Apprendre le grec ancien

Les neuf premiers vers de l’Odyssée d’Homère.

  1. Le grec ancien
  2. ASSIMIL la méthode intuitive
    1. Préface de Jacqueline de Romilly
  3. Projet Homère, le site de la langue grecque
  4. À l’origine de l’alphabet grec : une révolution en 24 signes
    1. Un mythe ancien
    2. Une utilisation introduite dans les sciences
  5. Ecriture des lettres
  6. Catalogue des manuscrits grecs de la Bibliothèque de Fontainebleau
  7. Contenu symbolique des lettres de l’alphabet grec
  8. Hymnes homériques
  9.  Fête du grec ancien – ἡ πανήγυρις ἑλληνιστί
  10. Voir aussi
Le grec ancien

Le grec ancien est l’étape historique de la langue grecque qui s’étend du ixe siècle av. J.-C. au vie siècle apr. J.-C. Principale langue parlée et écrite en Grèce antique, elle devient le vecteur de la littérature grecque antique qui produit de nombreuses œuvres littéraires et scientifiques à l’influence durable, dont l’Iliade et l’Odyssée attribuées dans l’Antiquité au poète légendaire Homère. On distingue en grec ancien plusieurs dialectes bien distincts, le plus employé étant l’attique.

D’abord notée à l’aide du linéaire B, un syllabaire, la langue grecque antique recourt plus durablement à l’alphabet grec, influencé par l’alphabet phénicien. En tant que langue flexionnelle, le grec ancien possède trois grandes déclinaisons structurées selon cinq cas, trois genres (masculin, féminin et neutre) et trois nombres (singulier, duel, pluriel). Les verbes grecs anciens ont trois voix (active, moyenne et passive) et sont classés en deux grands systèmes de conjugaison selon qu’ils sont thématiques ou athématiques. La syntaxe est très souple.

Le grec ancien a exercé une influence durable sur de nombreuses langues pendant et après l’Antiquité, et cela jusqu’à nos jours. De nombreux mots ont été empruntés au grec ancien (parfois par l’intermédiaire du latin). Cette langue continue d’être utilisée pour forger certains néologismes, notamment dans le domaine des sciences.

Au grec ancien s’est progressivement substitué un grec médiéval, qui apparaît entre la fin du règne de l’Empereur Justinien, en 565, et la fin du règne de l’empereur Héraclius, en 641. À cette époque, l’Empire byzantin connaît de profondes mutations territoriales, en perdant de vastes territoires qui sont conquis par les Arabes, après 632, dont la Syrie, l’Égypte, la Palestine, et le reste de l’Afrique du nord. L’Empire byzantin se limite désormais à ses terres traditionnelles, qui s’étendent du sud des Balkans au sud de l’Italie, à l’Anatolie, aux côtes de la mer Égée et aux côtes Pontiques, ce qui correspond à l’ensemble du monde hellénistique des origines.

En savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Grec_ancien

ASSIMIL la méthode intuitive
Préface de Jacqueline de Romilly

Projet Homère, le site de la langue grecque

Le  Projet Homère a pour but principal de traiter la langue grecque sur de nombreuses facettes (grec ancien, Koinè, courant atticiste, grec puriste ou savant, grec moderne, dialectes etc..) à travers un site fournissant des ressources pertinentes parfois rares ou uniques, des  travaux, des cours, des outils pratiques, des infos etc..

En savoir plus : http://www.projethomere.com/

À l’origine de l’alphabet grec : une révolution en 24 signes
https://www.info-grece.com/encyclopedia/alphabet-grec

Publié le lundi 27 décembre 2021 à 11h22P https://www.radiofrance.fr/franceculture/a-l-origine-de-l-alphabet-grec-une-revolution-en-24-signes-4519486?fbclid=IwAR2cMiLkKDpBmbUOAlH-ACQlAiAsDQKypXtw9b8d50JwWPOiCAWmQPe9IHc

Utilisé aussi bien pour classer les variants du Sars-Cov-2 que pour annoter des figures en géométrie, l’alphabet grec reste un référent universel, vieux de plus de 28 siècles.

Depuis janvier 2021, l’OMS a choisi l’alphabet grec pour qualifier les variants pour éviter toute discrimination géographique et parce que les lettres sont “faciles à prononcer et à retenir”. Mais c’est aussi parce que l’alphabet grec sert de référence scientifique universelle, depuis des siècles.

L’alphabet grec que nous connaissons naît autour du VIIIe siècle avant J.-C. .Pas moins de cinq écritures non-alphabétiques cohabitaient jusque-là dans tout le territoire grec.  

Ces systèmes analogiques faisaient correspondre un signe à un objet. Problème : difficile de mémoriser des milliers de signes. La nouveauté avec l’alphabet grec, c’est qu’une lettre = un son de la langue. Mais les Grecs ne font que reprendre une version légèrement adaptée de l’alphabet phénicien, qu’on considère comme le tout premier système alphabétique au monde.

Il fut développé il y a 3 500 ans dans une région qui correspond aujourd’hui au Liban. La forme des lettres de l’alphabet phénicien s’inspire des objets du quotidien.

Pierre Bergounioux, écrivain : « Lorsqu’on les examine, en particulier les majuscules, on voit bien que le A majuscule c’est une tête de bœuf à l’envers. Le B, c’est une maison du Moyen-Orient à toit plat. Le C, gimel, c’est le cou du chameau. La lettre D, dalet, c’est la porte. Tout le passé est là mais il nous échappe car nous avons cessé de percevoir les signes comme représentant des choses, nous les percevons simplement comme l’expression d’un son. »

À lire aussi : Le Mythe d’Europe ou l’histoire d’un enlèvement

Un mythe ancien

Dans la mythologie, c’est le prince phénicien Cadmos qui aurait introduit son alphabet, après avoir arpenté la Grèce à la recherche de sa sœur Europe, enlevée par Zeus.  

Après sa quête infructueuse, Cadmos aurait fondé la ville de Thèbes, en Grèce et aurait imposé l’utilisation de son alphabet.

En réalité, l’alphabet phénicien s’est diffusé aux territoires grecs via les échanges commerciaux. Cette écriture sert à noter la poésie, à tenir les registres des marchandises et à établir le cadre de l’administration, car l’alphabet est aussi un vecteur d’unification politique du territoire.

À réécouter : L’alphabet sensible de Stéphane Dupont

Les Carnets de la création 5 min

Pierre Bergounioux : « Ce sont les Grecs qui ont presque tout inventé et qui ont ajouté cette touche qui manquait aux alphabets phéniciens, à savoir les voyelles. C’est pour cela que leur alphabet est à la fois resplendissant et à mes yeux éternel. Il durera pour toujours. »

L’alphabet grec s’est ensuite diffusé dans la péninsule italienne et a donné l’alphabet étrusque…qui a lui-même donné l’alphabet latin, que nous utilisons en Occident.

Une utilisation introduite dans les sciences

L’alphabet grec ne disparaît pas pour autant. Il reste comme référent universel, notamment dans le domaine des sciences, pas seulement grâce à la grande contribution des Grecs aux mathématiques, Thalès, Pythagore, Archimède, mais aussi car dès la Renaissance, de nombreux scientifiques s’y réfèrent.  

En mathématiques et en géométrie, les 26 lettres de l’alphabet latin ne suffisent pas pour noter tous les éléments. Au XVIIIe siècle, des scientifiques de culture helléniste puisent dans le grec pour établir des conventions, notamment sur les angles et les constantes.  

Par exemple, Pi (π) pour désigner le rapport de la circonférence d’un cercle au diamètre ne date de la Grèce antique, mais de 1706,  lorsqu’un mathématicien anglais, William Jones a l’idée d’utiliser la lettre grecque Pi comme abréviation de peripheria (circonférence en latin).  

Après les variants alpha, bêta, delta et omicron, espérons ne pas arriver jusqu’à la dernière lettre, oméga…

À réécouter : Plan européen pour le latin et le grec : pourquoi développer l’apprentissage des langues anciennes ?

Ecriture des lettres

Une contribution de Geneviève Tabourel sur le groupe facebook « Apprendre le grec ancien » https://www.facebook.com/photo?fbid=24272656099000173&set=gm.842933970687897&idorvanity=840479850933309

Catalogue des manuscrits grecs de la Bibliothèque de Fontainebleau

Contenu symbolique des lettres de l’alphabet grec

Hymnes homériques

 Fête du grec ancien – ἡ πανήγυρις ἑλληνιστί

Voir aussi

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