Ce sont précisément les héritiers de ce mouvement symphoniste qui vont consolider la réputation de l’école d’orgue française et l’enrichir en y imprimant la marque à la fois du néo-classicisme et du néo-symphonisme et en y dressant d’incontournables monuments dans l’histoire de l’orgue, non seulement française mais aussi internationale. Les pionniers de ce renouveau ont pour nom Louis Vierne, Marcel Dupré, Charles Tournemire, rapidement suivis par Jehan Alain, Olivier Messiaen, Jean Langlais, Maurice Duruflé, Gaston Litaize, Jeanne Demessieux et bien d’autres. Leurs styles seront qualifiés tour à tour de post-romantique, néo-classique, impressionniste, c’est dire que l’école française d’orgue a fortement influencé les musiciens d’aujourd’hui et ouvert un grand nombre de voies dont les nouveaux compositeurs ont à peine commencé l’exploration. Plus récemment, le flambeau est repris par plusieurs générations de professeurs au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon et au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, parmi lesquels Pierre Cochereau, Rolande Falcinelli, Marie-Claire Alain, Suzanne Chaisemartin, André Isoir, Michel Chapuis, Daniel Roth, Pierre Pincemaille, Philippe Lefebvre, Thierry Escaich, Olivier Latry, etc.