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Banville et Saint-Saëns
Le rossignol

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Sur une musique de Camille Saint-Saëns
Le Rossignol
Théodore de BANVILLE
Recueil : « Améthystes »
Vois, sur les violettes
Brillent, perles des soirs,
De fraîches gouttelettes !
Entends dans les bois noirs,
Frémissants de son vol,
Chanter le rossignol.
Reste ainsi, demi-nue,
A la fenêtre ; viens,
Mon amante ingénue ;
Dis si tu te souviens
Des mots que tu m’as dits,
Naguère, au paradis !
La lune est radieuse ;
La mer aux vastes flots,
La mer mélodieuse
Pousse de longs sanglots
De désir et d’effroi,
Comme moi ! comme moi !
Mais non, tais-toi, j’admire,
A tes genoux assis,
Ta lèvre qui soupire,
Tes yeux aux noirs sourcils !
C’était hier ! je veux
Dénouer tes cheveux.
O toison ! ô parure
Que je caresse encor !
Non, tu n’es pas parjure,
Ma belle aux cheveux d’or,
Mon ange retrouvé !
J’étais fou. J’ai rêvé.
Juin 1860.
Le rossignol et la rose
Les Fées

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Sur une musique de Camille Saint-Saëns
Banville et Hahn
L’Enamourée
Sur une musique de Reynaldo Hahn
Poème de Théodore de Banville
Ils se disent, ma colombe,
Que tu rêves, morte encore,
Sous la pierre d’une tombe :
Mais pour l’âme qui t’adore,
Tu t’éveilles ranimée,
Ô pensive bien-aimée !
Par les blanches nuits d’étoiles,
Dans la brise qui murmure,
Je caresse tes longs voiles,
Ta mouvante chevelure,
Et tes ailes demi-closes
Qui voltigent sur les roses !
Ô délices ! je respire
Tes divines tresses blondes !
Ta voix pure, cette lyre,
Suit la vague sur les ondes,
Et, suave, les effleure,
Comme un cygne qui se pleure !
Octobre 1859.
La Chanson de ma Mie

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3204569.image
Mélodie, poésie de Théodore DE BANVILLE (Moulins, Allier, 14 mars 1823 – Paris 6e, 13 mars 1891), musique d’André MESSAGER (novembre 1882), dédiée à Alice Castillon.
Texte et partition : https://www.artlyriquefr.fr/oeuvres/Chanson%20de%20ma%20mie.html
La Chanson de ma Mie
Théodore de Banville
Or, voyez qui je suis, ma mie.
Alfred de Musset.
L’eau, dans les grands lacs bleus
Endormie,
Est le miroir des cieux :
Mais j’aime mieux les yeux
De ma mie.
Pour que l’ombre parfois
Nous sourie,
Un oiseau chante au bois :
Mais j’aime mieux la voix
De ma mie.
La rosée, à la fleur
Défleurie
Rend sa vive couleur :
Mais j’aime mieux un pleur
De ma mie.
Le temps vient tout briser.
On l’oublie :
Moi, pour le mépriser,
Je ne veux qu’un baiser
De ma mie.
La rose sur le lin
Meurt flétrie ;
J’aime mieux pour coussin
Les lèvres et le sein
De ma mie.
On change tour à tour
De folie :
Moi, jusqu’au dernier jour,
Je m’en tiens à l’amour
De ma mie.
Mars 1845.
Théodore de Banville, Les Stalactites, 1846
Musique, poème de Théodore de Banville
Le Musicien
Théodore de BANVILLE
Recueil : « Rimes dorées »
C’était un grand vieillard à chevelure blanche.
Il portait haut son front, neigeux comme les fleurs
D’avril; et, plus profonds que ceux des oiseleurs,
Ses yeux pensifs étaient du bleu de la pervenche.
Sur un violon jaune où sa tête se penche,
Il improvisait, fier, défiant ses douleurs,
Beau de l’émotion qui ruisselait en pleurs
De son archet tremblant, comme l’eau d’une branche.
Tel par ce rude hiver, pâle de froid, transi,
Sur la corde sonore où frémissait ainsi
Tout ce qu’en gémissant notre espérance nomme,
Disant les vains efforts, la soif du beau, l’amour,
Et toute la bataille effroyable de l’homme,
Il chantait. –Le portier l’a chassé de la cour.
Juin 1868.
Articles
Figures caricaturales du musicien dans les Odes funambulesques de Théodore de Banville : l’harmonie mise en pièces ?
Lire l’article : https://www.fabula.org/colloques/document4030.php
Voir aussi :