Friedrich Hölderlin

  1. Deutsch
    1. Johann Christian Friedrich Hölderlin
    2. Hölderlins Orte
      1. Der Rhein
      2. Griechenland
  2. Français
    1. Friedrich Hölderlin
    2. Hölderlin cartographe, Hölderlin photographe
    3. « La Grèce de Hölderlin » (1793 à 1806)
      1. Le temps d’Hypérion (1797-1799) et de La Mort d’Empédocle (1797-1800)
      2. O vous, voix du destin, ô vous, chemins du voyageur !
  3. Liens externes
  4. Voir aussi

Deutsch

Johann Christian Friedrich Hölderlin

Johann Christian Friedrich Hölderlin (* 20. März 1770 in Lauffen am Neckar, Herzogtum Württemberg; † 7. Juni 1843 in Tübingen, Königreich Württemberg) war ein deutscher Dichter, der zu den bedeutendsten Lyrikern seiner Zeit zählt. Sein Werk lässt sich innerhalb der deutschen Literatur um 1800 weder der Weimarer Klassik noch der Romantik zuordnen.

https://de.wikipedia.org/wiki/Friedrich_H%C3%B6lderlin

Hölderlins Orte

Fotografien von Barbara Klemm

Eine Wanderausstellung der Universitätsstadt Tübingen zum Jubiläumsjahr 2020

In der Ausstellung treffen Friedrich Hölderlins Verse und Landschaftsbeschreibungen auf Bilder der Fotografin Barbara Klemm. Eigens für die Ausstellung folgte die ehemalige FAZ-Fotografin mit der Kamera den Blickrichtungen aus Hölderlins Gedichten und bereiste die Orte, die sich in sein Leben und Werk eingeprägt haben. Auf diese Weise näherte sich die Fotografin, deren Werke in das ikonografische Gedächtnis der Bundesrepublik eingegangen sind, dem Dichter, der wie kein anderer die Grenzen der deutschen Sprache ausgelotet hat. https://hoelderlinturm.de/sonderausstellungen/hoelderlins-orte/

Der Rhein
Rheinfall Schaffhausen

Ein Räthsel ist Reinentsprungenes. Auch

Der Gesang kaum darf es enthüllen

Friedrich Hölderlin: Der Rhein

https://hoelderlinturm.de/sonderausstellungen/hoelderlins-orte/

Griechenland

Von früher Jugend an lebt’ ich lieber, als sonstwo, auf den Küsten von Jonien und Attika und den schönen Inseln des Archipelagus, und es gehörte unter meine liebsten Träume, einmal wirklich dahin zu wandern, zum heiligen Grabe der jugendlichen Menschheit. Griechenland war meine erste Liebe und ich weiß nicht, ob ich sagen soll, es werde meine lezte seyn

Friedrich Hölderlin: Vorrede zum Hyperion

Griechenland, das war für Hölderlin das Land der Lorbeerwälder und Pomeranzen, das Land, in dem einst die Götter weilten, der Ursprung aller Kultur. Dort waren einstmals all jene Ideale vorzufinden, die er in seiner eigenen dürftigen Zeit vermisste: Schönheit, Freiheit, ein Einklang zwischen Mensch und Natur. Doch war sich Hölderlin durchaus darüber bewusst, dass daran im gegenwärtigen Griechenland nur noch Ruinen erinnerten. »Aber Freund! wir kommen zu spät. Zwar leben die Götter, / Aber über dem Haupt droben in anderer Welt«, lautet ein Vers aus seiner Elegie Brod und Wein.

Seine Romanfigur Hyperion durchwandert das Griechenland des späten 18. Jahrhunderts, der Zeit des griechischen Befreiungskampfs gegen die osmanischen Besatzer, dem sich Hyperion selbst anschließt. Nachdem er sich rasch ernüchtert aus dem Kriegsgeschehen zurückzieht, verlässt er Griechenland in Richtung Deutschland. Eine abermalige Enttäuschung. So endet er letztlich als Eremit und beginnt, seine Lebensgeschichte in Briefen an seinen Freund Bellarmin zu Papier zu bringen.

Français

Friedrich Hölderlin

Friedrich Hölderlin (1770-1843) est un poète et philosophe de la période classico-romantique en Allemagne, qui s’enracine dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et se poursuit au XIXe siècle « romantique ».

Il est une figure majeure de cette époque de la littérature allemande qu’une certaine tradition culturelle fait rayonner autour du nom et de la figure emblématique de Goethe, époque littéraire dite de la Goethezeit (de) . Toutefois, la « Grèce de Hölderlin » est originale et diffère du modèle grec classique auquel retournent Goethe et Schiller à Weimar, en même temps qu’elle ne permet pas de ranger Friedrich Hölderlin auprès des premiers romantiques de Iéna, dans la mesure où les « modernes » romantiques vont quitter la référence à la Grèce antique, des romantiques que cependant Hölderlin côtoie.

Philosophiquement, Hölderlin occupe une place à part dans l’idéalisme allemand dont il participe à côté de Hegel et de Schelling.

C’est au XXe siècle qu’on reconnaîtra l’importance de Hölderlin, qui avait été assez mal compris de son temps. Sa réception au vingtième siècle constitue de fait un long chapitre en soi, que la postérité n’a pas fini d’écrire. En France, Hölderlin est d’abord reçu par les surréalistes à travers le mythe « romantique » du « poète fou », tandis qu’à partir des années 1960, sa réception par les intellectuels français passe massivement par celle de Heidegger.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_H%C3%B6lderlin

Hölderlin cartographe, Hölderlin photographe

Contrairement à ce que laisse entendre une certaine tradition de sa réception, Hölderlin n’est pas un poète mystico-spéculatif. Il s’agit donc de faire apparaître ici le raccord entre la poésie et le réel, de dévoiler la géographie de Hölderlin, déjà inscrite, d’une certaine façon, dans la dimension spatiale de ses manuscrits qui ont une certaine parenté avec les atlas. Jean-Pierre Lefebvre distingue quatre périodes de la production hölderlinienne. Jusqu’en 1796, la référence paysagère paraît essentiellement littéraire ou mythologique. La nature évoquée par Hölderlin est un résidu anacréontique, sans référent réel, nature imaginaire des poètes. Puis, et jusqu’au tournant du siècle, dans un mouvement de réappropriation du réel, le poème devient le lieu de l’évocation des lieux. A partir de 1799-1800, la poésie est tendue entre une vision panoramique du monde (qui permet de passer rapidement, comme sur un atlas, depuis la Grèce en Allemagne, des montagnes aux îles méditerranéennes) et la conscience d’une certaine pesanteur qui s’oppose précisément au survol géographique du monde : se fait jour une critique de l’appropriation abstraite de l’espace et du temps par la pensée. Puis, plus tard, dans sa tour qui lui sert de camera obscura, vient le temps des poèmes fixes.

Article complet : https://journals.openedition.org/rgi/632

« La Grèce de Hölderlin » (1793 à 1806)

La « Grèce de Hölderlin » est une autre Grèce que celles respectivement « classiques » de Goethe, de Schiller, de Winckelmann. C’est une sorte de Grèce souabe « poétiquement habitée » des « dieux » de Hölderlin dans le mythe poétique « grec » de « la Nature ». Dans des textes d’après 1800, notamment avec les Remarques sur Œdipe et Antigone, la Grèce de Hölderlin signifie autant « l’étranger » qu’un retour à ce qui sera traduit (au XXe siècle) et / ou interprété (depuis Heidegger) comme le « natal », ou le « nationel », pour vaterländisch (« patriotique »).

Le temps d’Hypérion (1797-1799) et de La Mort d’Empédocle (1797-1800)
Susette Gontard, la « Diotima » de Hölderlin.

En 1793 Hölderlin est présenté à Friedrich Schiller, avec lequel il entame une correspondance suivie et qui publie certains de ses poèmes. La même année il travaille comme précepteur à Waltershausen chez l’amie de Schiller, Charlotte von Kalb. Un tournant décisif dans sa vie est l’obtention d’un autre poste de précepteur dans une maison appartenant à un riche banquier de Francfort, Jakob Gontard. Hölderlin rencontre en Susette Gontard, qu’il appelle « Diotima » dans ses poèmes et dans son roman Hypérion, le grand amour de sa vie.

Le bonheur de cette relation ne dure pas : le mari la découvre, et elle est incompatible avec l’époque. Pourtant, ils continuent à correspondre et à se rencontrer secrètement. Ils se voient pour la dernière fois en 1800. Les lettres de Suzette adressées au poète renseignent assez précisément sur ce qu’a pu être cet amour.

Hölderlin quitte Francfort en septembre 1798. Survient alors une période d’intense créativité, avec les grandes élégies et le second volume d’ Hypérion. Il écrit également des textes philosophiques et une tragédie, Der Tod des Empedokles (La Mort d’Empédocle) : Empédocle comporte trois versions différentes dérivant du plan originel, dit « de Francfort ».

T

exte sur wikisource https://fr.wikisource.org/wiki/Hyp%C3%A9rion_ou_l%E2%80%99Ermite_en_Gr%C3%A8ce,_par_J._Ch._F._H%C5%93lderlin

O vous, voix du destin, ô vous, chemins du voyageur !

traduction de Laurent Margantin

GRÈCE

Première version

Chemins du voyageur !
Car ombre des arbres
Et collines, ensoleillées, où
Le chemin va
Vers l´église,
Pluie, comme une pluie de flèches,
Et les arbres, sommeillant, arrive
Pourtant le soleil,
Car c´est justement ainsi, comme il brûle
Plus ardent au-dessus de la vapeur des villes,
qu´il va maintenant au-dessus des murs tendus
De la pluie.

Comme du lierre en effet pend
La pluie sans rameaux. Mais les chemins
Fleurissent avec plus de beauté pour les voyageurs
dans l´espace ouvert change comme le blé.
Avignon boisé, au-delà du Gothard,
Le messager touche au but, les lauriers
Bruissent autour de Virgile et, que
Le soleil non sans virilité ne le cherche, du tombeau. Des roses-mousse
Poussent
Dans les Alpes. Des fleurs commencent
Aux portes de la ville, trop exposées sur des routes aplanies
Pareilles à des cristaux poussant dans le désert marin.
Des jardins croissent autour de Winsor. Majestueusement
Passe, venant de Londres,
La voiture du roi.
De beaux jardins font durer la saison.
Au bord du canal. Mais dans les profondeurs il y a
La plaine de l´Océan, ardente.


GRÈCE

O vous, voix du destin, ô vous, chemins du voyageur !
Car dans le ciel
retentit comme le chant du merle
Le sûr accord des nuages, bien
Composé par la présence de Dieu, de l´orage.
Et des appels. comme des regards au-dehors, vers
L´immortalité et les héros ;
Il y a beaucoup de souvenirs.
Et où la Terre, depuis les dévastations, depuis les tentations des saints,
Suit de grandes lois, apparaissant ensuite
Des nuages lyriques glorifient la concorde et la tendresse
Et le ciel tout entier. Car toujours vit
La nature. Mais où

A peu de chose peut aboutir
Un grand début.
Mais merveille au quotidien
Dieu porte un vêtement.
Et aux connaissances sa face se voile
Et couvre les airs avec habileté.
Et l´air et le temps couvrent
Le Terrible, quand on l´aime
Exagérément dans la prière ou bien
L´âme.


GRÈCE

Troisième version

Ô vous, voix du destin, ô vous, chemins du voyageur !
Car à l´école du bleu,
Au loin, dans le grondement du ciel
Retentit comme le chant du merle
Le clair accord des nuages, bien
Composé par la présence de Dieu, par l´orage.
Et des appels, comme des regards au-dehors, vers
L´immortalité et les héros ;
Il y a beaucoup de souvenirs. Là où
résonnant, comme la peau du veau,
La Terre, depuis les ravages, depuis les tentations des saints,
Car au commencement l´œuvre se forme,
Suit de grandes lois, des nuages lyriques glorifient
La science et la tendresse et apparaissant ensuite
Le voile clair du ciel largement ouvert.
Car ferme est l´ombilic de la Terre.
En effet, les flammes et les éléments universels
Sont prisonniers de rives d´herbe.
Mais dans la pure conscience vit là-haut l´éther.
Mais aux jours clairs
La lumière devient argentée. Comme signe de l´amour
La terre au bleu de violette.
A peu de chose peut aboutir
Un grand début.
Mais merveille au quotidien trop cher aux hommes
Dieu porte un vêtement.
Et aux connaissances sa face se voile
Et couvre les airs avec habileté.
Et l´air et le temps couvrent
Le Terrible, afin qu´on ne l´aime pas
Exagérément dans la prière ou bien
L´âme. Car depuis longtemps déjà,
Comme des feuilles où apprendre, ou encore des lignes et des angles,
La nature reste ouverte
Et les soleils et les lunes plus jaunes,
Mais en des temps
Où veut se terminer l´ancienne formation
De la Terre, en des histoires
D´affrontements héroïques, Dieu mène
La Terre sur des hauteurs. Les pas démesurés
Il les limite toutefois, mais alors les forces de l´âme apparentées
Pareilles à des fleurs d´or s´unissent,
Afin que la beauté préfère séjourner sur Terre,
Et qu´un esprit plus communautaire s´installe parmi les hommes.

Il est doux alors d´habiter sous les hautes ombres des arbres
Et des collines, ensoleillées, où le chemin
Est pavé qui mène à l´église. Mais pour le voyageur
Qui par amour de la vie, les mesurant toutefois,
maîtrise ses pas, fleurissent
Avec plus de beauté les chemins, où le pays

© Friedrich Hölderlin _ 12 juillet 2015

https://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3043

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