
Henri Mondor
L’écrivain et chirurgien Henri Mondor a fait ses études au lycée Émile Duclaux à Aurillac, et son nom a été donné à l’établissement hospitalier de la ville. Brillant chirurgien, il est l’auteur d’un fameux Diagnostics urgents de l’abdomen (1928), de notoriété mondiale et constamment ré-édité jusqu’en 1979. Passionné de littérature, notamment pour le poète Stéphane Mallarmé, il fut également dessinateur et, reconnu pour son savoir en étant élu à quatre académies. https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Mondor
Henri Mondor
Vie de Mallarmé
http://www.gallimard.fr/…/Leurs-Figures/Vie-de-Mallarme
L’affaire du Parnasse

Maurice Ravel
Les Trois poèmes de Stéphane Mallarmé sont une œuvre de Maurice Ravel pour voix de soprano, deux flûtes, deux clarinettes, piano et quatuor à cordes. Composés en 1913, ils furent créés le 14 janvier 1914, interprétés par Rose Féart sous la direction de D.-E. Inghelbrecht, au concert inaugural de la SMI de la saison 1913-1914.
L’œuvre porte la référence M.64, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue Marcel Marnat.
« Un match Debussy-Ravel »
Grâce à Henri Mondor, qui était de ses amis, Ravel avait pu obtenir les droits pour la mise en musique de poèmes de Mallarmé. Celui-ci lui confia son « soulagement » devant cette demande, comme Debussy le pressait également de lui accorder ces mêmes droits. Selon Marcel Marnat, Ravel aurait alors invité Mondor à céder à cette requête.
Depuis le Prélude à l’après-midi d’un faune, le Mercure de France présentait Debussy « aspirant à l’héritage de Mallarmé ». Apprenant que les droits avaient déjà été accordés à un compositeur que l’on présentait volontiers comme son rival, il était furieux.
Debussy confiera combien « cette histoire Mallarmé-Ravel n’est pas drôle ». De son côté, Ravel annonçait à Roland-Manuel : « On assistera bientôt à un match Debussy-Ravel »… « En 1913, Debussy et Ravel ne se parlaient pas », concluait Stravinsky, passablement intéressé par de telles « brouilles » entre compositeurs.
Ajoutons toutefois que, de manière générale, les deux grands compositeurs — en dehors d’une certaine rivalité tacite inhérente à leur contemporanéité créatrice — se sont toujours respectés profondément, et que maints supposés frottements entre les deux personnalités ont surtout été le fait de leurs entourages respectifs, voire des coteries occupant la scène musicale parisienne.
Voir aussi :