, 1889
Jacques Émile Blanche. Merci à Klaroula Galani

La Revue indépendante est un périodique mensuel français consacré aux arts et à la littérature, fondé à Paris en mai 1884 et animée dans un premier temps par le critique Félix Fénéon. Elle devient ensuite le fer de lance du mouvement symboliste, avant de disparaître en 1895.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Revue_ind%C3%A9pendante_(1884-1895)

Les années 1870 : Le rapprochement avec les milieux littéraires et artistiques parisiens
En 1871, Mallarmé s’installe à Paris et entre dès lors en contact avec les milieux littéraires et artistiques de la capitale.

Mallarmé rédige en 1874 une étonnante revue, La Dernière Mode, qui réunit des articles sur la mode, les bijoux, le jardinage, l’ameublement, la gastronomie, le théâtre.
Il y signe sous des pseudonymes divers et souvent féminins tels que « Marguerite de Ponty » ou « Miss Satin ».
L’écrivain se prend au jeu de ce qui était au départ un gagne-pain.

Pas de jour qui se passe sans que l’une de nos Abonnées nous demande : où choisir telle étoffe ? Où en trouver la garniture ? Réponse (faite ici maintenant pour qu’elle n’envahisse pas notre correspondance) : il y a deux moyens de s’habiller, soit de s’en rapporter pleinement à une grande faiseuse ou à un couturier, soit de dicter sa toilette à une femme de chambre.

« Gazette de la fashion » signée Miss Satin, in La Dernière mode, VIIe livraison, 1874.

http://www.musee-mallarme.fr/les-annees-1870

Amélie Laurent

Amélie Laurent dite Amélie Diéterle est une actrice et une cantatrice française, née à Strasbourg le 20 février 1871 et morte à Cannes le 20 janvier 1941.

Amélie Dieterle est une comédienne renommée et l’une des reines de Paris à la Belle Époque jusqu’au début des Années folles.

Icône de la mode, elle est la belle amie de Paul Gallimard et inspire les poètes Léon Dierx et Stéphane Mallarmé. Elle est également la muse des peintres Auguste Renoir, Henri de Toulouse-Lautrec, Maxime Dethomas ou Alfred Roll.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9lie_Di%C3%A9terle

L’Artiste est une revue hebdomadaire illustrée française publiée de 1831 à 1904, réputée pour avoir publié des estampes et des écrivains de qualité comme Gérard de Nerval, Théophile Gautier (qui est rédacteur en chef de 1856 à 1859), Jules Janin, Étienne Eggis, Théodore de Banville, Henri Murger, Charles Monselet, Champfleury, Charles Baudelaire, Joseph Méry, Eugène Sue, Alphonse Esquiros, Hector de Callias, entre autres.

Y publier valait consécration et c’est cette revue qui publiera les premiers poèmes de Mallarmé, le Placet, le Guignon et le Sonneur.

En savoir plus sur cette revue : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Artiste

Méry Laurent dans son salon en compagnie de Stéphane Mallarmé et du peintre Henri Gervex , Mallarmé, Stéphane (1842-1898) Zoomer sur la photo ici :
http://bljd.sorbonne.fr/ark:/naan/a011429863484g4W7xd

Le salon que tient Méry Laurent est un lieu d’échanges qui favorise les démarches créatrices de ceux qui le fréquentent : on y rencontre des peintres, tels qu’Édouard Manet ou Henri Gervex, des poètes et des écrivains comme Mallarmé, Coppée, Huysmans, Proust (l’auteur brosse son portrait en la personne d’Odette de Crécy, le plus grand amour de Swann8) ou Zola (qui s’inspire d’elle pour Nana), des sculpteurs, des artistes lyriques et des musiciens, tels qu’Hortense Schneider ou Reynaldo Hahn. Celui-ci sera d’ailleurs son exécuteur testamentaire.

Vue du restaurant vers 1890, avec l’enseigne Café Riche, Soupers.

« Je n’ai connu Sisley que sur le tard de sa vie. Il était parfois des dîners mensuels des Impressionnistes, au Café Riche, où se rencontraient régulièrement Claude Monet, Camille Pissarro, Auguste Renoir, Gustave Caillebotte, le docteur de Bellio, Théodore Duret, Octave Mirbeau, Stephane Mallarmé. »

Sisley.
par GUSTAVE GEFFROY

Le Café Riche était un restaurant parisien, situé à l’angle du boulevard des Italiens, à la hauteur du n°16 et du n°1 de la rue Le Peletier.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Caf%C3%A9_Riche_(Paris)

Un coin de table, (1872), tableau de Fantin-Latour, avec des convives des Dîners. 

Dîner des Vilains Bonshommes

Les Vilains Bonshommes est le nom d’un groupe d’artistes qui s’est formé à Paris, de 1869 à 1872. Le groupe se retrouvait lors des dîners des Vilains Bonshommes qui se tenaient périodiquement en différents lieux. Le passage de Rimbaud dans cette assemblée en 1871 et 1872 a donné aux Vilains Bonshommes une grande renommée.

Le groupe était composé au départ de Paul Verlaine, Léon Valade, Albert Mérat, Charles Cros et ses frères Henry et Antoine, Camille Pelletan, Émile Blémont, Ernest d’Hervilly et Jean Aicard. Se joindront à eux les peintres Fantin-Latour et Michel-Eudes de L’Hay, l’écrivain Paul Bourget, le photographe Étienne Carjat, les dessinateurs humoristes André Gill, et Félix Régamey, les poètes parnassiens Léon Dierx, Catulle Mendès, Théodore de Banville, Stéphane Mallarmé et, bien entendu, François Coppée.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vilains_Bonshommes

Stéphane MALLARMÉ – Enquête sur les Mardis de la Rue de Rome (DOCUles MENTAIRE, 1998)

UN CORRESPONDANT AMÉRICAIN DE MALLARMÉ avec deux lettres et un document inédits

Sur l’enveloppe on lit simplement, calligraphié d’une main bien connue : « C. Sadakichi Hartmann, Poët and Journalist, New York, United States of America ». A l’intérieur, un carton à correspondance porte ce message :

Paris 89 rue de Rome

Mon cher poète

Je ne vous ai pas encore dit merci parce que je m’attendais à votre visite, précédée, en façon de carte, par le volcan d’azur : mais, non, gratuitement et de loin, vous avez ainsi songé à mon délice, que c’est amical !
Je comprends, chez le poëte, cette tentation de mettre les mots familiers et qu’il maîtrise, de côté, pour exprimer, dans une nudité musicale, par la couleur et le son de lignes silencieuses, sa rêverie ; mais comme ambition rare : et, voilà que du premier coup vous y réussissez extraordinairement.

Votre, enchanté
Stéphane Mallarmé.

Lorsqu’en 1958 le Professeur Henri Mondor eut la générosité de me confier l’original de ce billet de Mallarmé en me demandant d’en identifier le destinataire américain, il me mit sur la trace d’un bien curieux personnage. Le nom même de l’homme suggère ses origines disparates. Né au Japon de mère japonaise et de père allemand, élevé d’abord à Hambourg, Sadakichi Hartmann vint, adolescent féru de théâtre et de littérature, vivre avec des parents établis à Philadelphie, en Pennsylvanie. Walt Whitman demeurait tout près, à Camden, New Jersey, et le jeune homme eut l’audace un jour d’aller se présenter au vieux poète des Feuilles d’herbe. Whitman fut d’abord séduit par l’originalité de son visiteur oriental, mais en 1889, lorsque parut dans le New York Herald un article de Hartmann attribuant à Whitman des jugements acerbes sur ses contemporains que le poète déclara n’avoir jamais formulés, celui-ci cessa de le voir. Hartmann était pourtant déjà lancé : il avait usé du nom et de l’influence de Whitman pour établir des contacts avec d’autres célébrités littéraires telles que Whittier, Emerson, Amy Lowell, E. C. Stedman aux Etats-Unis, Paul Heyse à Munich, Verlaine, Anatole France et Mallarmé à Paris.

En novembre 1894, date des remerciements de Mallarmé à Hartmann (le billet n’est pas daté par le poète mais l’affranchissement semble être du 19 de ce mois-là), ce dernier était déjà retourné plusieurs fois en Europe et gagnait sa vie à raconter, dans des articles et des conférences publiques, ses visites chez les artistes et poètes célèbres des deux continents. Harassé de dettes, il était sujet à de fréquents déplacements et aux déménagements forcés, ce qui expliquerait l’insuffisance de l’adresse dont disposait Mallarmé. Il est pourtant probable que la lettre parvint à Hartmann puisqu’il était connu dans les milieux journalistiques de New York et surtout à Greenwich Village où, plus tard, il régna quelque temps comme « Roi de la Bohème ». Le retour de la lettre en France et son arrivée un jour dans la collection Mondor peut s’expliquer par l’habitude qu’avait l’impécunieux Hartmann de vendre les lettres qu’il recevait de correspondants illustres .

En 1894, Hartmann, beau jeune homme de vingt-sept ans, aux grands yeux sombres et rêveurs, circulait facilement dans la société internationale de l’époque, mais avait une certaine réputation de parasite parmi ceux qui l’avaient admis dans leur intimité. Mallarmé avait donc toute raison de croire qu’un envoi quelconque de lui annonçait une visite imminente ; telle était sa façon de s’assurer un bon accueil, quitte après à abuser de l’hospitalité offerte. Ainsi, on apprécie pleinement le choix de mots du Maître : « … mais, non, gratuitement et de loin… ». Cependant Mallarmé, qui concevait la littérature comme une OEuvre dont quelques traits se retrouvent chez chaque poète, ne refusait guère son encouragement à ceux qui s’adressaient à lui. Accablé de travail comme il l’était toujours, il trouva le temps d’envoyer des compliments qui durent réjouir le coeur de Sadakichi Hartmann.
Le difficile est de savoir de quelle sorte de production artistique Mallarmé accusait réception dans ce billet et, par là, d’interpréter son bref commentaire esthétique. Quel est donc ce « volcan d’azur » caractérisé par « une nudité musicale » et « la couleur et le son de lignes silencieuses » ? Les talents divers de l’extraordinaire Hartmann qui, à différents moments se qualifia volontiers de poète, de dramaturge, de peintre, de photographe, de danseur et d’acteur, permettent au moins deux interprétations, sinon davantage, des remarques de Mallarmé.

Hartmann, grand défenseur de l’esthétique japonaise, pour qui le symbolisme et l’impressionnisme résulteraient surtout des influences orientales, dut certainement connaître le goût de Mallarmé pour les « … très-vieux albums japonais ». Il est possible qu’il lui ait offert quelque dessin ou tableau dans le style oriental, un « Fujiyama » de sa main peut-être, quoique nous n’ayons trouvé aucune trace de ce style dans ses dessins. S’il s’agit en effet d’un tableau, Mallarmé suggérerait alors par son commentaire qu’il comprenait la tentation de mettre de côté les mots, c’est-à-dire la matière même du poète, qu’il maîtrise et qui lui est familière, pour s’exprimer au moyen du rythme plastique des couleurs et des « lignes silencieuses ».
D’autre part, il aurait été logique que Hartmann offrît à Mallarmé des vers ou quelques poèmes en prose. Est-il question peut-être d’un recueil intitulé Naked Ghosts (l’adjectif du titre rappelle « la nudité musicale » dont parle Mallarmé) dont la publication fut annoncée en 1893 mais dont on ne trouve aucune trace par la suite, ou alors de quelques morceaux déjà écrits parmi les poèmes d’inspiration japonaise (d’où le « volcan ») qui parurent en 1915 dans les Bruno Chap Books (I : 111-112) sous le titre « Tanka and Haikai ; 14 Japanese Rhythms » ? Dans ce cas on pourrait comprendre par la phrase de Mallarmé que Hartmann avait éliminé les mots familiers seulement, ou même tout usage familier des mots, pour créer, en prose ou en vers, des suites musicales vides de sens, « silencieuses » par leur dénuement sémantique. Mallarmé, on le reconnaît aujourd’hui, ne succomba pas à cette tentation ; il préférait le « solitaire tacite concert » qui « se donne, par la lecture, à l’esprit qui regagne, sur une sonorité moindre, la signification… » . Les poésies de Hartmann que l’on trouve présentent toutes un développement significatif clair, trop clair sans doute pour le goût de Mallarmé (une autre sorte de « nudité » ?), mais les haikai laissent voir, plus qu’ailleurs, une recherche d’harmonie musicale.

Que le « volcan d’azur » fût poème, tableau ou tout autre chose, le commentaire qu’il suscita chez Mallarmé a sa valeur puisqu’il vient renforcer les autres déclarations du poète concernant la supériorité du langage sur les autres formes d’expression artistique. Dans le moindre billet, Mallarmé choisissait ses mots avec soin. Dire qu’il comprenait la tentation d’abandonner le Verbe ou de sacrifier n’importe quel aspect de sa richesse, c’était compatir avec Sadakichi Hartmann dans ses tâtonnements, mais c’était aussi se déclarer vainqueur de cette tentation, rendant encore plus évident que la musique dont il parlait toujours était une musique intellectuelle, ressortant du jeu évocateur des allusions plutôt que du son des vers. Dire que Hartmann avait réussi « extraordinairement » dans cette voie et « du premier coup » (Mallarmé affectionnait cette expression — lui qui consacra toute sa vie à une OEuvre jamais terminée), c’était marquer, dans son compliment même, la distance qui séparait sa conception de l’art de celle de son correspondant américain.

Ce billet si court mais riche comme tant d’autres en suggestions esthétiques, n’était pas le premier adressé par Stéphane Mallarmé à Hartmann. Parmi les diverses publications de l’Américain qui se trouvent à la Bibliothèque Publique de New York figurent des exemplaires des trois livraisons d’une petite revue d’art, The Art Critic, fondée et dirigée par lui. Dans le numéro inaugural, de novembre 1893, on tombe sur une autre lettre de Mallarmé incorporée dans une réclame, à l’intérieur de la couverture et en face de la première page. Au printemps précédent, Hartmann avait publié sa première oeuvre importante, Christ : A Dramatic Poem in Three Acts, et il l’offrait maintenant à son public artistique, soutenue d’appréciations de Mallarmé et du Westminster Review. Le petit texte français comporte plusieurs erreurs grossières de transcription (« dé caraut » pour « décrivant », etc.) ; on se demande à quel point Hartmann comprenait ce qu’écrivait Mallarmé. Voici le message tel qu’il dut paraître sur le billet du Maître :

[Stéphane Mallarmé to C. Sadakichi Hartmann]

[Paris, June.]

Merci pour l’envoi de Christ, mon cher poëte ; avec un regret que ce mot soit si tardif. Vous avez peint là une vaste fresque comme j’en rêve décrivant les palais populaires de ce temps, et futurs. Le très beau est que les couleurs y sont celles du songe, délicates et puissantes : pour que l’isolé parmi l’admiration de la foule, ait aussi sa part exquise de joie. Ainsi l’oeuvre, autant que par ses aspirations, est humaine, du fait de l’art.

Votre main,

Stéphane Mallarmé.

Au moment de sa publication, Hartmann annonça Christ comme le premier dans une série de drames comprenant un Buddha, un Confucius et un Mohammed . L’inspiration de Christ est assez extraordinaire : Jésus se débat contre la tentation de l’amour charnel, dont deux aspects opposés sont représentés par Hannah, la petite camarade de jeunesse, et Zénobie, la voluptueuse séductrice. Selon le critique du Westminster Review, « le réalisme avec lequel le sujet est traité empêchera sans doute ce livre de connaître un grand succès ». En fait, il ne manqua pas de scandaliser les autorités bostoniennes au point que son auteur passa Noël 1893 en prison.

Quant au commentaire de Mallarmé, il offre encore un exemple
1. The Art Critic. Devoted to the Advancement of the Interests of American Art, Editor Sadakichi Hartmann, I, 1-3 (November, 1893 ; January and Mardi, 1894).
2. Buddha et Mohammed furent écrits à peu près à cette même époque, Confucius entre 1894 et 1916, avec publication en 1923. En 1934 parut aussi un Moses.

Source
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5726013q/texteBrut

Photo :
Journal Article
Un correspondant américain de Mallarmé: avec deux lettres et un document inédits
Elizabeth S. Blake
Revue d’Histoire littéraire de la France
68e Année, No. 1, Mallarmé, Valéry (Jan. – Feb., 1968), pp. 26-35
https://www.jstor.org/stable/40523185?seq=1

Tourisme poétique sur les pas de Mallarmé à Paris

  • Paris 12 rue Lafferrière, IIème arrondissement lieu de naissance de Mallarmé
  • Passy 44 rue du Ranelagh, aujourd’hui quartier de Paris
  • Paris 29 rue de Moscou
  • Paris 87 rue de Rome (renuméroté 89 en mars 1889)

Voir aussi : Tourisme poétique sur les pas de Mallarmé en France


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