A la croisée des arts en pays de Fontainebleau
Art en chemin : Poésie, littérature, peinture, arts plastiques, danse…
Les artistes souhaitant participer sont invités à envoyer un message via la page contact
- Bois-le-Roi, Village International du Parnasse Contemporain
- Itinéraire
- Poèmes abandonnés le long de la Seine
- Bienvenue à Valvins !
- Agenda
- Voir aussi
Bois-le-Roi, Village International du Parnasse Contemporain

Léon Dierx, un Prince des poètes à Bois-le-Roi

Valvins, à jamais un nom de poésie…

La rameuse

LA RAMEUSE
Ouverte sur le fleuve, l’âme saisie de ses rames
Demande au corps docile, des paisibles environs
La lente traversée respirée d’avirons,
En la barque enchanteuse qui sans cesse fend la lame.
Peu à peu s’émerveille la rameuse qui bat,
De coups lourds et profonds les noires et tristes ondes,
Echos de l’eau à l’ombre du désespoir du monde,
Et songe au clair poème qui se chante tout bas.
Aux lisières de la berge, des saules ondulent leur moire
Dans le calme miroir qui de leurs fils déplie
Les mystérieuses entraves de l’étrave accomplie,
Glissant dans l’abysse sans fond de la mémoire.
Si peu apparaissent ces jours lascifs qui n’ont
Que l’âpre volonté de briser les défenses
De l’homme effrayé du retour de l’enfance,
Ces temps plein d’innocence où naissent les premiers noms.
Aspirées du vertige qu’exhale en continu
Le langage trop obscur de flots à peine troublés
Quelques fois de belles âmes, en la rive ensablées,
S’échouent et s’abandonnent à l’Amour inconnu.
Des bulles de secret percent nonchalamment
la surface sans rides et pigmentent la soie
D’une tapisserie de lumière et de joie
Au motif révélé du subtil changement.
Alors glisse à nouveau la barque qui emporte
A l’infini du large niant toutes les nuits
Trop pesamment lestées des silences de l’ennui,
Et du dernier barrage passe la Grande Porte.
Michaël Vinson, poète à Bois-le-Roi
NB. Les coups de rames de ce poème en rimes riches embrassées sont reprises du magnifique poème de Paul Valery intitulé le « rameur ».


Itinéraire

Tous les villages et les espaces intéressants le long de la Seine entre Bois-le-Roi et Valvins
Art en Chemin sur la Route des Vins en Sud Seine-et-Marne

Le bon vin de Bois-le-Roi!

Le vin des moines… à Fontaine-le-Port

Héricy : Vin des Romains

Le vin des poètes… à Valvins

Poèmes abandonnés le long de la Seine
Les hommes naissent des rivages

Aussi loin que nous portent les nuages sur le fleuve,
Aussi clair et limpide le poème de l’eau,
Coureur libre et tranquille en son lit où s’abreuve
Les esprits craquelés des demeures du Chaos…
Dans la petite crique où s’apaisent les vagues
Illusions d’une vie qui semble être vécue,
Sans cesse s’échappant des rêves qui divaguent
En méandres improbables patiemment revécus,
L’homme ici se rappelle qu’il est né du rivage
Par un matin du monde aux premières émulsions,
De ses bulles de joie miroitant son visage
Aux yeux clairs qui se rient de son apparition.
Michaël Vinson, poète à Bois-le-Roi
Au long cours de la Seine

J’ai vu le long fleuve qui traverse les âges,
De courbes en courbes arpenté par les cieux,
Et son onde paisible réfléchie en nos yeux
Qui du fil de son eau nous invite au voyage.
Nonchalamment, le long des chemins de halage,
J’ai laissé dériver, des justes milieux,
Les pensées affranchies aux mille et un lieux
Qui d’un monde sans âme ont tourné la page.
J’aime tant ces moments librement embarqués
Sur l’antique courant des mystères dévoilés,
Ces langoureux émois au long cours de la Seine
Qui du souffle de nos vies brèves riment toujours
L’ écoulement poétique qui allège nos peines.
Dis-nous, belle Sequana, guérirons-nous un jour?
Michaël Vinson, poète à Bois-le-Roi
Valvins, Paul Valéry

Si tu veux dénouer la forêt qui t’aère
Heureuse, tu te fonds aux feuilles, si tu es
Dans la fluide yole à jamais littéraire,
Traînant quelques soleils ardemment situés
Aux blancheurs de son flanc que la Seine caresse
Émue, ou pressentant l’après-midi chanté,
Selon que le grand bois trempe une longue tresse,
Et mélange ta voile au meilleur de l’été.
Mais toujours près de toi que le silence livre
Aux cris multipliés de tout le brut azur,
L’ombre de quelque page éparse d’aucun livre
Tremble, reflet de voile vagabonde sur
La poudreuse peau de la rivière verte
Parmi le long regard de la Seine entr’ouverte.
Paul VALÉRY
Recueil : « Album de vers anciens »
Bienvenue à Valvins !

Stéphane Mallarmé, un Prince des poètes à Valvins

Agenda
2024 : Un Noël poétique franco-allemand au XIXe siècle

