
« La maison du poète », celle où il a vécu le meilleur de sa vie, celle où il est mort de sa gorge nouée, celle où il écrivait « des lettres noir sur blanc » qui restent car – « il n’y a que des papiers »
C’est vraiment là une « MAISON D’ÉCRIVAIN »
C’est dans une ancienne auberge du XVIIIe siècle pour mariniers que Mallarmé jette l’ancre de ses villégiatures à partir de 1874 dans le bourg de Valvins. Il s’installe dans « la petite maison au bord de l’eau » pour y passer les mois d’août et septembre avec femme et enfants.
Un des attraits indéniables de Valvins pour Mallarmé est la proximité de la forêt de Fontainebleau. « Ce petit logis dans un coin de ferme », à Valvins, deviendra le lieu où il peut « tout oublier ». ll y reviendra tout sa vie.
Les premières années, la famille Mallarmé se contentera de louer deux pièces à l’étage, la salle-à-manger alors complétée par une alcôve qui sert de chambre et le petit cabinet japonais, ou cabinet de travail.
Ce n’est qu’en 1895 que les Mallarmé louent davantage de pièces donnant à la maison son aspect actuel. Ils transforment deux pièces supplémentaires à l’étage en chambres à coucher.

A Valvins, Mallarmé se promène régulièrement en forêt, à pied ou en carriole, seul, en famille ou entre amis. Il lui suffit de traverser le pont pour s’enfoncer dans les hautes futaies. Il en profite pleinement, particulièrement à l’automne : il parle dans ses lettres de « la forêt d’or», de « l’éblouissement de quelques torches » et de la « flamme des arbres ».
« Jamais châtelain n’aima son manoir comme Mallarmé son logis des bois »
– Henri Rougeon
La famille Mallarmé, très sociable, côtoie de nombreux peintres et poètes des alentours qui leur rendent visite, Seurat qui peint la petite maison, Vuillard… La vie sociale y est importante car Mallarmé est un orateur hors pair qui charme ses interlocuteurs. Tous en témoignent. Si la vie est très sociable, l’été à Valvins, c’est aussi une vie tournée vers le travail le matin et les plaisirs de l’eau l’après-midi.
« Venez m’interrompre, votre visite à tous sera une petite fête, à quoi se préparent rivière et forêt. »
– Lettre de Stéphane Mallarmé à Berthe Morisot et Eugène Manet, 21 août 1887.
Ce programme, film de Lionel Bernard, sera diffusé le 31 juillet sur france 5, à 22h40, avec les témoignages de :
Hervé Joubeaux, ancien conservateur du Musée Mallarmé
Bertrand Marchal, professeur émérite à la Sorbonne
Lou Robert, médiatrice culturelle
Florie Sitt, historienne de l’art
Hervé Boesch, responsable du musé Mallarmé
crédits photo ©A Prime Group Marie-Stéphane Barthout

Dans le jardin de Stéphane Mallarmé
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