
Restaurant mythique du 6ème arrondissement de Paris depuis 1686, le Procope est un lieu chargé d’histoire où les plus grands écrivains & intellectuels se sont réunis (Rousseau, Diderot, Verlaine…)
https://www.procope.com/
Le Procope au XIXe siècle
De 1821 à 1839, c’est Jean-Baptiste-Godefroy-Modeste Heu (1786-1848), ayant épousé en 1814 la fille de François-Georges Delaunay, créateur du Café Anglais en 1802, qui prend la succession du célèbre Zoppi à la tête du Procope. C’est Heu qui redonne au café de Zoppi son enseigne de Café Procope, qui redevient un café littéraire avec, pour clients, les romantiques Musset, George Sand, Théophile Gautier, Roger de Beauvoir, lequel écrit en 1835 Le Café Procope, les comédiens Frédérick Lemaître, Marie Dorval et Mademoiselle George, entre autres. « Au Procope, vous dégustez des glaces, vous grignotez brioches, petits fours, marrons glacés, nougats, angéliques, Heu est un limonadier de grand talent », disent les critiques. Le 13 décembre 1883, c’est au Procope qu’a lieu la première assemblée du Stade français En 1890, un local constitué d’une boutique et d’une vaste arrière-salle est mis à disposition par une « femme de bien » au 13, rue de l’Ancienne-Comédie.
« Très vite, les jeunes garçons sans ouvrage et sans ressources y affluent et se voient proposer de menus travaux (triage de graines, confection d’étiquettes…) dans ce qui devient la « Maison de travail » du Patronage. Ils reçoivent en échange de la nourriture, le logement et une gratification pour les plus méritants. Des dortoirs et un réfectoire pérennes ne seront cependant trouvés qu’en 1898 au 149 de la rue de Rennes. »
L’ancien Procope a fermé définitivement en 1890 : « Le Café Procope a disparu. Il avait beaucoup de gloire, mais point d’argent », selon Anatole France écrivant sous le pseudonyme Gérôme dans L’Univers illustré.
En savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Caf%C3%A9_Procope

Le plus grand usage de la parole
J’appelle Conversation, tous les entretiens qu’ont toutes sortes de gens, qui se communiquent les uns aux autres, soit qu’on se rencontre par hazard, et qu’on ait que deux ou trois mots à se dire ; soit qu’on se promene ou qu’on voyage avec ses amis, ou mesme avec des personnes qu’on ne connoist pas ; soit qu’on se trouve à table avec des gens de bonne compagnie, soit qu’on aille voir des personnes qu’on aime, et c’est où l’on se communique le plus agréablement ; soit enfin que l’on se rende en quelque lieu d’assemblée, où l’on ne pense qu’à se divertir, comme en effet, c’est le principal but des entretiens.
chevalier de Méré, De la Conversation
« Malgré tous les défauts qu’on attribue aux Français, c’est en France, et les étrangers équitables en conviennent, qu’il faut chercher le talent de la conversation. Il est plus commun et plus estimé chez eux que chez toute autre nation. Le même tempérament qui la leur fait aimer, les dispose à y réussir. »
— Abbé Trublet
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