Isadora Duncan et la musique

  1. « Isadora Duncan, Quand la musique se fait danse »
  2. Isadora Duncan danse sa vie !
    1. La naissance de la danse moderne
    2. La blessure derrière le triomphe 
    3. Programmation musicale
« Isadora Duncan, Quand la musique se fait danse »

Isadora Duncan danse sa vie !

Résumé

En 1900, Isadora Duncan arrive en France. C’est dans les salons parisiens qu’elle va révolutionner l’art de la danse avant de triompher dans les plus grandes salles de la capitales.

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Si Isadora Duncan a choisi l’Europe, c’est sûrement à cause du peu d’intérêt que suscite sa danse aux Etats-Unis. Quand elle arrive en France en 1900, Isadora Duncan fait ses premiers pas parisiens au 100, boulevard Malesherbes, dans les salons de Marguerite de Saint-Marceaux. Accompagnée au piano par Maurice Ravel, la jeune femme apparaît le 20 janvier 1901, en tunique grecque, pieds nus.

La naissance de la danse moderne

Le salon de Marguerite de Saint-Marceaux est une véritable pépinière d’artistes. Claude Debussy y vient en voisin depuis la rue Cardinet. En février 1894 il y interprète au piano des extraits de Pelléas et Mélisande_et le 9 mars, il donne la première audition de_Prélude à l’après-midi d’un faune. Isadora Duncan par la nouveauté de son art, soulève l’enthousiasme des amis de Madame de Saint-Marceaux. Saisissant l’incroyable expression de ses mouvements, ils comprennent que la petite américaine, est en train d’instaurer, toute seule, un ordre nouveau. Devant le public des invités du vendredi, naît la danse moderne.

Pieds nus, vêtue de fluides tuniques drapées, courtes ou longues, rappelant le vêtement des femmes grecques de l’Antiquité, elle refuse le tutu et les pointes. A peine dissimulée sous une étoffe légère, Isadora veut renouveler l’art de la danse tel qu’on le pratique dans le monde occidental au XIXè siècle. Elle veut rendre au ballet tout son élan primitif, sa signification, sa vérité parfois brutale, sa force proche de la nature. Sa demi-nudité révèle son intention. Retrouver dans le mouvement une émotion originelle.

Dans son livre de souvenirs qu’elle rédige au cours des derniers mois de son existence, Isadora Duncan confie ô combien son art est précisément un effort pour exprimer en gestes et en mouvements la vérité de son être. « Il m’a fallu de longues années pour trouver le moindre mouvement absolument vrai. Dès le début, je n’ai fait que danser ma vie ».

La blessure derrière le triomphe 

A peine deux ans après ses débuts chez Marguerite de Saint-Marceaux, Isadora va s’emparer de la scène du théâtre  Sarah-Bernhardt pour un spectacle qu’elle intitule « Danses Idylles ». Enfin,le 7 mai 1904, elle donne une « Soirée Beethoven » dans la salle des fêtes du Trocadéro, sur la colline de Chaillot. Sept mille spectateurs l’applaudissent. Son entêtement à reconstituer, sur les scènes parisiennes les danses grecques et les poses trouvées sur les vases antiques. En 1907, le sculpteur américain Jo Davidson vient se perfectionner à l’école des Beaux-arts de Paris. Il y rencontre Isadora Duncan. Et ne peut alors résister à saisir les courbes harmonieuses des muscles des jambes et des bras de la danseuse.

En février 1909, la danseuse se produit pour quatre représentations au théâtre de la Gaîté – Lyrique. Elle danse alors _Iphigénie en Tauride_sur la musique de Gluck. Son art bouleverse Antoine Bourdelle.

Le lendemain du spectacle, il en préserve le souvenir dans cent cinquante dessins qui débutent une abondante production artistique inspirée d’Isadora. Après son triomphe à la Gaîté-Lyrique ; Isadora Duncan est désormais la coqueluche de Paris. C’est une artiste habituée de longue date à lutter durement avec son art, avec son corps jusqu’à ce qu’il devienne en quelque sorte transparent et laisse voir l’âme de la danseuse. « C’est l’école de Rodin », ajoute Cocteau.

Le sculpteur n’est pas insensible à la plastique de la danseuse. Installé depuis octobre 1908 dans les salons de l’hôtel Biron rue de Varenne, il la croque au crayon lorsqu’elle vient poser pour lui. Isadora y a quant à elle crée son académie de danse dans l’une des deux ailes.

Pieds nus, elle danse l’océan… Elle interroge alors la source du mouvement qui vient des profondeurs de son être. Celle qui confie « La vraie danse est la force de la douceur », renaît du grand malheur par le geste. Isadora Duncan en 1913, est une mère brisée par la perte de ses deux enfants noyés. 

Comme si la conscience engendrait les mouvements du corps, et réciproquement.Le geste pour dire, le geste pour reconstruire.

Programmation musicale

César Franck
Rédemption M 52 : 1. Introduction
Orchestre Philharmonique Royal de Liège
Hervé Niquet (direction)
Musique en Wallonie 348372

Maurice Ravel
Jeux d’eau – pour piano
Martha Argerich (piano)
DGG 4795122

Claude Debussy
Prélude à l’après-midi d’un faune L 87 – pour orchestre
Orchestre Les Siècles
François-Xavier Roth (direction)
Harmonia Mundi 905291DI

Maurice Ravel
Daphnis et Chloé : Tentative de séduction du Lyceion et danse des voiles
Orchestre Symphonique de Boston
Choeur du festival de Tanglewood
Seiji Ozawa (direction)
DGG 002894836518

Franz Liszt
Eine symphonie zu dantes divina commedia s 109 : Purgatoire : Magnificat
Orchestre Philharmonique de la BBC
Choeur de l’orchestre symphonique de la ville de Birmingham
Gillian Keith (soprano)
Gianandrea Noseda (direction)
Chandos CHAN 10524

Claude Debussy
6 épigraphes antiques L 131 : Pour la danseuse aux crotales L 131 n°4 – arrangement pour orchestre
Orchestre Symphonique de Bâle
Armin Jordan (direction)
Erato 0190295953539/8

Franz Schubert
Moment musical en fa min op 94 nº3 D 780 nº3 : Allegro moderato
Radu Lupu (piano)
Decca 417785-2

Richard Wagner
Tannhäuser : bacchanale
Orchestre Symphonique de la radio bavaroise
Mariss Jansons (direction)
Sony 88697 54931 2

Ludwig van Beethoven
Symphonie n°7 en La Maj op 92 : Allegretto
Orchestre Philharmonique de Berlin
Simon Rattle (direction)
Berliner Philharmoniker BPHR160091-3

Christoph Willibald Gluck
Mélodie (Orphée et Eurydice : Danse des ombres heureuses (Acte II)) – pour violon et piano
Midori (violon)
Robert Mac Donald (piano)
Sony 88875183402-4

Gabriel Fauré
Quatuor avec piano n°1 en ut min op 15 : 2. Scherzo. Allegro vivo
Quatuor Emerson
Eugene Drucker (violon)
Lawrence Dutton (alto)
Paul Watkins (violoncelle)
Evgeny Kissin (piano)
DGG 4836574

Antonín Dvořák
Quintette n°2 avec piano en La Maj op 81 B 155 : Allegro ma non tanto
Quatuor Emerson
Eugene Drucker (violon)
Philip Setzer (violon)
Lawrence Dutton (alto)
David Finckel (violoncelle)
Menahem Pressler (piano)
DGG 02894796152

Alexandre Scriabine
Etude pour piano en ré dièse min op 8 n°12
Lang Lang (piano)
Telarc CD-80582

Écouter l’émission de France Musique : https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/histoires-de-musique/isadora-duncan-danse-sa-vie-5087704

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