Anatole France, poëte à Bois-le-Roi

  1. Anatole France
    1. France à Brolles (Bois-le-Roi)
    2. Anatole France face à la postérité : l’injuste disgrâce d’une idole
      1. « Un moment des lettres françaises »
      2. Je me suis mis hors l’humanité : je n’y rentrerai jamais.
    3. Œuvre poétique
      1. Les Poëmes dorés
      2. Les Noces corinthiennes, 1876. Drame antique en vers
      3. Idylles et légendes, 1904
      4. Recueil de poésies françoises des XVe et XVIe siècles
    4. Œuvres complètes
    5. International
      1. Japon

Anatole France

Anatole France, pour l’état civil François Anatole Thibault, né le 16 avril 1844 à Paris et mort le 12 octobre 1924 à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), est un écrivain français. Il est considéré comme l’un des plus grands de l’époque de la Troisième République, dont il a également été un des plus importants critiques littéraires.

Il devient une des consciences les plus significatives de son temps en s’engageant en faveur de nombreuses causes sociales et politiques du début du XXe siècle.

Il reçoit le prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre en 1921.



Signature d’Anatole France

En savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Anatole_France

Anatole France au travail.

France à Brolles (Bois-le-Roi)

Anatole France à vécu quelques temps à Brolles, lieu-dit situé dans la commune de Bois-le-Roi, dans l’épicerie-auberge de Mme Le Boeuf en compagnie de son épouse Marie-Valérie Guérin de Sauville. Il i signera l’un de ses romans, Le Crime de Sylvestre Bonnard ( 1883).


Source http://boisleroi77.chez.com/anatfran.html

Anatole France face à la postérité : l’injuste disgrâce d’une idole

Véritable institution de la Troisième République, écrivain estimé et critique littéraire de renom, Anatole France fait l’unanimité de son temps. Pourtant, après sa disparition, il est l’objet d’un acharnement qui participera de son effacement du canon littéraire. Comment expliquer ce revirement ? Retour sur le parcours d’une idole tombée en disgrâce.

https://gallica.bnf.fr/blog/30072021/anatole-france-face-la-posterite-linjuste-disgrace-dune-idole?mode=desktop

« Un moment des lettres françaises »

« Aujourd’hui, ô Bon Maître, vous avez quatre-vingts ans ! De combien et œuvres exquises et belles vous avez enrichi depuis tant d’années, les Lettres françaises !
L’existence à laquelle vous vous prépariez devait être modeste, étroite et studieuse. Mais la gloire vous attendait. Vous négligiez d’aller vers elle, aussi vous a-t-elle rejoint pour faire de vous cet Anatole France dont tous les Français ont sujet de s’enorgueillir.
Les hommages élevés vers vous à l’occasion de votre anniversaire, Paris-Soir a voulu les rassembler. Notre journal consacre à cette collection quatre de ses pages. L’événement en est digne. N’y a-t-il pas quelque chose d’exceptionnel et de surprenant dans ces louanges venues à la fois de tous les pays, de tous les partis? Vous aviez rêvé d’une harmonie universelle, et quelques esprits lents vous tenaient pour un visionnaire. Vous leur prouvez que cet espoir n’était pas vain. Il se réalise aujourd’hui. Et c’est en votre honneur. » (Paris-Soir, 16 avril 1924)

Ce texte, qui ouvre le supplément littéraire au numéro de Paris-Soir du 16 avril 1924, annonce une entreprise colossale menée par le journal à l’occasion des quatre-vingts ans d’Anatole France : la reproduction sur quatre pages de témoignages admiratifs provenant de toute la France lettrée. Débordée par l’engouement que suscite ce projet de numéro spécial et par l’abondance des hommages recueillis, la rédaction du journal embarrassée explique devoir faire un choix « pour ne pas risquer d’offrir au Maître une gerbe où [seraient entassées] trop de fleurs » et remercie pas moins de 120 autres contributeurs dont les témoignages n’ont pu être insérés faute d’espace. Cette célébration de grande ampleur ne se limite pas à un numéro spécial : l’ensemble de la presse parisienne – dont douze titres consacrant leur Une à l’événement médiatique – célèbre l’anniversaire du « plus parfait écrivain », du « plus pur artiste de ce temps » ou encore de « L’Intelligence la plus vivace, la plus pénétrante, la plus généreuse et la plus courageuse que l’on ait jamais connue ». Du socialiste Populaire, au catholique La Croix, les journaux de toutes les couleurs politiques multiplient les superlatifs pour rendre hommage au génie francien. C’est dire combien Anatole France fait l’unanimité.

Quelques mois plus tard, le 12 octobre 1924, les témoignages admiratifs se muent en oraisons funèbres suite à la disparition du maître.

Lire l’article complet sur Gallica https://gallica.bnf.fr/blog/30072021/anatole-france-face-la-posterite-linjuste-disgrace-dune-idole?mode=desktop

  18/10/24, les académiciens aux obsèques d’Anatole France [estrade, quai Malaquais] : [photographie de presse] / [Agence Rol], 1924

Je me suis mis hors l’humanité : je n’y rentrerai jamais.
M. Anatole France [photographie de presse] / Agence Meurisse,  1913.

« Je me suis fait anathème pour la patrie. Je suis maudit. Je me suis mis hors l’humanité : je n’y rentrerai jamais. »

Mais en contrepoint de ces hommages, un texte paru quelques jours après les funérailles en grande pompe d’Anatole France, vient ternir ce moment de deuil national.

Un cadavre

Le 18 octobre 1924, les surréalistes Aragon, Eluard, Breton, Delteil, Soupault ainsi que Drieu de la Rochelle, publient un double feuillet in-4 intitulé Un Cadavre. Ce pamphlet collectif, d’une violence inouïe, prend pour cible Anatole France ainsi que ses lecteurs. Dans une épitaphe intitulée « Avez-vous déjà giflé un mort ? », Aragon se répand en invectives, taxant Anatole France d’« exécrable histrion de l’esprit », répondant à « l’ignominie française ». Breton, qui se réjouit de la disparition de l’auteur renchérit : « Avec France, c’est un peu de servilité humaine qui s’en va. Que soit fêté le jour où l’on enterre la ruse, le traditionalisme, le patriotisme, l’opportunisme, le scepticisme, le réalisme et le manque de cœur ». Devant la dépouille encore chaude de l’auteur, la jeune avant-garde s’efforce de démolir la gloire d’Anatole France. La même année, la tentative de renversement de l’immortel se poursuit avec la publication par le catholique René Johannet – qui ne pardonne pas à France son anti-cléricalisme – d’un ouvrage intitulé Anatole France est-il un grand écrivain ?. Plus tard, c’est Bernanos qui croque l’auteur sous les traits d’Antoine Saint-Martin, académicien superficiel dans Sous le soleil de Satan. L’ancien secrétaire de l’écrivain, Jean-Jacques Brousson, y va également de son texte à charge dans un livre intitulé Anatole France en pantoufles, dans lequel il dépeint le portrait d’un homme odieux et vaniteux. Si certains des amis de l’écrivain s’indignent et tentent de réhabiliter l’auteur, l’image d’un écrivain suranné et d’un homme antipathique est fixée. Comble du mépris : Paul Valéry, successeur de France à l’Académie française, se refuse à prononcer le nom de l’écrivain selon l’usage lors de son discours de réception. Outre le style de l’écrivain réputé « illisible », ce sont ses engagements forts – notamment en faveur d’Alfred Dreyfus – qui semblent à l’origine de la rancœur de certains. Cette mise au ban de toute une génération a précipité la chute de France dans les abîmes de l’oubli. Dès lors, les propos d’Évariste Gamelin – personnage principal du roman francien Les Dieux ont soif – entrent en résonnance avec le destin posthume de l’écrivain conspué puis oublié de la postérité :

« Je me suis fait anathème pour la patrie. Je suis maudit. Je me suis mis hors l’humanité : je n’y rentrerai jamais. »

Article complet sur Gallica https://gallica.bnf.fr/blog/30072021/anatole-france-face-la-posterite-linjuste-disgrace-dune-idole?mode=desktop

Œuvre poétique
Les Poëmes dorés

Les Poèmes dorés sont un recueil de poésie d’Anatole France, publié en 1873 à Paris chez l’éditeur Alphonse Lemerre.

C’est l’une des trois œuvres en vers d’Anatole France, qui appartient à ses œuvres de jeunesse ; il les dédie à Leconte de Lisle.

Liste des poèmes de l’œuvre

19 poèmes composent ce recueil3.

  • À la lumière.
  • Âmes obscures.
  • Dédicace.
  • La mort.
  • La mort d’une libellule.
  • La mort du singe.
  • La perdrix.
  • La vision des ruines.
  • Le chêne abandonné.
  • Le désir.
  • Les affinités.
  • Les arbres.
  • Les cerfs.
  • Les choses de l’amour.
  • Les sapins.
  • Marine.
  • Sur une signature de Marie Stuart.
  • Théra.
  • Vénus, étoile du soir.

Les Noces corinthiennes, 1876. Drame antique en vers

Idylles et légendes, 1904

Recueil de poésies françoises des XVe et XVIe siècles

Œuvres complètes

International
Japon

Anatole France était lu et exerçait une influence sur les écrivains qui refusaient le naturalisme, comme l’écrivain japonais Jun’ichirō Tanizaki

Voir aussi :

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