Baudelaire défend le tableau de Corot « la forêt de Fontainebleau »


Forêt de Fontainebleau Jean-Baptiste-Camille Corot (1796 – 1875) Huile sur toile peinte peu avant 1846. Dimensions : 0,90 x 1,30 m. Museum of Fine Arts, Boston

Baudelaire (avec Champfleury) défend le tableau de Corot « la forêt de Fontainebleau » qui, très critiqué par les tenants de la peinture académique, sera toutefois accepté grâce à eux au salon de 1846.

Bien que lié à Millet, Rousseau, Charles Jacque, membres de ce qui sera l‘École de Barbizon, Corot restera indépendant de ce groupe comme de toutes les écoles. Comme eux, il parcourut dès 1822 la forêt de Fontainebleau et ne cessera de l’aimer et d’y faire de nombreuses études d’arbres, maintenant conservés au Cabinet des dessins du Louvre. Ce tableau appartint à l’historiographe de Corot, Alfred Robaut.

Le poète et critique Charles Baudelaire écrit à son propos: «II [Corot] n’a malheureusement donné cette année [1846] qu’un seul paysage, ce sont des vaches qui viennent boire dans une mare, dans la forêt de Fontainebleau. M. Corot est un harmoniste plus qu’un coloriste et ses compositions toujours dénuées de pédanterie ont un aspect séduisant par la simplicité même de la couleur». Corot n’a encore presque rien vendu, à cinquante ans, lorsque la renommée vient enfin à lui et le duc d’Orléans lui achète deux tableaux pour la Galerie du Palais Royal. Cette même année, il est décoré Chevalier de la Légion d’Honneur.

source : Jean-Baptiste-Camille Corot. Textes de Madeleine Hours, Conservateur en Chef des Musées Nationaux, Ars Mundi http://www.lesarbres.fr/peinture-600-1250-huile—-1015-1133.html

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