Auguste Renoir

Autoportrait (1876), Cambridge, Fogg Art Museum.

  1. Auguste Renoir
  2. Renoir en forêt de Fontainebleau
  3. Voyages le long de la Seine
  4. Renoir et la musique
  5. Mallarmé et Renoir
  6. Sur les pas de Mallarmé à Montmartre
  7. Julie Manet
  8. Voir aussi
Auguste Renoir
Pierre-Auguste Renoir photographié par Dornac vers 1910.

Pierre-Auguste Renoir dit Auguste Renoir, né le 25 février 1841 à Limoges (Haute-Vienne) et mort le 3 décembre 1919 au domaine des Collettes à Cagnes-sur-Mer, est l’un des plus célèbres peintres français.

Membre à part entière du groupe impressionniste, il évolue dans les années 1880 vers un style plus réaliste sous l’influence de Raphaël. Il a été peintre de nus, de portraits, paysages, marines, natures mortes et scènes de genre. Il a aussi été pastelliste, graveur, lithographe, sculpteur et dessinateur.

Peintre figuratif plus intéressé par la peinture de portraits et de nus féminins que par celle des paysages, il a élaboré une façon de peindre originale, qui transcende ses premières influences (Fragonard, Courbet, Monet, puis la fresque italienne).

Pendant environ soixante ans, le peintre estime avoir réalisé à peu près quatre mille tableaux.

En savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Renoir

Renoir en forêt de Fontainebleau
Le peintre Jules Le Coeur et ses chiens dans la forêt de Fontainebleau. Auguste Renoir

En 1858 à l’âge de 17 ans, pour gagner sa vie, il peint des éventails et colorie des armoiries pour son frère Henri, graveur en héraldique. En 1862, Renoir réussit le concours d’entrée à l’École des beaux-arts de Paris et entre dans l’atelier de Charles Gleyre, où il rencontre Claude Monet, Frédéric Bazille et Alfred Sisley. Une solide amitié se noue entre les quatre jeunes gens qui vont souvent peindre en plein air dans la forêt de Fontainebleau.

Voyages le long de la Seine
La Grenouillère par Pierre-Auguste Renoir.

Le séjour que Renoir fait avec Monet à la Grenouillère (établissement de bains sur l’île de Croissy-sur-Seine, lieu très populaire et un peu « canaille » selon les guides de l’époque) est décisif dans sa carrière. Il peint véritablement en plein air, ce qui change sa palette, et fragmente sa touche.

Il apprend à rendre les effets de la lumière, et à ne plus utiliser le noir pour les ombres. Dès lors, commence la période impressionniste de Renoir.

Autour de 1880, Renoir est en pleine misère : il n’arrive pas à vendre ses tableaux et la critique est souvent mauvaise ; il décide de ne plus exposer avec ses amis impressionnistes mais de revenir au Salon officiel, seule voie possible vers le succès. Il n’expose d’abord qu’une seule toile au Salon de 1878 intitulée Le Café. De fait, grâce à des commandes de portraits prestigieux – comme celui de Madame Charpentier et ses enfants en 1878 – il se fait connaître et obtient de plus en plus de commandes. Son art devient plus affirmé, il recherche davantage les effets de lignes, les contrastes marqués, les contours soulignés, comme dans le fameux Déjeuner des canotiers peint de 1880 à 1881, même si le thème reste proche de ses œuvres de la décennie 1870. On peut apercevoir dans ce tableau son nouveau modèle, Aline Charigot, sa maîtresse qui devient sa femme en 1890, et qui lui donne trois autres enfants, après Pierre et Jeanne nés de Lise Tréhot, Pierre Renoir (acteur), Jean Renoir, le cinéaste, et Claude Renoir dit « Coco » (céramiste).

Renoir et la musique
Jeunes Filles au piano. Auguste Renoir 1892

Jeunes Filles au piano est un tableau d’Auguste Renoir réalisé en 1892 pendant sa période dite nacrée (1890-1897). Il est conservé au musée d’Orsay à Paris. Vers 1889, Renoir avait déjà abordé ce thème en peignant La leçon de piano ; il le reprendra, en 1897, avec Yvonne et Christine Lerolle au piano

Le tableau représente une scène familiale : deux jeunes filles jouant du piano. Les deux jeunes filles ont déjà le corps charnel des femmes que Renoir aimait peindre. Cette toile n’est plus du pur impressionnisme mais on n’y retrouve plus les traits de pinceau précis de la période « sèche » ou « ingresque ». Les vêtements des filles n’ont pas été embellis, d’où le caractère plus réel de la toile.

Renoir exprime, au travers de sa peinture, cet amour de la femme et de la jeunesse qui lui est particulière. Il disait d’ailleurs que les modèles étaient essentiels à son inspiration : « Je ne pourrais me passer d’un modèle. Même si je le regarde à peine, il m’est indispensable pour me beurrer les yeux. J’adore peindre une gorge, les plis d’un ventre. Je ne pelote qu’ainsi. » Sa manière de peindre les chevelures, les robes, les carnations nacrées et pleines de vie des jeunes femmes traduit son affection pour les modèles.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeunes_Filles_au_piano

Mallarmé et Renoir
Auguste Renoir
Portrait de Stéphane Mallarmé
en 1892

Cipa Godebski et son épouse Ida, Thadée Natanson et Misia, Renoir après l’enterrement de Mallarmé

Sur les pas de Mallarmé à Montmartre

Julie Manet
Auguste Renoir
Julie Manet
1887
Voir Mallarmé au musée d’Orsay

Journal de Julie Manet, vendredi 8 septembre 1893

Ayant appris que M. Renoir était à Paris, nous avons grimpé jusqu’en haut de Montmartre où se trouve sa maison. On a une très jolie vue de cet endroit. M. et Mme Renoir étant sortis, nous avons été reçus par Pierre, d’une façon très aimable dans le jardin. Il voulait nous montrer les tableaux de son père, puis disait qu’il avait deux ateliers, un  peu plus bas dans Montmartre, et un chez lui pour quand il serait enrhumé. Au bout de quelques temps Mme Renoir est rentrée, elle nous a fait monter dans l’atelier et nous à montré les paysages que M. Renoir a faits en Bretagne. Au premiers moment ils produisent un drôle d’effet, ils ont toujours des tapées de soleil et des arbres faits avec de la laque, du vert émeraude et du jaune d’antimoine; en les regardant on les trouves jolis. M. Renoir est rentré tard et nous à conduites jusqu’au bas de Montmartre. Il était tard, sept heures passé, nous étions restées plus de deux heures chez lui. Il doit venir dîner demain.

(Page 25) Journal de Julie Manet à Paris

La maison de Renoir Rue Cortot par Giuseppe Testi (1971), actuel musée de Montmartre.

Portrait de Julie Manet (1894) par Pierre Auguste Renoir

Voir aussi