
L’auberge Ganne et les peintres de Barbizon
Les peintres de Barbizon aiment peindre et faire la fête. Le vin coule à flot le soir chez les Ganne et le punch est réservé aux soirées de fête. Un tableau de Jean-Baptiste Carpeaux qui fréquente l’auberge en 1860 atteste de ces joyeuses soirées de beuverie. Il est accroché aujourd’hui près de la table de la salle à manger des peintres.
http://www.laradiodugout.fr/dossiers/2021/12/lauberge-ganne-et-les-peintres-de-barbizon/
Le vin et la peinture

Synopsis :
Le vin a toujours été source d’inspiration pour les hommes et les artistes. Dans l’Antiquité, il est un élément important des pratiques rituelles et sacrificielles. Ainsi, les fêtes de Dionysos et de Bacchus sont littéralement un hymne à l’ivresse, laquelle, croit-on, permet à ses participants de se rapprocher de leur dieu. Plus tard, l’arrivée du christianisme renforcera ce caractère divin, le vin et la vigne étant cités 443 fois dans la Bible : l’ivresse de Noé, Moïse et la grappe de raisin rapportée de la Terre promise, Loth et ses filles, le festin de Balthazar… Dans le Nouveau Testament, le vin devient le symbole du mystère christique : les noces de Cana où Jésus transforme l’eau en vin, la Cène où Jésus consacre le pain et le vin. Autant de scènes, autant de sources d’inspiration pour les artistes peintres qui, au fil des siècles, s’affranchiront peu à peu de ces codes religieux, mais ne cesseront pas pour autant de faire du vin un thème fertile, où s’exprime la fête des sens. Selon les oeuvres, le vin s’invitera désormais dans des natures mortes, des scènes de cabaret ou de café pour célébrer une vision hédoniste de la vie. En s’appuyant sur une sélection d’une centaine de tableaux, Jean Serroy retrace une histoire de l’art du XVe au XXIe siècle, en présentant chaque oeuvre dans sa symbolique, et en s’attardant souvent sur un détail intrigant ou étonnant du tableau. L’histoire de ce vin des dieux qui devient peu à peu vin des hommes apporte un éclairage inédit sur les usages de chaque époque abordée. Tantôt sacré, tantôt profane, le vin s’invite en effet à toutes les tables : celles du paysan, du bourgeois, du prêtre, du noble ou du roi ; il reste le témoin privilégié d’un art de vivre et d’une célébration des sens.
Un mot de l’auteur:
Jean Serroy, professeur d’université émérite, est spécialiste de la littérature et du théâtre du XVIIe siècle. Par ailleurs critique de cinéma, il compte parmi ses publications récentes Entre deux siècles, 20 ans de cinéma contemporain (Éditions de La Martinière, 2006), en collaboration avec Guillaume de Laubier, Les Plus Belles Universités du monde (Éditions de La Martinière, 2015) et, en collaboration avec Gilles Lipovetsky, L’Écran global (Seuil, 2007) et L’Esthétisation du monde (Gallimard, 2013).

Depuis l’Antiquité, le vin fascine. Véritable source d’inspiration, il véhicule de nombreuses émotions, retranscrites dans diverses formes d’arts. RELAIS DU VIN & CO vous dresse le portrait de ce divin nectar ayant traversé les âges.
https://www.relaisduvin.com/actu_arts-oenologie.html
L’histoire du vin à Barbizon
Quand la vigne couvrait…
…les terres chaillotines.

La meilleure boisson, c’est l’eau, indispensable à la vie. Votre docteur vous dira tout de même qu’un petit verre de vin à chaque repas redonne vitalité et tonus. Le vin, liquide béni des Dieux, issu de la vigne reste très présent dans nos contrées jusque dans les années 1950. Je vais essayer de vous raconter ici son histoire, car le sujet est important.
Selon l’historien romain du II ème siècle, l’origine de la vigne remonte à la civilisation égyptienne. Importée en Gaule par les colons phocéens qui fondèrent à Marseille, au VI ème avant J.C., elle progresse dans tous le pays. L’historien Pline l’Ancien rapporte que la vigne abondait déjà lors de la conquête de la Gaule par Jules César en 54/52 avant J.C.. C’est à cette époque que l’on peut situer l’apparition de la vigne à Chailly. Celle-ci est cultivée et son produit est vendu depuis plus de 2 000 ans dans la région. Mais ce n’est que sous Charlemagne que l’on a la preuve écrite de sa présence : l’acte de création de l’église (en 808) parle de l’existence de ces vignes, selon l’Abbé Denis, dans son histoire sur l’agriculture. Néanmoins, elles ne dépassèrent pas en surface Le besoin en consommation des familles qui la cultivaient. A cette date, le « manse » (1) disposait d’une surface cultivable d’environ 4 hectares répartis en 6 ou 7 cultures, dont la vigne. Plus tard, le manse seigneurial indique également la présence de vigne à Chailly.
La confrérie Saint Vincent à Saint Fargeau Ponthierry dont Mme Dumont est la présidente assistée de M. Robert, archiviste, nous fournissent des renseignements très intéressants.
La vigne s’étendait sur les coteaux de la Seine bien exposés, dans les terrains propices, argileux et calcaires, de Vosves à Saint Fargeau Ponthierry en remontant le cours de l’Ecole et en allant jusqu’à Videlles où les habitants vivaient de la vente du vin comme d’autres à Dammarie-Lès-Lys. Avant la Révolution, elle faisait vivre plus de 200 vignerons et autres marchands de vin.
En 1785, lors d’une recensement de terres à Chailly, pour un dégrèvement éventuel de la taille, la surface donnée en vigne est de 2 arpents 75 soit environ 1 hectare 50.
De plus, la plupart des fermes et des maisons possédaient leur carré de vigne, non recensé, pour leur consommation personnelle : 20 ares ( soit 2000 m²) donnaient 600 litres de vin, soit une consommation d’environ 2 litres par jour. La vigne proliférait donc partout à Chailly dans les nombreux lopins de terre bien exposés au soleil levant et couchant.
Les vignes recensées à Chailly se situaient entre la rue Théodore Rousseau, la rue des Près, la rue de la Fromagerie et la rue François Desportes : les terres du château de Chailly.
Après un déclin notoire, presque une disparition, la vigne se réinstalle sur les anciens sites où elle était plantée, mais dans des proportions moindres, et cultivée au seul titre de consommation qualitative et personnelle.
Les débits de boissons, déjà nombreux à Chailly, achetaient leur vin dans la région (à Ponthierry et à Dammarie). Il était issu de cépages souvent hybrides (Noa, Gamay, Bacco, Othelo, Villar…), d’une qualité médiocre, voire malsain pour la santé… Sa teneur en degrés très élevée provoquait des dysfonctionnements cérébraux rapides. Ainsi, le 7 octobre 1913, à 23 h 25, un individu couché sur la voie publique, se fit écraser par le train entrant au village à 16 km/h. Deux autres individus, ivres, titubaient sur la route selon le rapport du garde-champêtre de l’époque.
La transformation des terres du château en lotissement, la disparition des fermes, les maladies de la vigne firent que la vigne disparut complètement de notre village vers 1950.
Mais je ne peux terminer que par des notes joyeuses : la vigne et le vin ont toujours donné joie et bonne humeur et ont toujours été source d’inspiration littéraire et musicale, d’Homère à Baudelaire.
«C’est ainsi qu’à travers l’humanité frivole, le vin roule de l’or, éblouissant pactole pour le gosier de l’homme, il chante ses exploits et règne par ses dons, ainsi que de vrais rois » (le vin des chiffonniers, Baudelaire).
Et si nous chantions une petite chanson à boire :
«chevaliers de la table ronde»
«c’est à boire, à boire, à boire»
«chantons la vigne»
«la Madelon»
«Fanchon»…
Adieu vigne et raisin chaillotins
Du vin reste pour nous sourire
Je reviendra pour vous écrire
A votre bonne santé Messieurs’Dames
Chaillotin historien
B .M. n° 56 – février 2002
(1) La (ou le) manse est l’habitation rurale avec ses dépendances de terres cultivables qui constitue une unité familiale d’exploitation agricole dans la France du VII au IX ème siècle
http://www.mairie-chailly-en-biere.fr/?page_id=152
Cavistes à Barbizon

Près de Fontainebleau. Elle lance sa cave par amour du vin à Barbizon
D’origine hollandaise, Nicka Croese est arrivée en France voilà 28 ans. Passionnée d’équitation elle est naturellement arrivée dans la région de Fontainebleau où elle réside. C’est à Barbizon qu’elle a décidé d’ouvrir un magasin sur sa seconde passion, le vin : « quand on dit j’aime le vin, on peut passer pour une alcoolique, rigole t-elle. Mais lorsque l’on vient d’un pays qui n’a pas une culture viticole, ce terme prend un autre sens. J’admire le travail de la vigne, l’alchimie qui se créée de la transformation du raisin, l’histoire d’un terroir » . Une forme de passion qui lui vient de son ex-mari négociant en vin à l’international. «J’ai décidé de mettre à profit tout ce qu’il a pu m’apprendre et de reprendre une activité professionnelle autour du vin ».
La cave de Barbizon, 38 bis grande rue. Ouvert du mercredi au dimanche de 11 h à 20 h. Facebook : « la Cave de Barbizon », tel : 06 84 34 84 50.
Voir aussi :