






« J’oubliais mes fugues, aussitôt que pris de trop de fatigue d’esprit, sur le bord de la Seine et de la forêt de Fontainebleau, en un lieu le même depuis des années : là je m’apparais tout différent, épris de la seule navigation fluviale. J’honore la rivière, qui laisse s’engouffrer dans son eau des journées entières sans qu’on ait l’impression de les avoir perdues, ni une ombre de remords. Simple promeneur en yoles d’acajou, mais voilier avec furie, très-fier de sa flottille. »
Extrait de la lettre à Verlaine du 16 novembre 1885


Mardi 18 août 1896
Nous sommes allées chercher Miss Vos à la gare (de Vulaines), après quoi Jeannie et moi avons pris un bain de petits poissons autour du bateau de M. Mallarmé, cela parait un bain pour rire après les bains de mer; ce n’est pas assez bien pour faire des études de natation. Il n’y a plus de radeau; j’étais arrivée à y aller une fois, j’aurais voulu recommencer. J’ai éprouvé une sensation assez désagréable étant debout dans l’eau sans toucher le fond; mais très agréable pour arriver à ce fameux radeau qui, pendant la saison de bains, était notre ambition : y arriver.
(Journal de Julie Manet)
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