
Sur sa table de bois très sombre, carrée, aux jambes torses, il (Mallarmé) disposa le manuscrit de son poème; et il se mit à lire d’une voix basse, égale, sans le moindre « effet », presque à soi-même….
J’aime cette absence d’artifices. La voix humaine me semble si belle intérieurement, et prise au plus près de sa source, que les diseurs de profession presque toujours me sont insupportables, qui prétendent faire valoir, interpréter, quand ils surchargent, débauchent les intentions, altèrent les harmonies d’un texte; et qu’ils substituent leur lyrisme au chant propre des mots combinés. Leur métier n’est-il pas, et leur science paradoxale, de faire prendre momentanément pour sublimes les vers les plus négligés, mais de rendre ridicules, ou d’anéantir, la plupart des œuvres qui existent pas elles-mêmes? Hélas! J’ai quelques fois entendu Hérodiade déclamée, et le divin Cygne!
Extrait de la lettre au directeur des Marges : « le coup de dés ». p. 622. La Pléiade
Dire Mallarmé

Vidéos
Guillaume Apollinaire lit « Le Pont Mirabeau »
Pages
L’Invitation au Voyage, poème de Charles Baudelaire

Contributions
Autour du Jeu Verbal de Michel Bernardy

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