Le mont Parnasse

Le mont Parnasse en 1821, par Edward Dodwell.

Le mont Parnasse (ou simplement Parnasse, du grec ancien Παρνασσός / Parnassós) est une montagne du centre de la Grèce, qui surplombe la cité de Delphes, à proximité d’Aráchova. Particulièrement vénéré dans l’Antiquité, il était consacré à la fois au dieu Apollon et aux neuf Muses, dont il était l’une des deux résidences avec le mont Hélicon.

  1. Mythologie et histoire
  2. Le mouvement parnassien
  3. Le rêve hellénique du Parnasse
  4. Discussions au pied du mont Parnasse
    1. Société littéraire du Parnasse à Athènes
  5. Scène 2 : Le Réveil du Parnasse / The Awakening of Parnassus by Misia Lunéo (Grok 3)
  6. Voir aussi
Mythologie et histoire

L’origine du nom est probablement préhellénique. Ainsi, des archives hittites ont révélé l’existence d’un toponyme anatolien comparable : Parnašša qui semble dérivé du hittite et du louvite parna signifiant « maison » ou « demeure ». Il semblerait que, primitivement, le sommet du Parnasse, comme celui de l’Olympe, fut considéré comme le haut lieu de culte de la hiérogamie du Ciel (Zeus, associé à Ouranos, divinité première du ciel) et de la Terre (Gaïa), car on sait que le sanctuaire de Delphes fut d’abord consacré à Gaïa avant d’échoir à Apollon.

La mythologie locale explique l’origine du nom du mont Parnasse par un héros éponyme, Parnassos, fils du dieu Poséidon et de la nymphe Cléodore. Il est élevé par un père humain, Cléopompe. Parnassos donne son nom à la montagne. Il aurait fondé la toute première ville, Parnassos, submergée au moment du déluge de Deucalion. Parnassos aurait également inventé la divination par observation du vol des oiseaux.

Dans les Métamorphoses d’Ovide, c’est au sommet de cette montagne, le « seul endroit de la terre que les eaux n’eussent pas couvert », lors du déluge provoqué par les Dieux, que l’embarcation de Deucalion accoste.

Par ailleurs, le mont Parnasse est brièvement évoqué dans l’Odyssée d’Homère comme étant le lieu où le héros Ulysse aurait été blessé par un sanglier dans sa jeunesse.

Enfin, c’est sur les pentes du Parnasse que se trouve l’Antre corycien.

Le mouvement parnassien
Le Parnasse, fresque réalisée par Raphaël de 1509 à 1511.
C’est une représentation de l’habitation du Dieu Apollon, des Muses, aussi la « maison de la poésie » et le « séjour des poètes ».

En France, un mouvement littéraire de la seconde moitié du XIXe siècle prend le nom de Parnasse ; ce mouvement est notamment dirigé par Théophile Gautier, ancien romantique, et prône la doctrine de « l’art pour l’art » : un art désintéressé de l’engagement et axé sur la beauté des mots.

L’homonymie avec le quartier du Montparnasse n’est pas fortuite : les étudiants du quartier latin avaient nommé avec humour Mont Parnasse un amas de gravats qui formait, avant 1725, une colline artificielle sur l’actuel carrefour entre le boulevard du Montparnasse et le boulevard Raspail.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_Parnasse

Le rêve hellénique du Parnasse

Discussions au pied du mont Parnasse

Eleni Kemiktsi je cherche actuellement tout ce que l’on peut trouver en grec ancien sur le Mont Parnasse. Il sera au coeur de la fête du grec ancien que je réaliserai un jour en pays de Fontainebleau et à Paris et qui sera l’occasion de réunir tous les poètes français hellénistes, dont ceux, bien sûr et surtout, du mouvement parnassien.

Eleni Kemiktsi Michaël Vinson Parfait ! On a des citations dans l’Odyssée d’Homère – mais aussi de Pausanias livre X, 6 Dans les métamorphoses d’Ovide etc…On a aussi des écrivains grecs des temps modernes qui représentaient aussi ce courant comme les frères Soutsos (Alexandros, et Panayiotis qui était en faveur du retour au grec ancien), plus moderne, Kostis Palamas, Andreas Kalvos, Loréntzos Mavílis etc….Homère, Odyssée – XIX, 393-394

(Texte sur Remacle https://remacle.org/bloodwolf/poetes/homere/table.htm)

[383] « O femme, tous ceux qui nous ont vus l’un et l’autre disent aussi qu’il existe entre Ulysse et moi une grande ressemblance comme tu viens de le remarquer toi-même. »Alors la vénérable Euryclée apporte un splendide bassin qui servait à baigner les pieds ; elle y répand d’abord de l’eau froide et y verse ensuite de l’eau bouillante. Ulysse s’assied près du foyer en se tournant du côté de l’ombre ; car il craignait qu’Euryclée, en lui lavant les pieds, ne découvrît la cicatrice qu’il avait au-dessus du genou et qui pouvait le trahir. Euryclée s’approche de son maître, lui baigne les pieds et reconnaît aussitôt la blessure que lui fit jadis un sanglier aux dents d’ivoire lorsque Ulysse parcourait le mont Parnèse avec son aïeul maternel, Autolycus, qui l’emportait sur tous les hommes par ses ruses et par ses dénégations (6). Mercure lui donna l’art de feindre, car Autolycus offrit toujours à cette divinité des cuisses de chèvres et d’agneaux : aussi Mercure lui fut constamment favorable. Quand ce roi alla visiter l’opulente cité d’Ithaque, il trouva sa fille qui venait de mettre un fils au monde ; la nourrice Euryclée, ayant placé cet enfant sur les genoux d’Autolycus comme il finissait son repas, parla en ces termes :

Texte grec[383] « Ὦ γρηῦ, οὕτω φασὶν ὅσοι ἴδον ὀφθαλμοῖσινἡμέας ἀμφοτέρους, μάλα εἰκέλω ἀλλήλοιϊνἔμμεναι, ὡς σύ περ αὐτὴ ἐπιφρονέουσ᾽ ἀγορεύεις. » 385Ὣς ἄρ᾽ ἔφη, γρηῢς δὲ λέβηθ᾽ ἕλε παμφανόωντατοῦ πόδας ἐξαπένιζεν, ὕδωρ δ᾽ ἐνεχεύατο πουλὺψυχρόν, ἔπειτα δὲ θερμὸν ἐπήφυσεν. Αὐτὰρ Ὀδυσσεὺςἷζεν ἐπ᾽ ἐσχαρόφιν, ποτὶ δὲ σκότον ἐτράπετ᾽ αἶψα·αὐτίκα γὰρ κατὰ θυμὸν ὀΐσατο, μή ἑ λαβοῦσα 390οὐλὴν ἀμφράσσαιτο καὶ ἀμφαδὰ ἔργα γένοιτο.Νίζε δ᾽ ἄρ᾽ ἆσσον ἰοῦσα ἄναχθ᾽ ἑόν· αὐτίκα δ᾽ ἔγνωοὐλήν, τήν ποτέ μιν σῦς ἤλασε λευκῷ ὀδόντιΠαρνησόνδ᾽ ἐλθόντα μετ᾽ Αὐτόλυκόν τε καὶ υἷας,μητρὸς ἑῆς πάτερ᾽ ἐσθλόν, ὃς ἀνθρώπους ἐκέκαστο 395κλεπτοσύνῃ θ᾽ ὅρκῳ τε· θεὸς δέ οἱ αὐτὸς ἔδωκενἙρμείας· τῷ γὰρ κεχαρισμένα μηρία καῖενἀρνῶν ἠδ᾽ ἐρίφων· ὁ δέ οἱ πρόφρων ἅμ᾽ ὀπήδει.Αὐτόλυκος δ᾽ ἐλθὼν Ἰθάκης ἐς πίονα δῆμονπαῖδα νέον γεγαῶτα κιχήσατο θυγατέρος ἧς· 400τόν ῥά οἱ Εὐρύκλεια φίλοις ἐπὶ γούνασι θῆκεπαυομένῳ δόρποιο, ἔπος τ᾽ ἔφατ᾽ ἔκ τ᾽ ὀνόμαζεν·——–Homère, Odyssée – XXI, 219-220.

Approchez pour que je vous montre un signe qui me fera reconnaître à vos yeux et portera la conviction dans vos esprits. Regardez cette cicatrice laissée par la blessure que me fit jadis un sanglier aux dents d’ivoire lorsque je chassais, sur les monts du Parnèse, avec le fils d’Autolycus. »En disant ces mots, il ouvre ses haillons et leur montre la large cicatrice qu’il portait à la jambe ; les deux pasteurs, en la voyant, la reconnaissent aussitôt. Alors, en pleurant, ils entourent de leurs bras l’ingénieux Ulysse et embrassent avec transport sa tête et ses épaules. Le héros, touché de ces marques de tendresse, baise aussi la tête et les mains d’Eumée et de Philétius, Sans doute ils auraient ainsi pleuré jusqu’au coucher du soleil, si Ulysse lui-même n’eût arrêté leurs larmes en disant :

Texte grec Εἰ δ᾽ ἄγε δή, καὶ σῆμα ἀριφραδὲς ἄλλο τι δείξω,ὄφρα μ᾽ ἐῢ γνῶτον πιστωθῆτόν τ᾽ ἐνὶ θυμῷ,οὐλήν, τήν ποτέ με σῦς ἤλασε λευκῷ ὀδόντιΠαρνησόνδ᾽ ἐλθόντα σὺν υἱάσιν Αὐτολύκοιο. » 220Ὣς εἰπὼν ῥάκεα μεγάλης ἀποέργαθεν οὐλῆς.Τὼ δ᾽ ἐπεὶ εἰσιδέτην εὖ τ᾽ ἐφράσσαντο ἕκαστα,κλαῖον ἄρ᾽ ἀμφ᾽ Ὀδυσῆϊ δαΐφρονι χεῖρε βαλόντε,καὶ κύνεον ἀγαπαζόμενοι κεφαλήν τε καὶ ὤμουςὣς δ᾽ αὔτως Ὀδυσεὺς κεφαλὰς καὶ χεῖρας ἔκυσσε. 225Καί νύ κ᾽ ὀδυρομένοισιν ἔδυ φάος ἠελίοιο,εἰ μὴ Ὀδυσσεὺς αὐτὸς ἐρύκακε φώνησέν τε·

Société littéraire du Parnasse à Athènes

Scène 2 : Le Réveil du Parnasse / The Awakening of Parnassus by Misia Lunéo (Grok 3)

Voir aussi

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