Julián del Casal, poëte cubain

José Julián del Casal, né le 7 novembre 1863 à La Havane (Cuba) et mort le 21 octobre 1893 dans la même ville, est un intellectuel, poète et journaliste cubain.

  1. Biographie
  2. Seleccion de poesias de Julian del Casa
  3. Julián del Casal à l’hôtel français du Vedado
Biographie

Sa mère est espagnole et son père est cubain Il perd sa mère à l’âge de 5 ans. Il fait ses études secondaires au collège jésuite de Belen, et obtient son diplôme de fin d’études en 1879, puis il étudie le droit durant une année à l’université de La Havane. Il occupe un poste administratif, tout en commençant à écrire des articles dans le journal La Habana Elegante. Il s’exile quelques semaines en Espagne, à cause d’un article où il critiquait le gouverneur général de l’île, puis reprend des activités de journaliste, de façon éphémère, à Cuba. Il s’isole ensuite pour écrire des poésies, qui lui assurent une certaine renommée : Hojas al viento (1890), Nieve (1892) et Bustos y rimas (1893), tout en maintenant une correspondance avec Rubén Darío et Gustave Moreau, et en encourageant une toute jeune poétesse Juan Borrero. Il traduit des œuvres de Charles Baudelaire et conserve des activités journalistiques, signant sous le pseudonyme d’Hernani. Il souffre de tuberculose durant plusieurs années, et cette maladie l’emporte en octobre 1893.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Juli%C3%A1n_del_Casal

Seleccion de poesias de Julian del Casa

Seleccion de poesias de Julian del Casal, con introduccion de Juan j Geada y Fernandez, la Habana,cultural.s.a.1931,coleccion de libros cubanos dirigida por fernando ortiz.(La Habana, 1863 – id., 1893)

Poeta cubano. Aunque inició su trayectoria dentro del romanticismo decimonónico, es considerado un precursor de la estética modernista. Nacido en el seno de una familia acomodada, de padre español y madre cubana, perdió a su madre siendo muy niño, y a su padre cuando contaba 22 años; la fortuna paterna se vino abajo y su vida cambió radicalmente. Julián del Casal se encontró sin recursos frente a la vida, tras los estudios que había cursado en el Colegio Belén, y a solas con el caudal de sus inclinaciones literarias y periodísticas.Considerado uno de los precursores del modernismo en la literatura hispanoamericana, Casal incorporó a las letras cubanas y a las de toda Hispanoamérica.Casi al final de su vida publicó los tres libros que constituyen sus obras completas: Hojas al viento (1890), todavía con marcada influencia del romanticismo español y francés; el parnasiano Nieve (1892) y, finalmente, Bustos y Rimas (1893), conjunto de prosas y versos en el que se aprecia la influencia de Charles Baudelaire y de Paul Verlaine, y una intuición que preanuncia el modernismo.Murió la noche del 21 de octubre de 1893, súbitamente en la sobremesa de una familia amiga cuando en un ataque de risa sufrió la mortal rotura de un aneurisma.

Julián del Casal à l’hôtel français du Vedado
Ancien hôtel Trotcha du Vedado, un des premiers hôtels du quartier
https://www.cubania.com/urbanisation-de-la-havane-histoire-cuba.html

C’est vers le début de l’année 1890 que le poète et journaliste havanais Julián del Casal décida de visiter « Un hôtel français. Hors de la ville », comme il intitula un texte qu’il publia ensuite dans le journal La Discusión, le 23 janvier. Dans une élégante et « moderniste » chronique, pas très longue, il nous compte de son voyage « dans le poétique lieu-dit Vedado », par une poussiéreuse et large chaussée (probablement l’actuelle rue « Calzada »), entre des monticules verts et les « roches noirâtres » des récifs marins, où quelques pêcheurs tentaient leur chance. C’était la si chère heure vespérale et, étonnamment, Casal nous dit que « la brume enveloppait les sommets verts des montagnes », qui ne pouvaient pas être plus hautes que le château du Príncipe.

Casal ne cache pas son enthousiasme face à ce qu’était le Vedado, avant un terrain inhospitalier et inhabité pour ne pas permettre l’accès par l’ouest à La Havane aux pirates, mais qui était déjà en cette époque  « un agréable petit village, le plus tranquille, le plus pittoresque et le plus moderne de ceux qui se trouvent aux alentours de la ville », qui « a le brillant d’une monnaie neuve et l’allégresse silencieuse des habitants », où la misère n’avait pas encore pénétré et où ses habitants paraissaient heureux. Casal était sans doute un havanais amoureux de sa ville et de ses alentours mais de façon très utopique. Ayant peu d’expériences personnelles pour tenter des comparaisons, il résulte d’un hyperbolisme charmant. Il parle ainsi des nombreux bâtiments « construits à la façon moderne », dont le plus grand est le Salon Trotcha qu’il va visiter, un lieu de réunion de saisonnier  qui, pour lui, « s’est converti en magnifique hôtel, semblable à ceux de Nice, de Cannes, de Saint-Sébastien et d’autres villes stations balnéaires ».

Ce Salon Trotcha, ainsi appelé par le nom de famille de son propriétaire, a d’abord été construit comme un théâtre, quelque chose d’inhabituel pour ce lieu-dit presque dépeuplé, mais qui anticipait ce qui, environ un demi-siècle plus tard, constituera une zone théâtrale active. Casal réalise une description détaillée du lieu, avec un évident sens publicitaire pour attirer des futurs clients (et qui a sûrement correspondu à la générosité du propriétaire envers le journaliste). Derrière la grille de fer on trouvait « un charment jardin », avec des sentiers sablés et de spacieuses gloriettes « sous l’ombre desquelles peuvent se reposer les clients, assis autour d’élégantes petites tables, savourant leurs liqueurs favorites ».

Il détaille les enchantements du restaurant situé au rez-de-chaussée, visité par « de nombreuses familles havanaises, appartenant aux plus hautes classes de notre société ». Mais ce qui lui appelle le plus son attention, dans les canons « modernistes » de l’époque, est « l’élégant salon » à l’étage, auquel on arrive « par un large escalier de marbre, entourée d’une balustrade verte », « décoré de meubles travaillés, de miroirs vénitiens, de tapis somptueux, de vases Japonais et de table couverte de bibelots. Ce salon a l’aspect d’un parlois anglais ». Derrière ce salon se trouvaient les chambres des clients. Et au fond se trouvait encore la scène de l’ancien théâtre.

Le temps n’a pas été clément avec le Trotcha, déjà converti, dans les années 50 du siècle dernier, en une maison presque en ruine, opprimée par les hautes constructions qui l’entouraient. Je me rappelle encore qu’il a eu un crocodile dans l’un des bassins et qu’il y avait une fresque de Miguel Arias, un peintre et scénographe probablement un lointain parent, dans le hall du dernier étage. Je me rappelle aussi les pittoresques escaliers de bois en colimaçon. Sa structure de théâtre était encore visible et j’ai pensé que ce serait très attrayant de le voir reconverti pour cette fonction. Mais tout a fini, il y a quelques lustres, quand un incendie a consommé ses abondantes structures de bois et a seulement laissé debout son porche et « le large escalier, sans marbre ni balustrade ». Comme réconfort, un petit parc l’entoure actuellement.

Casal a sans doute trouvé une compensation à ses misères quotidiennes dans sa chronique et l’hyperbolisme utopique l’a poussé à terminer son texte de façon plutôt délirante : « Tout sybarite qui arrive à Paris se dirige au Grand Hôtel ; mais celui qui vient à La Havane, à l’avenir, dira au cicérone : « À l’hôtel de M. Chaix ». Si le début de l’article peut aussi être qualifié de délirant, au moins, de nos jours, les habitants du Vedado peuvent l’accepter. Casal, en arrivant à ces lares, a rappelé une phrase de Flaubert : « Il y a des lieux si beaux sur la terre que l’on aimerait pouvoir les serrer sur son cœur ».

http://cubarte.cult.cu/fr/lettres-de-cuba/julian-del-casal-lhotel-francais-du-vedado/

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