
- Méditation de l’Arbre de vie
- Dans la Bible
- Dans l’art
- Les quatre fleuves du jardin d’Eden
- Les 4 fleuves du jardin d’Eden : quels sont-ils ? Quelle interprétation biblique et ésotérique ? Quel symbolisme ?
- Les 4 fleuves du jardin d’Eden : tentative d’interprétation.
- Le symbolisme de l’eau.
- La source des 4 fleuves du jardin d’Eden.
- Les 4 fleuves du jardin d’Eden : aux sources de la conscience et de l’émerveillement.
- Source
- Voir aussi
Méditation de l’Arbre de vie
Fermez les yeux. Inspirez profondément, et en relâchant le souffle, envoyez-le dans vos pieds, et imaginez que vous êtes un arbre envoyant une racine pivotante dans la terre…
Maintenant, commencez à sentir les racines nourrissantes s’étendre, leurs extrémités poussant entre les grains de terre et les pierres…. Vous ancrant à votre demeure dans la Terre…
Chaque fois que vous expirez, envoyez de plus en plus d’énergie dans ces racines, jusqu’à ce que vous sentiez vos jambes et vos pieds vraiment enracinés dans le sol où vous êtes, assis ou debout. Ressentez la stabilité et la force de l’arbre, si fermement ancré dans le sol, soyez comme lui établis dans votre propre place sur la planète… Prenez confiance des Inframondes caverneux au-dessous de vous, où les rivières souterraines coulent travers l’inexprimable obscurité de la matrice…
Sentez maintenant vos milliers de radicelles absorber l’eau et le nutriments dans le sol. Quand vous inspirez, inhalez l’énergie de la Terre à travers vos racines, dans vos orteils, vos pieds et vos jambes. Inspirez à travers vos hanches, votre abdomen, votre estomac, votre poitrine. Sentez votre colonne vertébrale comme le cœur de l’arbre et qui soutient la structure de votre tronc… Prenez conscience de l’écorce, la peau qui protège vos tissus vivants. Tout autour de vous, à vos pieds, il ya de l’herbe et des fleurs, des animaux passant tout près, s’arrêtant à vos côtés, ou grimpant dans les creux de votre tronc pour y dormir ou y emmagasiner de la nourriture.
Maintenant, en inspirant encore plus profondément, sentez l’énergie de la sève monter le long de votre tronc… Sentez-là circuler le long de vos branches, jusqu’à chaque brindille, chaque feuille… Laissez-là parcourir vos bras et vos mains… et circuler dans tout votre corps…. Faites la monter dans votre cou et votre tête, et laissez-là jaillir par le sommet comme une source de lumière…. Sentez vos branches s’étendre en hauteur et en largeur, et voyez les petites branches et les brindilles osciller au souffle de la brise… Soyez attentif à vos feuilles vertes, voyez-les se tourner vers les soleil, pour recevoir sa chaleur et sa lumière…. Sentez l’énergie de la lumière charger la chlorophylle – le sang vert – dans vos feuilles, et les pores s’ouvrir en inspirant le dioxyde de carbone, et exhaler l’oxygène, votre don au règne animal. Remarquez la liberté aérée du Monde Supérieur, du Ciel, où les oiseaux volent, où le vent danse… L’extase du feu d’or du soleil inondant chaque veine de vos feuilles le jour, le jeu du clair de lune soyeux, blanc et froid la nuit… la pluie qui vous purifie et la douce neige froide qui vous recouvre en hiver…. Sentez le tournant des saisons, la lente ronde des siècles, tandis que vous vivez, respirez et poussez dans votre demeure forestière.
Quand vous êtes sur le point de mettre un terme à la méditation, faites descendre votre conscience, à travers votre tête et vos bras, devenant conscient de votre corps humain, descendant jusqu’à votre poitrine, votre estomac, et votre abdomen, et enfin à travers vos jambes et vos pieds. Maintenant vous êtes fermement enraciné au centre de votre monde, dans l’étreinte du ciel et de la terre. Vous êtes rempli du pouvoir créatif de faire entrer vos rêves dans le monde.
– Mara Freeman – Vivre la Tradition Celtique au fil des saisons. P. 142
Dans la Bible

Le vainqueur, je lui donnerai à manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu. »
(Nouveau Testament, Apocalypse de Jean, II, 7, édition La Pléiade)
L’Arbre de vie est d’abord simplement mentionné, au début du Livre de la Genèse, dans le second récit de la Création (Gn 2, 9 ; Gn 3, 24), en même temps que l’Arbre de la connaissance du bien et du mal. Le premier symbolise l’immortalité. Il ne doit donc surtout pas être confondu avec l’autre arbre, l’Arbre de la connaissance du bien et du mal. Dans ces passages scripturaires, Dieu donne à l’homme, en la personne d’Adam et d’Ève, ce commandement formel : « Tu peux manger de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car du jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. » (Gn 2, 17).
En savoir plus ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Arbre_de_vie
Dans l’art
L’Arbre de Vie, Frise Stoclet de Klimt

L’Arbre de Vie, Frise Stoclet est un tableau du peintre symboliste autrichien Gustav Klimt. Il a été achevé en 1909 et est basé sur le style Art Nouveau (moderne) dans un genre symbolique.
https://fr.wikipedia.org/…/L%27Arbre_de_Vie,_Frise_Stoclet
L’Arbre de vie de Joana Vasconcelos à la Sainte-Chapelle

Les quatre fleuves du jardin d’Eden

source https://www.jepense.org/4-fleuves-jardin-eden/
Les 4 fleuves du jardin d’Eden : quels sont-ils ? Quelle interprétation biblique et ésotérique ? Quel symbolisme ?
Le jardin d’Eden (en hébreu « jardin des délices ») est, dans les traditions juives et chrétiennes, le lieu du paradis terrestre. Notons qu’il s’agit dans l’Islam d’un paradis céleste.
Selon l’Ancien Testament, le jardin d’Eden était traversé de 4 fleuves ayant tous la même source :
10) Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras. 11) Le nom du premier est Pischon ; c’est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l’or. 12) L’or de ce pays est pur ; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d’onyx. 13) Le nom du second fleuve est Guihon ; c’est celui qui entoure tout le pays de Cusch. 14) Le nom du troisième est Hiddékel ; c’est celui qui coule à l’orient de l’Assyrie. Le quatrième fleuve, c’est l’Euphrate.
Genèse 2
Le fleuve Hiddékel, par sa situation géographique, correspond très certainement au Tigre. L’Euphrate est bien connu. L’identité des deux autres rivières n’a pas été percée à ce jour, donnant lieu à de nombreuses interprétations et querelles de théologiens.
Il ne s’agira pas ici d’essayer de situer géographiquement le jardin d’Eden : n’est-il pas à jamais perdu ? n’avons-nous pas à faire à une allégorie sans rapport direct avec le monde réel ?
S’ils n’ont pas d’existence réelle, les 4 fleuves du jardin d’Eden ont cependant une signification symbolique qui éclaire la nature du monde manifesté.
Entrons dans le symbolisme des 4 fleuves du jardin d’Eden.
Lire aussi notre article sur le paradis perdu.
Les 4 fleuves du jardin d’Eden : tentative d’interprétation.
Le paradis (du persan pairi-daéza : “jardin clôturé”) désigne le lieu où les âmes jouissent de la paix et du bonheur éternel. Dans la tradition judéo-chrétienne, ce lieu est sur Terre : il est devant nous, autour de nous, pour peu que nous sachions le voir.
Ce paradis correspond au Royaume de Dieu. Un royaume qui, selon Jésus, est « au-dedans de nous » : il faudra donc procéder à un changement en soi afin d’être en mesure de voir le paradis qui nous entoure et qui nous tend les bras.
Les murs ou clôtures du jardin séparent ceux qui sont à l’intérieur (ceux qui sont en mesure de voir la réalité, c’est-à-dire la beauté et la perfection du monde) de ceux qui sont à l’extérieur (les êtres non-conscients, non-éveillés ou illusionnés). Ces derniers sont à l’image d’Adam et Eve qui, en croquant du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ont voulu posséder la connaissance pour eux-mêmes, par orgueil et curiosité malsaine. Ceux-là voient le bien et le mal partout.
Ceux qui se trouvent dans le jardin d’Eden se tiennent près de l’Arbre de Vie (qui trône au centre, voir Genèse 2, 9) et dont l’emplacement correspond aussi à la source des 4 fleuves. Nous analyserons cet élément plus loin.
Eden signifie « délices » : répétons-le, ces délices sont terrestres et non célestes. Et précisément, nous allons voir que les 4 fleuves nous renseignent sur les caractéristiques de ce paradis terrestre.
Remarque : dans le Coran aussi, le paradis est traversé de 4 fleuves d’abondance (eau, lait, vin, miel) :
Il y aura là des ruisseaux d’une eau jamais malodorante, et des ruisseaux d’un lait au goût inaltérable, et des ruisseaux d’un vin délicieux à boire, ainsi que des ruisseaux d’un miel purifié. Et il y a là, pour eux, des fruits de toutes sortes, ainsi qu’un pardon de la part de leur Seigneur.
Coran 47, 15
Les 4 fleuves du jardin d’Eden et le symbolisme du chiffre 4.
Les fleuves sont au nombre de quatre, un chiffre qui évoque :
- les 4 directions (ou points cardinaux),
- les 4 vents,
- les 4 éléments,
- les 4 saisons,
- les 4 cycles (eau, air, lumière et matière organique),
- les 4 règnes (minéral, végétal, animal, humain),
- ou encore les 4 vertus cardinales (selon Philon d’Alexandrie, le Paradis et ses 4 fleuves représenteraient un monde régi par ces vertus).
Ainsi, le chiffre 4 traduit le déploiement de la matière, du temps et de l’espace à partir du centre.
Chiffre du terrestre et du concret, le 4 est symétrie, stabilité, ordre, harmonie. Il porte l’idée que le monde est parfait, malgré ce que nous pouvons parfois penser.
Les 4 fleuves du jardin d’Eden symbolisent donc l’ordre et la perfection qui coulent dans toute chose. Voir les 4 fleuves, c’est voir le paradis en tout : c’est prendre conscience de cela.
Mais le 4 n’existerait pas sans le 5, qui exprime le centre, la source, ce point mystérieux et insaisissable où réside la volonté divine, et d’où tout surgit.
Lire aussi notre article sur le symbolisme du chiffre 4.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mosa%C3%AFque_des_quatre_fleuves
Le symbolisme de l’eau.
Les 4 fleuves du jardin d’Eden irriguent la terre : ils la fécondent, la nourrissent, l’ordonnent. Ainsi, les fleuves d’Eden peuvent être vus comme l’Esprit qui nourrit et organise la matière, ou encore l’énergie qui ordonne le chaos.
Mais cette eau qui fertilise ne tombe pas du ciel. Au contraire, elle sort de la terre elle-même, comme si elle était déjà incluse en elle. Nous retrouvons-là la théorie alchimique, selon laquelle le Principe supérieur est inclus en toute chose, et ne demande qu’à être révélé, compris, séparé pour être réintégré.
A travers l’eau qui coule, la matière inerte s’anime, s’active, et finit par prendre conscience d’elle-même. A ce titre, l’eau symbolise la Connaissance.
L’eau évoque aussi la régénérescence, la vie nouvelle : elle est le signe de la régénération spirituelle. Boire à la source, fontaine de vie éternelle, c’est se recentrer, c’est oublier son ancien moi et ouvrir son coeur.
Lire aussi notre article sur le symbolisme de l’eau.
La source des 4 fleuves du jardin d’Eden.
Les 4 fleuves ont tous la même source, qui semble se trouver au pied de l’Arbre de Vie. C’est le centre du cercle, le point d’origine de toutes les choses, la porte qui ouvre sur le plus grand des mystères.
C’est aussi le souvenir que tout est lié, dans le sens où tout chose découle de la même racine. Le cosmos forme un Tout, un ensemble « sympathique« . En nous rappelant cette évidence, nous abandonnons l’illusion de vivre comme des êtres séparés et autonomes. Notre orgueil s’efface : nous reconnaissons la présence en nous de tous les éléments, de toutes les énergies, de toutes les causes de l’univers. Nous sommes toutes les choses, minérales, végétales et animales. Nous sommes l’autre.
La loi d’Amour nous apparaît alors dans toute sa force.
Les 4 fleuves du jardin d’Eden : aux sources de la conscience et de l’émerveillement.
Percevoir les 4 fleuves du jardin d’Eden, c’est réintégrer le paradis perdu. C’est regarder couler en soi la vie tout en étant relié la Grande Source.
Cet émerveillement se double de la reconnaissance que tout est ordre et perfection ici-bas : s’il y a désordre, il ne peut être que dans notre psychisme, du fait de notre tendance à tout séparer, à voir le mal partout.
Un chemin d’acceptation, de tolérance et d’Amour se dessine, pour notre plus grand bonheur et celui des autres.
Souhaites-tu rendre le monde meilleur ?
Je ne pense pas que cela puisse se faire.
Le monde est parfait.
On ne peut le rendre meilleur.
Le Maître voit les choses comme elles sont,
sans tenter de les contrôler.
Il les laisse suivre leur cours,
et demeure au centre.
Tao Te King, 29