Marot, Prince des poètes à Fontainebleau

Portrait de Clément Marot par Corneille de Lyon, huile sur bois, XVIe siècle
  1. Clément Marot, poète officiel de la cour de François Ier.
  2. Poëmes de la Renaissance sur le vin
  3. La Poésie religieuse de Clément Marot
Clément Marot, poète officiel de la cour de François Ier.

Précurseur de la Pléiade, il est le poète officiel de la cour de François Ier.

Poète du premier renouveau de la poésie au XVIe siècle, Clément Marot (1496 ou 1497-1544) ne tourne pas le dos à la poésie du Moyen Âge et à la seconde rhétorique. Dans L’Adolescence clémentine (1532), il montre sa fidélité envers ses maîtres François Villon (1431-après 1463) qu’il édite, Guillaume Cretin et son père Jean Marot, en réutilisant les formes héritées du Moyen Âge. Il inscrit également son œuvre dans l’humanisme par le recours aux modèles antiques : la traduction de la première églogue des Bucoliques de Virgile, une héroïde d’inspiration ovidienne.

Par la suite, Marot assouplit sa poésie. Il délaisse les formes les plus exigeantes et privilégie la chanson, l’épître, l’élégie, ainsi que des formes brèves, comme l’épigramme et le sonnet. Sa poésie, plus légère et plus libre, prend souvent le ton d’une conversation familière avec le lecteur et une connivence s’installe entre eux. Sympathique aux idées nouvelles d’Érasme et de Luther, il participe à la diffusion du protestantisme, notamment par sa traduction des psaumes. Ainsi, du Moyen Âge aux querelles religieuses, en passant par l’humanisme, Clément Marot synthétise toutes les problématiques de son époque.

Marot est le maître de toute la génération de poètes qui vient après lui. En 1535, la publication du « Blason du beau tétin » donne lieu à un concours de blasons auquel participent la majorité des poètes de ce temps et qui est remporté par Maurice Scève. L’influence de Marot se poursuit après sa mort : dans son Art poétique français (1548), Thomas Sébillet prescrit le recours aux formes souples, ainsi qu’au sonnet et à l’ode, actant ainsi la rupture opérée par Marot avec la poésie du Moyen Âge.

Marot et le marotisme
https://fr.wikipedia.org/…/Po%C3%A9sie_fran%C3%A7aise…

Le nom de Marot, dit La Harpe,

« est la première époque vraiment remarquable dans l’histoire de notre poésie, bien plus par le talent qui lui est particulier, que par les progrès qu’il fit faire à notre versification. Ce talent est infiniment supérieur à tout ce qui l’a précédé, et même à tout ce qui l’a suivi jusqu’à Malherbe. La nature lui avait donné ce qu’on n’acquiert point : elle l’avait doué de grâce. Son style a vraiment du charme et ce charme tient à une naïveté de tournure et d’expression qui se joint à la délicatesse des idées et des sentiments. Personne n’a mieux connu que lui, même de nos jours, le ton qui convient à l’épigramme, soit celle que nous appelons ainsi proprement, soit celle qui a pris depuis le nom de madrigal, en s’appliquant à l’amour et à la galanterie. Personne n’a mieux connu le rythme du vers à cinq pieds, et le vrai ton du genre épistolaire, à qui cette espèce de vers sied si bien. Son chef-d’œuvre en ce genre est l’épître où il raconte à François Ier comment il a été volé par son valet. C’est un modèle de narration, de finesse et de bonne plaisanterie. »

Cette estime pour les poésies de Marot a triomphé du temps et des vicissitudes du langage.

Boileau a dit dans les beaux jours du siècle de Louis XIV : Imitez de Marot l’élégant badinage. La Fontaine a prouvé qu’il était plein de sa lecture. « II n’y a guère, dit la Bruyère, entre Marot et nous que la différence de quelques mots. » Jean-Baptiste Rousseau, qui lui adresse une épître, fait gloire de le regarder comme son maître. Jean-Marie-Bernard Clément l’a défendu contre Voltaire, qui s’est attaché à le décrier dans ses derniers ouvrages, probablement par haine pour Jean-Baptiste Rousseau, coupable, selon lui, d’avoir donné le dangereux exemple du style marotique, qu’il est plus aisé d’imiter que le talent de Marot.

« Mais, dit encore Laharpe, il fallait que la tournure naïve de ce poète fût bien séduisante, puisqu’on empruntait son langage depuis longtemps vieilli pour tâcher de lui ressembler. »

***

Oeuvres de Clément Marot sur wikisource
https://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Cl%C3%A9ment_Marot

Poëmes de la Renaissance sur le vin

La Poésie religieuse de Clément Marot

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