
La Bohème de Puccini
La Bohème (titre original orthotypographié La bohème en italien) est un opéra en quatre tableaux de Giacomo Puccini, sur un livret en italien de Giacosa et Illica, d’après le roman d’Henri Murger, Scènes de la vie de bohème, et son adaptation théâtrale La Vie de bohème. Composé entre 1892 et 1895, il fut créé le 1er février 1896 au Teatro Regio de Turin, sous la direction d’Arturo Toscanini.
L’œuvre ne doit pas être confondue avec l’opéra homonyme de Ruggero Leoncavallo, créé l’année suivante et qui est rarement représenté.
Description de l’Œuvre
Un ton, un rythme, des répliques qui fusent, des airs de pure volupté, un orchestre qui scintille et se love dans les voix : ce sont, jetées avec un sens de l’invention et de la concision extraordinaire, quelques-unes des formules géniales de Puccini qui courent d’un bout à l’autre dans La Bohème. Au départ : un roman plaisant d’Henry Murger. Au final : deux heures de mélodrame parmi les plus belles et populaires de tout le répertoire italien. L’éclat et le lyrisme de Puccini se doublent d’un sens aigu du paroxysme et d’une passion gourmande des voix ; l’orchestre, lui, procède par touches et par climats et, dans un discours où les airs s’imbriquent avec une merveilleuse fluidité, emporte tout sur son passage : le spectateur est happé par les rouages de cette mécanique, puis ému aux larmes par un théâtre qui n’est que vie et effusion des sentiments.`
Résumé
A Paris, au XIXe siècle. Une bande d’étudiants sans le sou compte sur les joies de la vie pour égayer un peu son quotidien misérable, car manger, se chauffer ou payer son loyer tient du luxe ! La tendresse de la petite cousette Mimi apporte lumière et chaleur au poète Rodolfo : tous deux vivent passionnément leur coup de foudre et font connaître leur amour à leurs amis durant la soirée de Noël. Le peintre Marcello, lui, est habitué aux coups d’éclat avec Musette, sa maîtresse volage : leur couple forme un contrepoint plein d’humeur à celui, plus mélodramatique, de Mimi et Rodolfo, qui finissent par rompre, bien malheureux de ne réussir à s’entendre. En fait, Mimi se sait condamnée par la phtisie qui la ronge peu à peu. Bien que séparée de Rodolfo, elle viendra expirer dans ses bras, sous les yeux des bohèmes, incapables de la soigner dans leur triste mansarde du Quartier Latin.
Acte 1
C’est la nuit de Noël à Paris, et la vraie vie de bohème pour quatre étudiants sans le sou du Quartier Latin : il y a là Rodolfo, le poète, Marcello, le peintre, Schaunard, le musicien, et Colline, le philosophe, et ils sont aussi transis qu’affamés. Tous partent réveillonner à l’extérieur – tous sauf Rodolfo, qui doit terminer un article. Ce dernier reçoit la visite de la cousette Mimi, sa voisine, en quête d’une chandelle et du grand amour. Rodolfo et elle se présentent tour à tour l’un à l’autre dans deux airs débordants de lyrisme, avant d’unir leur voix : c’est le vrai coup de foudre.
Extrait : « Che gelida manina… Si, mi chiamano Mimi »
Acte 2
Mimi et Rodolfo sont venus retrouver leurs amis au Café Momus, où la fête bat son plein. La bande est rejointe par Musette, l’ancienne maîtresse de Marcello désormais au bras du vieux Alcindoro. Jalousies, prises de bec, réconciliations : la piquante Musetta sort le grand jeu pour reconquérir son Marcello, qui en pince toujours pour elle.
Acte 3
Si Marcello et Musetta passent leur vie à se chamailler, rien ne va plus en revanche entre Mimi et Rodolfo. Mimi est trop coquette et flirte avec tout le monde, se plaint Rodolfo – mais Rodolfo, lui, s’enferme dans sa jalousie, reproche Mimi. En fait, la petite cousette est phtisique, et se sait donc mortellement atteinte. Elle fait ses adieux à son amant, mais tous deux décident d’attendre le printemps pour se séparer définitivement.
Acte 4
Quelques mois se sont écoulés, et l’arrivée des beaux jours a signé la rupture entre Mimi et Rodolfo. Impossible pour les deux amis d’oublier leur maîtresse ; ils évoquent avec nostalgie les bonheurs d’hier.
Musette est arrivée accompagnée de Mimi, mourante. Pour payer un médecin à la jeune femme, les amis décident de vendre le peu qu’il leur reste, mais rien n’y fait : après de bouleversants adieux, Mimi avoue à Rodolfo qu’elle l’aime toujours et s’éteint doucement. Rodolfo s’effondre en pleurs, hurlant de désespérés «Mimi ! Mimi ! » dans une atmosphère chargée de pathos.
la Scapigliatura

Un dossier dedicato alla Scapigliatura. Nel sommario: Milano e la Scapigliatura; L’età d’oro della Scapigliatura: Ranzoni, Cremona, Grandi; L’eredità di Cremona e Grandi: il »caso » di Metardo Rosso. Come tutte le monografie della collana Dossier d’art, una pubblicazione agile, ricca di belle riproduzioni a colori, completa di un utile quadro cronologico e di una ricca bibliografia. Dossier d’art è la più ricca collana di monografie d’arte del mondo.
La Scapigliatura est un mouvement littéraire et artistique qui s’est développé en Italie du Nord. Il commence à Milan et se diffuse ensuite dans toute la péninsule particulièrement dans les années 1860–1880. Le terme (scapigliato = ébouriffé) est la traduction libre du mot français « bohème » qui se réfère à la vie désordonnée et anticonformiste des artistes parisiens décrite dans le roman d’Henri Murger Scènes de la vie de bohème 1847–1849.
Les « Scapigliati » sont animés d’un esprit de rébellion contre la culture traditionnelle et le bon sens bourgeois. Un des premiers objectifs de leur bataille est le conservatisme de la culture officielle italienne. Ils critiquent le romantisme italien qu’ils jugent langoureux et artificiel et le provincialisme de la culture du Risorgimento. Ils adoptent un point de vue différent sur la réalité et cherchent à trouver le lien subtil entre le physique et le psychique. De là se développe la fascination qu’exerce sur eux le thème de la maladie dans leur poésie. La maladie se retrouve souvent aussi mêlée à leur existence qui, comme celle des « bohèmes » français, est en général fort brève.
La Scapigliatura n’a jamais été une école ou un mouvement organisé, mais elle a eu le mérite de faire émerger pour la première fois en Italie le conflit entre l’artiste et la société typique du romantisme européen. La modernisation qui suivit l’unification de l’Italie avait repoussé les intellectuels humanistes italiens aux marges de la société. C’est ainsi que se développe chez les Scapigliati un sentiment de rébellion et de mépris total pour les normes morales et les convictions courantes qui eut pour conséquence de créer le mythe de la vie dissipée et sans règles.
Chez les Scapigliati se forme une sorte de conscience duelle qui souligne le contraste violent entre l’« idéal » qu’on cherche à atteindre et le « réel », la dure réalité.
Le mouvement se développe en se référant aux modèles allemands E.T.A. Hoffmann, Jean Paul, Heinrich Heine, mais surtout Charles Baudelaire.
En littérature, les principaux représentants sont Cletto Arrighi (pseudonyme de Carlo Righetti), Vittorio Imbriani, Giovanni Camerana, Iginio Ugo Tarchetti, les frères Arrigo et Camillo Boito, Carlo Dossi et Emilio Praga.

En art, on compte les peintres Tranquillo Cremona, Daniele Ranzoni, Giuseppe Amisani, Francesco Filippini, Eugenio Gignous, Luigi Conconi et Mosè Bianchi, ainsi que le sculpteur Giuseppe Grandi.
En musique, appartiennent au mouvement le même Arrigo Boito (librettiste des opéras de Verdi Otello et Falstaff, et compositeur de Mefistofele et Nerone), ainsi que Catalani, Ponchielli (La Gioconda). Puccini fait ses premiers pas dans la mouvance de la scapigliatura et composera, plus tard, l’opéra La Bohème.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Scapigliatura
The Circle of Poets : la bohème à l’italienne selon Etro

Inspiré de la Scapigliatura, mouvement italien littéraire et artistique du XIXème siècle prônant un mode de vie bohème, le projet The Circle of Poets d’Etro vise à mettre en lumière les nouveaux talents milanais. Soit onze personnalités issues du monde de l’art réunies autour de mêmes idées arty. Fin 2015, Kean Etro, le Creative & Artistic Director des collections homme d’Etro, a pris sous son aile onze jeunes designer, tatoueur, musicien, architecte, photographe… Des personnalités arty réunies autour d’un même projet The Circle of Poets, « véritable pandémonium du siècle ». Issus de Milan, ils s’inspirent de la Scapigliatura, un mouvement littéraire et artistique de l’Italie du Nord du XIXème siècle prônant un mode de vie bohème. Un air de rébellion contre l’ordre établi… Un livre rouge constitue leur manifeste : idées, citations, inspirations. Ces bouts de phrases habillent les photographies en noir et blanc très début du siècle d’un des membres du cercle : Nicolo Gialain. Pour l’instant, le but de The Circle of Poets est d’appeler d’autres artistes du monde entier à venir participer à leur cercle de pensées et d’arts, sans frontière. Un nouveau projet visant à mettre en lumière les nouveaux talents milanais. Les onze membres de The Circle of Poets : Adalberto Lombardo : réalisateur Alan Borguet : peintre Andrea Zardin : marchand d’art Catherine Leo : étudiante en arts appliqués Cesare Rimini : designer Edoardo Tabacchi : artiste-tatoueur Federico Signorelli : entrepreneur Jacques Leo : peintre Matteo Ciabattini : architecte Niccolo Basso : musicien Nicolo Gialain : photographe. https://www.vogue.fr/mode/news-mode/diaporama/the-circle-of-poets-la-bohme-litalienne-detro/25371
Voir aussi :