
- Degas à Paris
- Degas et la poésie
- Degas et la photographie
- Mallarmé, Renoir, Degas… artistes amoureux des Affolantes de la vallée de la Seine
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Degas à Paris
Ateliers de Degas dans le 9ème arrondissement de Paris

- 4, rue Frochot (1877)
- 21, rue Pigalle (1886)
- 37, rue Victor Massé (ex rue Laval) jusqu’en 1912
Degas rencontre aussi les peintres et les écrivains dans les cafés : La Nouvelle Athènes, le café la Rochefoucault.
Il finira sa vie au 6 boulevard de Clichy
Degas et la poésie
Sonnets par Degas

Ce n’est pas avec des idées qu’on fait des vers…

A SON AMI Degas, qui lui confiait un jour qu’il n’arrivait pas à écrire mais qu’il avait des idées, Mallarmé répondit : «Ce n’est point avec des idées, mon cher Degas, que l’on fait des vers. C’est avec des mots.»
voir : Le mot est un être vivant – Michaël Vinson
Degas et la photographie
Stéphane Mallarmé et Auguste Renoir

Description
- [Mallarmé] — Edgar Degas
- Stéphane Mallarmé et Auguste Renoir. Photographie originale. [16 décembre 1895].
- paper
Tirage argentique d’époque (390 x 287 mm) contrecollé sur carton d’origine (500 x 403 mm).
Très riche tirage avec oxydation surtout sur les bords (35 mm sur les 3 parties inferieures et 25 mm sur le haut), avec petits manques superficiels d’environ 5 mm chacun dans l’angle inférieur droit, dans l’angle supérieur gauche et dans le quart supérieur gauche.
Impressionnant tirage de très grand format.
Un des portraits les plus célèbres de Mallarmé, et, pour Paul Valéry, « le plus beau portrait de Mallarmé que j’ai vu, mis à part l’admirable lithographie de Whistler ».
De 1895 à 1896, Edgar Degas (1834-1917), connu pour ses portraits modernes de femmes à leur toilette et de danseuses de l’Opéra, se passionne pour la photographie.
Il réalise notamment une série d’autoportraits et de portraits de ses amis, souvent des scènes à plusieurs personnages, faisant poser ses modèles selon une idée très précise, avec un soin presque maniaque, en intérieur et en lumière artificielle. Il accorde une grande attention au cadrage, à la mise en place du sujet, aux éclairages et photographie toujours le soir, à la lumière de lampes à pétrole multipliées, placées le plus souvent hors cadre.
Le reflet d’une amitié profonde entre trois artistes
Le 16 décembre 1895, au 40 rue de Villejust (actuelle rue Paul Valéry), lors d’un dîner chez Julie Manet – dont Mallarmé est le tuteur depuis la mort de Berthe Morisot, la mère de la jeune fille, quelques mois auparavant –, Degas photographie ses amis.
Il immortalise Stéphane Mallarmé, debout, adossé au mur, et Auguste Renoir (1841-1919), assis à ses côtés devant un miroir. Le poète regarde le peintre qui, la tête légèrement inclinée en arrière, fixe l’objectif. Cette position permet aux deux artistes de rester immobiles pendant les longues minutes nécessaires à l’impression de la plaque photographique. Selon Paul Valéry, Degas a en effet infligé à ses modèles une pose de quinze minutes à la lumière de neuf lampes à pétrole !
Dans le miroir se reflètent Degas et son appareil photographique ainsi que Marie et Geneviève Mallarmé, l’épouse et la fille du poète, également photographiées par Degas le même jour.
Ce triple portrait d’artistes traduit leur amitié profonde. Degas, Mallarmé et Renoir se connaissaient bien. Renoir a d’ailleurs peint un portrait de Stéphane Mallarmé aujourd’hui conservé au musée du château de Versailles.
Neuf lampes à pétrole, un terrible quart d’heure d’immobilité pour les sujets, furent les conditions de cette manière de chef d’œuvre. J’ai là, le plus beau portrait de Mallarmé que j’aie vu, mise à part l’admirable lithographie de Whistler.
Paul Valéry, Degas Danse Dessin, 1936
Stéphane Mallarmé et Paule Gobillard devant « Jeune fille dans un jardin » d’Edouard Manet

Edgar Degas
Stéphane Mallarmé et Paule Gobillard devant « Jeune fille dans un jardin » d’Edouard Manet
1895
Épreuve argentique
H. 29,5 ; L. 37,0 cm.
Achat, 1986
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Edgar Degas (1834 – 1917)
Oeuvre non exposée en salle actuellement
Mallarmé, Renoir, Degas… artistes amoureux des Affolantes de la vallée de la Seine

On les appelle Les Affolantes, nichées dans la nature de la vallée de la Seine, ces villas flamboyantes de la fin du XIXe siècle furent aussi le décor privilégié des artistes et intellectuels en quête d’inspiration. Degas, Renoir ou encore Mallarmé et Debussy se retrouvaient l’été.
Lorsqu’on longe les bords de Seine de Saint-Mammès à Seine-Port (Seine-et-Marne), on découvre tout au long des berges de splendides villas du XIXe siècle. Une promenade le long de la Seine à Bois-le-Roi vous permettra d’en découvrir plusieurs et d’en admirer les façades. Passionnée par ces demeures, l’architecte Marie-Françoise Laborde a réalisé un ouvrage intitulé Les Affolantes des bords de Seine.
https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article14263