
Joris-Karl Huysmans , nom de plume de Charles Marie Georges Huysmans, né le 5 février 1848 à Paris et mort dans la même ville le 12 mai 1907, est un écrivain et critique d’art français.
Biographie
Huysmans naît le 5 février 1848 au 11 (actuel no 9), rue Suger dans le 6e arrondissement de Paris, d’un père néerlandais du nom de Godfried Huysmans, lithographe de profession, et d’une mère française, Malvina Badin, maîtresse d’école. Il passe toute son enfance dans cette maison. Il fit toute sa carrière au ministère de l’Intérieur, où il entra en 1866.
En 1880, il collabore au journal Le Gaulois, hostile à l’expulsion des jésuites décrétée par le gouvernement. Sous la pression de ses supérieurs hiérarchiques, il cesse sa collaboration.
En tant que romancier et critique d’art, il prit une part active à la vie littéraire et artistique française dans le dernier quart du XIXe siècle et jusqu’à sa mort, en 1907.
Défenseur du naturalisme à ses débuts, il rompit avec cette école pour explorer les possibilités nouvelles offertes par le symbolisme, et devint le principal représentant de l’esthétique fin de siècle. Dans la dernière partie de sa vie, il se convertit au catholicisme, renoua avec la tradition de la littérature mystique et fut un ami proche de l’abbé Mugnier.
Atteint d’un cancer de la mâchoire, J.-K. Huysmans mourut célibataire à son domicile parisien du 31, rue Saint-Placide (où une plaque lui rend hommage) le 12 mai 1907, et fut inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse (division 2).
La Société J.-K. Huysmans fut créée après sa mort à l’initiative de son ami le romancier Lucien Descaves.
Par son œuvre de critique d’art, il contribua à promouvoir en France la peinture impressionniste ainsi que le mouvement symboliste, et permit au public de redécouvrir l’œuvre des artistes primitifs.
En savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joris-Karl_Huysmans
Anne Meunier

Ce jour anniversaire de la parution d' »En Ménage » de Joris-Karl Huysmans, correspond à celui du décès d’Anne Meunier dite Anna (20 mars 1851 – 12 février 1895), seule femme à avoir partagé la vie du romancier. Ils se rencontrèrent possiblement avant la guerre de 1870, certains biographes donnent 1872, en tout état de cause la relation fur de courtes durée. Elle reprendra en 1877 pour durer jusqu’au décès de Anna, consécutif à une longue maladie dont l’écrivain dira qu’elle « a mis un désarroi entier dans [s]a vie » (lettre du 12 décembre 1888 à Arij Prins). Quand ils se retrouvèrent, Anna était la mère de deux filles, Blanche et Antonine. Tout porte à croire que J.-K. Huysmans n’en fut le père ; mais en l’absence de preuves formelles le doute est permis…
Tous les biographes s’accordent à considérer qu’elle servit de modèle au personnage de Jeanne (à laquelle la suppression de l’initiale renvoie phonétiquement) dans le roman dont nous fêtons ce jour le 142ème anniversaire :
« Elle était la même qu’anciennement, plus fraîche, plus grasse même. C’était toujours ce bout de nez riant sous des chipettes de cheveux pâles, dans un teint blanc, c’étaient toujours ces yeux actifs, pétillant au moindre mot, cette jolie tournure, ces fines mains, cette allure pimentée d’une Parisienne, ce petit air « tam-tam » , comme elle disait jadis, en parlant d’elle.
Elle était mieux mise qu’autrefois pourtant, vêtue tout de noir, avec un médaillon à camée qu’il lui avait toujours connu, des bagues à turquoises et à perles dont il se souvenait, et des boucles d’oreilles et des porte-bonheur qu’il ne se rappelait pas lui avoir jamais vu porter, de son temps. »
Voici le portrait qu’en dresse Gustave Guiches, qui la connut, dans « Le Banquet » (1925) : « Ni son aspect ni sa silhouette ne révèlent, d’emblée, sa condition sociale. Elle n’est pas ouvrière et cependant pas tout à fait bourgeoise. Elle est vêtue avec un goût simple, non exempt de coquetterie et que son instinct pousserait à l’élégance, si une lassitude visible ne l’en décourageait. Un mal intérieur s’est attaqué à cette jeunesse qui ne se défend plus. Elle est grande et jolie, sous un blond massif de cheveux. Mais ses yeux sont d’un bleu si pâle, ses lèvres si décolorées, son teint si mat que dans cette blancheur languissante et cette dorure éteinte, son visage a la grâce défaillante d’un lys blessé à mort. »
NB : Philippe Audouin dans son « Huysmans » (1985) paru aux éditions Henri Veyrier affirme que J.-K. Huysmans, Anne Meunier ainsi que les deux filles de cette dernière sont les modèles d’une toile de Berthe Morisot titrée « Couple dans un jardin avec deux fillettes ». Nous n’avons trouvé trace de ce tableau.
Source : https://www.facebook.com/photo/?fbid=639643911494984&set=a.459983476127696
Voir aussi https://memoiredencres.com/product/j-k-huysmans-belle-l-a-s-au-sujet-de-la-sante-danna-meunier/
Mallarmé et Huysmans

Description : Lettre autographe signée, cartes-lettres autographes signées ; envoyées de Valvins et Paris.
Œuvres
Joris-Karl Huysmans, A rebours

Titre : A rebours / J. K. Huysmans
Auteur : Huysmans, Joris-Karl (1848-1907). Auteur du texte
Éditeur : G. Charpentier et Cie (Paris)
Date d’édition : 1884
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32267066v
Type : monographie imprimée
Langue : français
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES P-Y2-2427
Téléchargement : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1045576p
À rebours est un roman de Joris-Karl Huysmans paru en 1884. La particularité de ce roman est qu’il ne s’y passe presque rien : la narration se concentre essentiellement sur le personnage principal, Jean des Esseintes, un antihéros maladif, esthète et excentrique, et constitue une sorte de catalogue de ses goûts et dégoûts.
Introduction
On considère cet ouvrage comme un manifeste de l’esprit décadent qui prend forme dans les dernières années du xixe siècle. Des Esseintes préfère les ouvrages de l’Antiquité tardive aux auteurs classiques ; Verlaine, Baudelaire, Corbière, Mallarmé (que l’ouvrage contribua à lancer dans le monde littéraire) sont ses poètes favoris. Chez les romanciers, il fait l’éloge de Poe, du Salammbô de Flaubert, et surtout de Villiers de l’Isle-Adam et de Barbey d’Aurevilly.
À rebours a contribué à éloigner Huysmans du naturalisme de Zola : la plupart des thèmes présents dans l’œuvre sont ou seront associés à l’esthétique symboliste. Des Esseintes apparaît comme l’archétype du jeune homme européen atteint du « mal du siècle » : on peut dire que l’auteur voit dans la décadence un dépassement à la fois du romantisme et du naturalisme.
En savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%80_rebours
Joris-Karl Huysmans, Là-Bas

Le latin mystique, les poètes de l’antiphonaire

Huysmans à Paris

