Place de la peinture dans l’art contemporain

Un commentaire sur Fb de Marie Sallantin :

Oui ! Cette citation révèle que la haine de l’art est à l’intérieur des musées et non dans la rue.

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  1. Citations
    1. Qu’on en finisse avec la peinture
    2. Beaucoup de grands artistes aujourd’hui meurent inconnus
    3. Ces trente années de mépris ne doivent pas avoir été vécues en vain
  2. Livres
    1. 1983-2013 Années noires de la peinture
    2. Les mirages de l’Art contemporain suivi de Brève histoire de l’Art financier
    3. L’art caché enfin dévoilé. Aude de Kerros
  3. Agenda
    1. Journée européenne des amis de musées 2024
      1. Commentaire
    2. Septembre 2023 Claude Rutault, d’après les maîtres la porte de la peinture
  4. Voir aussi

Citations

Qu’on en finisse avec la peinture
https://www.facebook.com/photo?fbid=10226232217700843&set=a.10206684545821263

Beaucoup de grands artistes aujourd’hui meurent inconnus
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Ces trente années de mépris ne doivent pas avoir été vécues en vain

Non ! Tous les artistes comme ose le dire Bernard Blistene à Thomas Levy-Lasnes dans l’émission de France Info du 2 août , ne veulent pas entrer dans une institution si aveuglée par son pouvoir et si gaspilleuse d’argent public.

Il se leurre sur ce point .

Pourquoi donc ? Car je suis convaincue que ces trente années de mépris n’ont pas été vécues en vain par les peintres de ma génération écartés de toute visibilité . Je parle de ceux qui ont poursuivi la peinture dans le respect des maîtres, sans l’arrimer aux modes du marché new yorkais. L’heure n’est plus au déni monsieur Blistène, mais au dégagisme . Il est temps de retrouver la chaîne des peintres qui a fait le prestige de cet art dans le monde. Cela demande du sérieux dans la recherche, un changement de logiciel et de ne pas faire semblant. Bref d’autres regards. Eh oui !

Marie Sallantin

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Livres

1983-2013 Années noires de la peinture

1983-2013 Années noires de la peinture : Une mise à mort bureaucratique ?

Les artistes contemporains les plus médiatiques sont capables de tout sauf de peindre, de sculpter ou de graver. A en croire la terminologie officielle, ils « installent », « conceptualisent » et « subvertissent » ; allant jusqu’à « détourner » tous les objets du quotidien, déchets compris. De cet ensemble disparate, l’on ne retiendrait qu’un effet de mode, qu’un caprice du goût assez anodin, s’il n’obéissait à une véritable « révolution culturelle » soigneusement institutionnalisée : visant à éradiquer les arts plastiques traditionnels au motif qu’ils seraient dépassés et donc voués à disparaître. Aussi n’est-ce pas un hasard si les réalisations contemporaines qui « revisitent » les oeuvres majeures du patrimoine culturel en effacent systématiquement la facture d’origine. De quoi remettre en cause la thèse du déclin historique au profit du scénario rigoureusement inverse : c’est bien d’un complot planifié en haut lieu, aux puissantes motivations mercantiles, que meurent la peinture, la sculpture et la gravure. Tout aurait commencé voici trente ans… Trois artistes ont uni leurs efforts pour explorer le progrès d’un insidieux travail d’endoctrinement aux répercussions sans précédent sur la théorie et le marché de l’art. Une salutaire opération de dessillement

Voir aussi l’article de Christine Sourgins https://www.sourgins.fr/les-annees-noires-de-la-peinture-ou-la-carte-du-territoire/

Les mirages de l’Art contemporain suivi de Brève histoire de l’Art financier

Les mirages de l’Art contemporain suivi de Brève histoire de l’Art financier
Prix Humanisme chrétien

L’Art dit «contemporain», enfant involontaire de Marcel Duchamp, est né au détour des années 60, détrônant l’Art moderne à coups de provocations et de transgressions. Bien que pratiqué par une toute petite partie de nos contemporains, il est devenu, en France, un art officiel puis s’est mondialisé. En décortiquant, derrière le spectacle des œuvres, les multiples stratégies agissant sur le «regardeur», Christine Sourgins dévoile, avec érudition et ironie, l’efficacité de ce nihilisme. Cet art libertaire se révèle manipulateur et liberticide : qu’il se veuille critique, ludique ou didactique, il relève d’une subversion et d’un radicalisme systématiques. Dans le labyrinthe des «concepts» et des «discours», elle offre un fil d’Ariane, montrant comment cette forme d’art, vite qualifiée de farce, menace ceux qui s’en moquent tout autant que ceux qui s’en enchantent. Sous divers prétextes esthétiques, politiques ou moraux, c’est l’humanité même de l’homme qui est attaquée, avec un choc en retour sur la société, en particulier dans la culture étatisée, l’éducation ou l’art religieux.
En épilogue, Brève histoire de l’Art financier décrit comment l’Art dit contemporain est passé des spéculations intellectuelles aux spéculations financières. Loin d’être un simple affairisme, il cautionne l’esthétisation de la marchandisation du monde, devenant sans vergogne l’Art du fondamentalisme marchand.

En savoir plus https://www.sourgins.fr/les-mirages-de-lart-contemporain/

L’art caché enfin dévoilé. Aude de Kerros

« L’art caché enfin dévoilé » (1) raconte une occultation de l’art par l’Art dit contemporain, l’AC : accomplie sous et par le feu des médias, nombre de ses victimes (artistes comme public) ont peiné à comprendre ce qui se déroulait sous leurs yeux. Certains lecteurs risquent donc d’être surpris de voir émerger tout un pan de la société, un « eco-système » avec ses artistes, collectionneurs, sourciers (historiens, critiques…) salons, galeries, fondations, revues, blogs, rebelles et contre-pouvoirs divers, trop longtemps restés sous les radars médiatiques comme sociologiques.

Escamotage

Cet escamotage, Aude de Kerros le replace dans la mémoire longue d’un XIXème siècle où l’Etat avait fini par se retirer de la tutelle des salons, laissant les artistes s’organiser à leur guise : d’où la notoriété de la première et seconde Ecole dite de Paris, jamais aussi prospère que lorsque l’Etat ne s’en mêlait plus. On comprend qu’un ministère de la Culture, devenu interventionniste et dirigiste, ait dénigré cette Ecole de Paris et ce qui s’y rattache, rien de moins qu’un pan de notre culture … Si ses précédents livres racontaient l’ascension et les méfaits de l’occulteur, l’AC, Aude de Kerros met en lumière cette fois le camp des exclus, ces laissés pour compte de l’histoire officielle qui déguisa ses choix tacites en cours normal des choses. Le livre rappelle l’importance de certaines manœuvres comme le bannissement concerté des galeries de peinture par la Fiac en 1992. Les coups de Jarnac furent passés sous silence tant l’AC et ses sbires étaient persuadés d’avoir le vent de l’histoire de leur côté. Mais leur prédiction, l’extinction de la Peinture en particulier, ne s’est pas réalisée. Croire à l’accomplissement d’une image par le travail des mains a pu passer pour archaïque quand la technique n’était pas contestée ; dans notre époque écologiste, les résiduels d’hier pourraient être les pionniers de demain.

Révélations

C’est la première révélation du livre : non seulement ces arts (peinture, sculpture, gravure) sont toujours vivants, divers dans leurs pratiques et leurs sources d’inspiration mais ce ne sont pas moins de 4 générations d’artistes qui ont continué à travailler malgré le rejet institutionnel et médiatique. Rude résistance, alors que la société multipliait une imagerie publicitaire, kitsch, slash et trash, certains vivaient encore la peinture comme une révélation et non un simple exutoire à colères, frustrations ou antiennes à la mode. L’auteur dégage des familles d’artistes regroupés, non pas au sens d’écoles, mais selon un esprit, une sensibilité. Oui, la thématique des sculpteurs, par exemple, évolue selon les générations ; oui, il y a des sujets nouveaux, et même des commandes d’Art sacré qui échappent à la férule du ministère, au suivisme du clergé. Il y a aussi, au passage, des ambigus, ces artistes qui tentent de concilier authenticité et concessions ou cette sociologue patentée du ministère qui ne voit pas comment aider les graveurs autrement qu’en leur enjoignant…  de devenir conceptuels ! Bref de lâcher le burin pour les performances, installations et autre prêt-à-penser contemporain, cher à notre « élite artiste » qui ne serait rien sans cette élite aveugle qui l’encense. 

Ce livre est, pour la scène française, le complément de l’inventaire mondial des arts établi dans le précédent ouvrage « Art contemporain, manipulation et géopolitique » (2). On y mesurait déjà ce que la myopie de notre pouvoir culturel avait tenté d’étouffer, quand, multipolaire et conscient des enjeux de soft-power, le reste du monde, pas si bête, ne larguait ni ses artistes « locaux » ni ses peintres. 

Evolutions

Le livre fait une large part aux « lignes qui bougent », au vent de l’histoire qui tourne : le net et les réseaux sociaux rebattent les cartes, désormais la grande presse n’est plus l’unique prescriptrice de culture, des analyses et critiques indépendantes circulent librement. Les artistes non officielsretrouvent de l’autonomie et justifient le sous-titre du livre : « une concurrence à l’Art contemporain ». En plus, la pandémie a redonné du crédit à l’image, qui, par temps de confinement, circule mieux sur les écrans que les installations. D’où de nouvelles stratégies pour récupérer la Peinture tout en la neutralisant et surtout la rendre sérielle, donc « bankable ». Aude de Kerros n’est pas dupe de l’actuel recyclage des conceptuels en peintres, ni des nouveaux défis que sont l’IA et les NFT. Voilà qui complète ce panorama fouillé d’un monde caché par la « matrice » médiatique, bureaucratique et bien-pensante.

Christine Sourgins

Source https://www.sourgins.fr/lart-cache/

Agenda

Journée européenne des amis de musées 2024

5 septembre 2024

Pour célébrer la communauté des amis de musées (un million de passionnés dans toute l’Europe), les fédérations nationales ont créé en 2023 la Journée annuelle européenne des amis de musées chaque deuxième dimanche d’octobre.

L’objectif de cette journée est de fêter et rendre visibles les Amis de Musées en Europe avec l’organisation d’événements sur un thème commun européen, le même jour, sur le territoire de chaque association de chaque pays.

La deuxième édition de cette manifestation soutenue par 8 fédérations européennes est fixée au dimanche 13 octobre 2024. Placée sous le thème de « Vos musées, notre passion ! » cette journée sera l’occasion pour les Amis de Musées de valoriser sur leur territoire les actions qu’ils mettent en œuvre tout au long de l’année pour transmettre leur passion et participer au rayonnement de leurs musées. Ces actions seront relayées au niveau national par la fédération française et au niveau européen par la coordination européenne de la fédération mondiale des amis de musées.

Cet événement est placé sous le haut patronage du Président de la République, du Parlement européen et le ministère de la Culture a renouvelé son parrainage pour la deuxième année consécutive.

https://www.ffsam.org/2024/09/journee-europeenne-des-amis-de-musees-2024/?fbclid=IwY2xjawFs52NleHRuA2FlbQIxMQABHcQ8DNUboUKEarmXm644zcNKvNGBmu2Fk7g5vm-_d72-wXjNLnOgrYnXiQ_aem_jK6tPV6HwqVAEcrwGBY1AQ

Commentaire

J’ai créé cet article afin d’avoir des éléments de réflexion pour s’ajuster sur cette notion « d’amitié » et qui me semble impliquer celles de réciprocité et d’inclusion, ou alors une « association-amie de musée » ne devient qu’un porte-voix publicitaire gratuit et docile de l’institution avec laquelle il est en relation et espérons-le en dialogue. Quand bien même l’enjeu serait de tenter de créer une vie culturelle autour d’un musée, si cette vie est toute entière orientée vers la promotion des activités émanant uniquement de lui, nous restons ici dans le domaine de la promotion, ce qui paralyse par essence tout esprit de recherche et tout échange constructif. Or l’enjeu d’une association des amis d’un musée me parait tien plus importante, ce que l’on peut voir en prenant connaissance de la nouvelle définition de « musée », telle qu‘approuvée récemment par l’ICOM  : “Un musée est une institution permanente, à but non lucratif et au service de la société, qui se consacre à la recherche, la collecte, la conservation, l’interprétation et l’exposition du patrimoine matériel et immatériel. Ouvert au public, accessible et inclusif, il encourage la diversité et la durabilité. Les musées opèrent et communiquent de manière éthique et professionnelle, avec la participation de diverses communautés. Ils offrent à leurs publics des expériences variées d’éducation, de divertissement, de réflexion et de partage de connaissances.”

Voilà donc une prise de conscience importante car il est un fait que la vie culturelle française se définit par un « off » sans aucun moyen et un « in » s’accaparant toutes les ressources et largement autiste à tout ce qui se fait à la marge, soit la création. C’est-à-dire, pour être très clair, menant à l’exclusion de la majorité des artistes de toutes les instances officielles de représentation. La question est donc de savoir si les musées d’aujourd’hui seront en capacité de relever le défi de cette inclusion et seront ainsi fidèles à leur mission de service public au service de l’art et de la culture.

Michaël Vinson

Voir aussi : ami et  au sujet des musées

Septembre 2023 Claude Rutault, d’après les maîtres la porte de la peinture
La porte de la peinture de Claude Rutault dans la nef du musée d’Orsay
© Musée d’Orsay / Sophie Crépy

Ne pas oublier… c’était l’an dernier…printemps été 2023
Question écrite que nous pouvons envoyer aux députés
En quoi cette porte répondrait elle à la nouvelle définition du musée?
Marie Sallantin

Claude Rutault, l’un des artistes contemporains français les plus importants de sa génération, est mort le 27 mai 2022. En ce printemps 2023, le musée d’Orsay, avec le musée national d’Art moderne et le musée du Louvre*, lui rend hommage en présentant la porte de la peinture, œuvre inspirée de la Porte de l’Enfer d’Auguste Rodin.

Peindre n’était pas le plus important pour Claude Rutault, qui disait aussi ne pas choisir la couleur de ses toiles. Il se définissait pourtant comme un peintre, tant il se passionnait pour la peinture, son histoire, son évolution, ses paradoxes et ses impasses, ses rebonds et ses réinventions. Lui-même concevait ainsi son œuvre, matériau en perpétuelle et méthodique redéfinition, consignée sous la forme de « définitions-méthodes ». Ces textes courts et synthétiques, écrits sans majuscules, spécifient les modalités de réalisation de la peinture, déléguée à un « preneur en charge ».

L’exemple le plus connu de ce procédé est sa première définition-méthode, toile à l’unité, écrite en 1973 : « une toile tendue sur châssis peinte de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée. sont utilisables tous les formats standards disponibles, qu’ils soient rectangulaires, carrés, ronds ou ovales. l’accrochage est traditionnel ». Claude Rutault a souvent travaillé d’après les maîtres, imaginant des définitions-méthodes en hommage à Poussin, Watteau, Manet, Seurat, Matisse…

Dans les collections du musée d’Orsay, la Porte de l’Enfer de Rodin fascinait Claude Rutault. Dès 2008, l’artiste avait réfléchi à une œuvre en forme de porte constituée par l’assemblage de plusieurs définitions-méthodes actualisées pour l’occasion. Ses carnets contiennent des notes et des schémas témoignant de l’évolution de cette œuvre, sans qu’un état définitif soit jamais arrêté. Claude Rutault et Quentin Lefranc, son collaborateur depuis plusieurs années, ont réalisé une maquette qui donne forme à ce qu’il avait désigné la porte de la peinture. Celle-ci, réalisée selon ses instructions, est exposée au musée d’Orsay et dialogue avec le chef-d’œuvre de Rodin.

*Le musée du Louvre présente une œuvre que Claude Rutault avait conçue à partir d’une peinture du Fayoum, tandis que le musée national d’Art moderne expose une œuvre en rapport avec un ready-made de Marcel Duchamp. Les trois expositions sont conçues et organisées en étroite collaboration avec Ninon Rutault et Quentin Lefranc.

Du 18 avril au 03 septembre 2023 –

Musée d’Orsay https://www.musee-orsay.fr/fr/agenda/expositions/claude-rutault-dapres-les-maitres-la-porte-de-la-peinture?fbclid=IwY2xjawFeampleHRuA2FlbQIxMQABHcBY1_5VjbtdOtwR5N4Tw1J8_yKgJeNTn7KbVsut-P22Woml0ei2NZHmtw_aem_HxTr-Jp5-e1RNP7SpkncHw

Voir aussi

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