
Du latin cosmos (« monde ») emprunté au grec ancien κόσμος, kósmos (« ordre, bon ordre, parure »), pour les pythagoriciens : « ordre de l’Univers » d’où « Univers », « monde » et en particulier « le ciel », « les astres ».
- Le Cosmos durant l’Antiquité
- Sciences : histoire des théories du cosmos
- Qu’est-ce que le multivers ? Ce qu’en disent les scientifiques
- Littérature
- Musique
- Voir aussi
Le Cosmos durant l’Antiquité

Le cosmos désigne tout d’abord le ciel étoilé et ordonné, les constellations. Le mot en grec a été appliqué à l’univers par les pythagoriciens. Le cosmos, peut être décrit comme l’univers tout entier, ou une partie de l’univers, dès lors qu’il est considéré comme un ensemble ordonné. Chez les philosophes grecs de l’Antiquité le terme κόσμος évoque un monde clos qui a un ordre, par opposition au chaos. Ainsi pour Socrate :
« À ce qu’assurent les doctes pythagoriciens, Calliclès, le ciel et la terre, les Dieux et les hommes sont liés entre eux par une communauté, faite d’amitié et de bon arrangement, de sagesse et d’esprit de justice, et c’est la raison pour laquelle, à cet univers, ils donnent, mon camarade, le nom de cosmos, d’arrangement, et non celui de dérangement non plus que de dérèglement. »
— Platon, Gorgias, 507 e – 508 a.
Les premiers Européens considéraient le cosmos comme un ensemble divinement créé, spatialement fini, divisé en deux types de royaume en fonction de leur place par rapport à la lune. L’un serait situé au-dessus, et l’autre situé au-dessous de la lune. Après leur création par Dieu, les sphères, qu’on qualifie aujourd’hui de planètes et d’étoiles, réalisent une rotation au-dessus de la Terre. Dans cette perspective, la terre était considérée comme étant au centre du cosmos, ce qui est aujourd’hui qualifié de géocentrisme.
L’idée de sphères célestes a été développée dans les modèles cosmologiques de Platon, Eudoxe, Aristote, Ptolémée, Copernic et d’autres. Ils croyaient en un cosmos stable créé par Dieu, où des royaumes distincts étaient soumis à différents types d’ordre. Les Européens ont maintenu la vision aristotélicienne selon laquelle l’infini ne pouvait être considéré que comme un attribut de Dieu, le cosmos étant fini. De plus, suivant la vision aristotélicienne selon laquelle « la nature a horreur du vide », les Européens de l’Antiquité et du Moyen-Âge croyaient que l’espace entre les sphères était rempli d’air. Cette théorie a persisté jusqu’à la révolution scientifique, lorsque la découverte que le Soleil était au centre du système planétaire, l’héliocentrisme, a secoué la compréhension cosmologique jusqu’à son cœur.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosmos_(philosophie)

ΦΙΛΟΛΑΟΣ – Au sujet de l’ Héliocentrisme chez les Pythagoriciens

Au sujet de l’ Héliocentrisme chez les Pythagoriciens il y avait Philolaos qui était à l’origine d’un Système non géocentrique et assez proche du Système solaire
Le physicien Jean-Claude Pecker en parle à partir de la 9eme minute
http://www.projethomere.com/mp3/pecker.htm
J’ai aussi le texte grec ancien :
“Τήν δέ Γῆν ὡς ἕν τῶν ἂστρων οὖσαν κινουμένην περί το μέσον κατά τήν πρός τόν ῞Ηλιον σχέσιν, νύκτα και ἡμέραν ποιεῖν.”
Φιλόλαος Κροτωνιάτης Πυθαγορικός. παρὰ τούτου Πλάτων ὠνήσασθαι τὰ βιβλία τὰ Πυθαγορικὰ Δίωνι γράφει. ἐτελεύτα δὲ νομισθεὶς ἐπιτίθεσθαι τυραννίδι. καὶ ἡμῶν ἐστιν εἰς αὐτόν·
τὴν ὑπόνοιαν πᾶσι μάλιστα λέγω θεραπεύειν·
εἰ γὰρ καὶ μὴ δρᾷς ἀλλὰ δοκεῖς, ἀτυχεῖς.
οὕτω καὶ Φιλόλαον ἀνεῖλε Κρότων ποτὲ πάτρη,
ὥς μιν ἔδοξε θέλειν δῶμα τύραννον ἔχειν.
[85] Δοκεῖ δ’ αὐτῷ πάντα ἀνάγκῃ καὶ ἁρμονίᾳ γίνεσθαι. καὶ τὴν γῆν κινεῖσθαι κατὰ κύκλον πρῶτον εἰπεῖν· οἱ δ’ Ἱκέταν <τὸν> Συρακόσιόν φασιν. Γέγραφε δὲ βιβλίον ἕν, ὅ φησιν Ἕρμιππος λέγειν τινὰ τῶν συγγραφέων Πλάτωνα τὸν φιλόσοφον παραγενόμενον εἰς Σικελίαν πρὸς Διονύσιον ὠνήσασθαι παρὰ τῶν συγγενῶν τοῦ Φιλολάου ἀργυρίου Ἀλεξανδρινῶν μνῶν τετταράκοντα καὶ ἐντεῦθεν μεταγεγραφέναι τὸν Τίμαιον. ἕτεροι δὲ λέγουσι τὸν Πλάτωνα λαβεῖν αὐτὰ παρὰ Διονυσίου παραιτησάμενον ἐκ τῆς φυλακῆς νεανίσκον ἀπηγμένον τῶν τοῦ Φιλολάου μαθητῶν. Τοῦτόν φησι Δημήτριος ἐν Ὁμωνύμοις πρῶτον ἐκδοῦναι τῶν Πυθαγορικῶν <βιβλία καὶ ἐπιγράψαι> Περὶ φύσεως, ὧν ἀρχὴ ἥδε « ἁ φύσις δ’ ἐν τῷ κόσμῳ ἁρμόχθη ἐξ ἀπείρων τε καὶ περαινόντων καὶ ὅλος <ὁ> κόσμος καὶ τὰ ἐν αὐτῷ πάντα. »
la traduction en anglais sur Perseus
http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus:text:1999.01.0258:book=8:chapter=7
La machine d’Anticythère

La machine d’Anticythère, appelée également mécanisme d’Anticythère, est considérée comme le premier calculateur analogique antique permettant de calculer des positions astronomiques. C’est un mécanisme de bronze comprenant des dizaines de roues dentées, solidaires et disposées sur plusieurs plans. Il est garni de nombreuses inscriptions grecques.
On connaît de la machine d’Anticythère un unique exemplaire, dont les fragments ont été trouvés en 1901 dans une épave, près de l’île grecque d’Anticythère, entre Cythère et la Crète. L’épave d’Anticythère était celle d’une galère romaine, longue d’une quarantaine de mètres, qui a été datée comme antérieure à 87 av. J.-C.
La machine d’Anticythère est le plus vieux mécanisme à engrenages connu. Ses fragments sont conservés au musée national archéologique d’Athènes.
En savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Machine_d%27Anticyth%C3%A8re
The Antikythera Mechanism Explained with Dr. Tony Freeth
Voici la vidéo en anglais sur le fameux mécanisme d’Anticythère – On peut choisir les sous-titres en français ou une autre langue.


Sciences : histoire des théories du cosmos

De la querelle de l’héliocentrisme à la théorie du Big Bang, cette sélection d’émissions propose de découvrir les différents modèles cosmologiques utilisés par les scientifiques pour décrire l’Univers, son origine et son évolution, de l’Antiquité à nos jours.
Pour retrouver tous les contenus de cette sélection Sciences dans l’application Radio France, un clic juste en dessous 👇
Les théories de l’univers
Depuis toujours, l’homme s’interroge sur sa place dans l’univers… et par conséquent tente de se le représenter. Du monde clos des Grecs de l’Antiquité jusqu’à l’horizon infini ouvert par la notion de multivers, comment nos représentations du cosmos ont-elles évolué ? Quelles connaissances scientifiques – et quelles conceptions philosophiques ou religieuses – sous-tendent ces théories successives ? Quels ont été les moments de bascule majeurs dans l’histoire de la cosmologie ? A quand remontent les premiers modèles et comment en est-on arrivé à celui qui prévaut aujourd’hui ? Cette sélection de 12 émissions propose de revisiter les différents modèles cosmologiques utilisés par les scientifiques pour décrire l’Univers, son origine et son évolution, de l’Antiquité à nos jours.
Ecouter : 6mn https://www.radiofrance.fr/franceculture/sciences-histoire-des-theories-du-cosmos-3692613
Qu’est-ce que le multivers ? Ce qu’en disent les scientifiques

PHOTOGRAPHIE DE IMAGE COURTESY WMAP, NASA
Qu’est-ce qui se trouve au-delà des limites de l’Univers observable ? Est-il possible que notre Univers fasse partie d’un multivers beaucoup plus vaste ?
Le cinéma ne se lasse pas d’explorer ces questions. Que ce soit au travers de blockbusters de super-héros tels que Doctor Strange in the Multiverse of Madness ou de films indépendants comme Everything Everywhere All at Once, les réalités alternatives abondent dans les histoires de science-fiction. Et pour certains cosmologistes, le concept de multivers pourrait être plus qu’un simple mythe ou outil scénaristique, certes bien pratique.
L’humanité imagine les réalités alternatives depuis bien longtemps : en 1848, Edgar Allan Poe a même écrit un poème en prose dans lequel il imaginait l’existence d’une « succession illimitée d’univers ». Mais le concept de multivers a vraiment pris de l’ampleur lorsque les théories scientifiques modernes tentant d’expliquer les propriétés de notre Univers ont théorisé l’existence d’autres univers dans lesquels les événements auraient lieu, et ce en dehors de notre réalité.
« Notre compréhension de la réalité n’est pas complète, loin de là », déclare Andrei Linde, physicien à l’université de Stanford. « La réalité existe indépendamment de nous. »
S’ils existent, ces univers sont séparés du nôtre, inatteignables et indétectables par toute mesure directe (du moins pour l’instant). Certains experts se demandent donc si la recherche d’un multivers pourra un jour être véritablement scientifique.
Les scientifiques sauront-ils un jour si notre Univers est unique ? Nous avons analysé les différentes théories sur un éventuel multivers – y compris les autres univers avec leurs propres lois physiques – et avons tenté de répondre à la question suivante : est-il possible que d’autres versions de nous-mêmes existent dans d’autres réalités ?
QU’EST-CE QU’UN MULTIVERS ?
Le terme de multivers est utilisé par les scientifiques pour décrire l’idée selon laquelle, au-delà de l’Univers observable, d’autres univers pourraient également exister. Des théories scientifiques prédisent les multivers sous l’angle de différents scénarios possibles, allant de régions de l’espace situées dans d’autres plans de notre Univers, à des univers-bulles indépendants du nôtre et qui naissent en permanence.
Toutes ces théories ont un point commun : elles suggèrent que l’espace et le temps que nous connaissons ne sont pas la seule et unique réalité.
MAIS POURQUOI LES SCIENTIFIQUES PENSENT-ILS QU’IL POURRAIT Y AVOIR PLUS D’UN UNIVERS ?
« Nous ne pouvons pas expliquer toutes les caractéristiques de notre Univers, s’il n’y en a qu’un seul », déclare le journaliste scientifique Tom Siegfried, dont le livre The Number of the Heavens étudie la manière dont les conceptions du multivers ont évolué au fil des millénaires.
« Pourquoi les constantes fondamentales de la nature sont-elles ce qu’elles sont ? » s’interroge Siegfried. « Pourquoi y a-t-il assez de temps dans notre Univers pour créer des étoiles et des planètes ? Pourquoi les étoiles brillent-elles comme elles le font, en utilisant exactement la quantité d’énergie qu’il leur faut ? Tous ces sujets sont des questions pour lesquelles nous n’avons pas de réponses dans nos théories physiques. »
Selon Siegfried, deux explications sont possibles. La première est qu’il nous faut de nouvelles théories plus efficaces pour expliquer les propriétés de notre Univers. La seconde, quant à elle, dit qu’il est possible que « nous ne soyons que l’un des nombreux différents univers, et que nous vivions dans celui qui est agréable et confortable. »
Littérature
Edgar Allan Poe – Eureka (1848)

Eureka (1848)
https://fr.wikisource.org/wiki/Eureka/Texte_entier
Musique
Harmonie des sphères
