
© Bibliothèque nationale de France https://essentiels.bnf.fr/fr/histoire/temps-modernes/ccf48dc0-ff3c-4432-9b57-7e838f7a6721-francois-ier-entre-pouvoir-et-image/article/23a4288a-1f0f-4896-9863-dda9f26d2d40-trois-chateaux-pour-un-roi
- Trois châteaux pour un roi : Fontainebleau, Madrid, Villers-Cotterêts
- Théâtre de la mémoire
- La salamandre, emblème de François Ier
- Astrologie et mythologie au château de Fontainebleau
- Voir aussi
Trois châteaux pour un roi : Fontainebleau, Madrid, Villers-Cotterêts

Onze, tel est le nombre de châteaux que François Ier a fait construire ou remanier durant son règne. Parmi eux, trois se distinguent par leur orginalité et leur magnificence : Fontainebleau, Madrid et Villers-Cotterêts https://essentiels.bnf.fr/fr/histoire/temps-modernes/ccf48dc0-ff3c-4432-9b57-7e838f7a6721-francois-ier-entre-pouvoir-et-image/article/23a4288a-1f0f-4896-9863-dda9f26d2d40-trois-chateaux-pour-un-roi
Les mystères de Fontainebleau
Si le mauvais caractère de Cellini n’avait pas entravé le projet, l’entrée du château de Fontainebleau aurait été mise sous la tutelle du génie du lieu : la nymphe d’une source légendaire de la forêt environnante. Son corps sinueux et ses membres allongés auraient annoncé les nouvelles tendances artistiques dont le château a été le manifeste. Les grands décors réalisés par Rosso Fiorentino et Primatice sont la quintessence du maniérisme italien savamment adapté au goût français.
Le décor de la grande galerie qui relie les appartements du roi à la chapelle est l’un des plus énigmatiques de la Renaissance. Le souverain a jalousement gardé ce secret – comme la clé qui donnait accès à ce couloir merveilleux et qu’il portait toujours sur lui. Un invisible fil d’Ariane semble tracer un chemin conduisant d’une dimension charnelle à une dimension spirituelle. La galerie fonctionne comme une sorte de lanterne magique, dans laquelle François Ier est le protagoniste absolu. La distribution des peintures et des stucs suit un schéma géométrique de triangles et de losanges qui semble inviter à prendre en considération une dimension cachée.
L’une des enluminures qui illustrent la Cabale métrifiée, que Jean Thenaud avait composée à la demande du roi, montre une image de l’univers fondée sur un système analogue de triangles et de losanges. Thenaud réutilise cette figure dans ses Troys résolutions et sentences, un traité d’astrologie qui s’ouvre par une vision onirique : l’auteur voit un grand lys déployer son arborescence pour former des triangles. Le rapport entre la France, la famille royale et cet ordre cosmique de matrice cabalistique est mis clairement en évidence dans un diagramme intitulé « les triangles de gloire et triumphe royale ». François Ier ne cache pas sa curiosité pour les savoirs occultes, censés offrir le pouvoir de gouverner le monde. L’humaniste italien Giulio Camillo Delminio conçoit à son intention un mystérieux « théâtre de la mémoire », fondé sur la cabale et l’astrologie et susceptible de transmettre la connaissance universelle.
Théâtre de la mémoire

François Ier ne cache pas sa curiosité pour les savoirs occultes, censés offrir le pouvoir de gouverner le monde. L’humaniste italien Giulio Camillo Delminio conçoit à son intention un mystérieux « théâtre de la mémoire », fondé sur la cabale et l’astrologie et susceptible de transmettre la connaissance universelle.
Exposition à la Bibliothèque nationale de France :De Chambord à Villers-Cotterêts
Les châteaux enchantés de François Ier
Par Luisa Capodieci
http://expositions.bnf.fr/francoisIer/arret/07-2.htm
Les théâtres de la mémoire entre la Renaissance et le monde contemporain
C’est aujourd’hui, à l’époque de l’Internet et du triomphe des images, que nous sommes en mesure de mieux comprendre la tradition séculaire de l’art de la mémoire qui atteint ses expressions les plus spectaculaires à la Renaissance, comme en témoigne le théâtre de la mémoire de Giulio Camillo, un personnage excentrique, méprisé comme un charlatan et exalté comme un dieu. Poète et maître de rhétorique, magicien et alchimiste, mystique et libertin, ami du Titien et de Lorenzo Lotto, Camillo poursuit toute sa vie le rêve d’une intelligence artificielle reliant la mémoire et l’invention, concrétisée sous la forme d’un théâtre de mémoire capable de contenir à la fois la totalité des savoirs et les secrets de la beauté. Au XXe siècle, un rêve analogue renaît chez les émigrés italiens aux États-Unis, comme dans le Palais encyclopédique de Marino Auriti, ou dans les cathédrales fantastiques et les villes utopiques d’Achille Rizzoli, qui représentent l’intériorité des personnes aimées.
La salamandre, emblème de François Ier

La salamandre, emblème de François Ier, symbolise le pouvoir sur le feu, donc sur les hommes et sur le monde. La devise Nutrisco & extinguo (« Je m’en nourris et je l’éteins »), qui accompagne parfois cet emblème, prend tout son sens lorsqu’on se réfère au pouvoir sur le feu.
La salamandre, baffie ou lebraude est un amphibien légendaire qui était réputé pour vivre dans le feu et s’y baigner, et ne mourir que lorsque celui-ci s’éteignait. Mentionnée pour la première fois par Pline l’Ancien, la salamandre devint une créature importante des bestiaires médiévaux ainsi qu’un symbole alchimique et héraldique auquel une profonde symbolique est attachée. Ainsi, Paracelse en faisait l’esprit élémentaire du feu, sous l’apparence d’une belle jeune femme vivant dans les brasiers. D’autres légendes plus tardives en font un animal extrêmement venimeux, capable d’empoisonner l’eau des puits et les fruits des arbres par sa seule présence.
En savoir plus https://fr.wikipedia.org/wiki/Salamandre_(animal_l%C3%A9gendaire)
La tempérante salamandre
Aux origines de la devise de François Ier
Par Mino Gabriele (traduit de l’italien par Jean-Maurice Teurlay)
http://expositions.bnf.fr/francoisIer/arret/10.htm
Astrologie et mythologie au château de Fontainebleau

Le plafond des planètes
Appartement du Pape : le plafond des planètes
Situé dans le grand salon, ce plafond à caissons sculpté en 1558 provient de la chambre aménagée pour le roi Henri II au premier étage du pavillon des Poêles. Réalisé par le menuisier Ambroise Perret, il est composé de neuf compartiments dont
sept sont ornés de figures personnifiant les planètes, Apollon conduisant le char du soleil se trouvant au centre. Les allégories mythologiques des planètes tournent autour de lui (Mars, Vénus, Mercure etc…). Les chiffres royaux de Louis XIII et Anne D’Autriche y ont été ajoutés en 1660 quand les décors furent déplacés.
http://www.chateau-fontainebleau-education.fr/guide/plafond_planetes.html
Apollon et les Muses

(en astrologie, Apollon est associé au Soleil)
Salle de bal au château de Fontainebleau.
La salle de Bal, destinée à recevoir les somptueuses soirées organisées à la cour du souverain, est entièrement dédiée à cet art de l’amusement. L’ensemble des fresques évoquent donc les amusements auxquels cette salle était dévolue. Et le dieu de toutes ces soirées était Apollon. C’est lui que l’on peut deviner sur la deuxième arche à gauche en entrant dans la salle. Ce dieu de la musique est représenté tenant une viole de gambe, instrument populaire de la Renaissance, qui marque ici un léger anachronisme. C’est le dieu musicien entouré de ses muses. Le concert exécuté par Apollon, sous l’aile du cheval Pégase, est l’image de l’harmonie universelle et participe au programme iconographique de la salle exaltant l’harmonie et la paix qui doivent présider aux destinées du royaume.
http://www.chateau-fontainebleau-education.fr/guide/apollon_muses.html