
- Rien qu’un battement aux cieux…
- Album facebook (28 photos)
- Autre éventail de mademoiselle Mallarmé
- Eventail de Madame Mallarmé
- Eventail avec quatrain autographe que Mallarmé offrit à Misia Natanson
- Le langage Secret de l’éventail : 29 codes subtils de séduction
Rien qu’un battement aux cieux…
Rien qu’un battement aux cieux… L’éventail dans le monde de Stéphane Mallarmé. Anne Ferrette, Hervé Joubeaux, Bertrand Marchal, Hélène Pillu-Oblin Coédité avec le musée départemental Stéphane-Mallarmé, Vulaines-sur-Seine / Conseil général de Seine-et-Marne
Voir la poésie, lire la peinture : telle semble être l’invitation lancée par Stéphane Mallarmé qui célèbre, au travers de l’éventail, la rencontre de deux arts poésie et peinture. De sa collection personnelle d’éventails japonais à ses éventails-poèmes, offerts à sa fille Geneviève ou à la belle Misia Natanson-Sert, l’univers de Mallarmé est empli de cet objet aérien. Accessoire de mode démocratisé au XIXe siècle, l’éventail devient le support plastique des poèmes de Mallarmé. Il est objet d’art, support d écriture, mais aussi de peinture : de nombreux artistes, comme Edgar Degas, Paul Gauguin, Maurice Denis, Berthe Morisot et un peu plus tard Jean Cocteau succomberont à cette mode de « l’esmouchoir ». Emblème féminin par excellence, il se glissera alors avec grâce dans l iconographie impressionniste puis dans celle de l’Art nouveau. Également largement représenté, l’ éventail traverse les ouvres de Mary Cassatt, Édouard Manet, James McNeill Whistler, Félicien Rops, Jacques-Émile Blanche et bien d autres. De l’accessoire à la feuille de poème, en passant par le recueil d’autographes ou l’affiche publicitaire, Rien qu’un battement aux cieux dévoile les multiples facettes et usages de cet objet millénaire.
Album facebook (28 photos)
Autre éventail de mademoiselle Mallarmé

AUTRE ÉVENTAIL
DE MADEMOISELLE MALLARME
Ô rêveuse, pour que je plonge
Au pur délice sans chemin,
Sache, par un subtil mensonge,
Garder mon aile dans ta main.
Une fraîcheur de crépuscule
Te vient à chaque battement
Dont le coup prisonnier recule
L’horizon délicatement.
Vertige ! voici que frissonne
L’espace comme un grand baiser
Qui, fou de naître pour personne,
Ne peut jaillir ni s’apaiser.
Sens-tu le paradis farouche
Ainsi qu’un rire enseveli
Se couler du coin de ta bouche
Au fond de l’unanime pli !
Le sceptre des rivages roses
Stagnants sur les soirs d’or, ce l’est,
Ce blanc vol fermé que tu poses
Contre le feu d’un bracelet.
Commentaire de Paul Valéry
L’éventail que Mallarmé offre à sa fille Geneviève vers 1884, alors que la demoiselle est âgée d’une vingtaine d’années, est l’un de ses chefs d’oeuvre selon Paul Valéry : « Elle nous abandonne l’admirable « Eventail » que son père lui avait fait des mots les plus doux, des images les plus délicates, de la substance idéale la plus précieuse; poème d’une perfection, d’une musique et d’un charme si rares que ce serait le chef-d’œuvre de Mallarmé, s’il y en avait un. »
Paul Valéry. 1919
Eventail de Madame Mallarmé

L’éventail, qui appartenait à Maria Gerhard, est orné d’un quatrain autographe de Stéphane Mallarmé intitulé Eventail de Madame Mallarmé. Indication manuscrite en partie effacée ; monogramme sur l’une des baguettes. Il pourrait provenir du Japon. Voir cet éventail ici http://bljd.sorbonne.fr/…/a011429863484ZX384n/36b29fec80
EVENTAIL DE MADAME MALLARME
Avec comme pour langage
Rien qu’un battement aux cieux
Le futur vers se dégage
Du logis très précieux
Aile tout bas la courrière
Cet éventail si c’est lui
Le même par qui derrière
Toi quelque miroir a lui
Limpide (où va redescendre
Pourchassée en chaque grain
Un peu d’invisible cendre
Seule à me rendre chagrin)
Toujours tel il apparaisse
Entre tes mains sans paresse
Eventail avec quatrain autographe que Mallarmé offrit à Misia Natanson

Papier japonais décoré
« Aile que du papier reploie
Bats toute si t’initia
Naguère à l’orage et la joie
De son piano Misia. »
La dame aux éventails d’Edouard Manet

Le langage Secret de l’éventail : 29 codes subtils de séduction
Grâce à Michaël Vinson et Mallarmé, un espoir d’enfin apercevoir « bruissante, secrète, divisée, » enfin l’aile d’éventuel éventail enseignant d’imperceptiblement osés divins Secrets murmurés de Dames.
Voir aussi :
Un avis sur « L’éventail dans le monde de Stéphane Mallarmé »