
LA FONDATION DE GREZ SUR LOING
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Biographie

Carl Olof Larsson, né le 28 mai 1853 à Stockholm et mort le 22 janvier 1919 à Sundborn, près de Falun, est un artiste suédois, principalement dessinateur et illustrateur, peintre et aquarelliste, peintre de cartons de tapisserie et de compositions murales, fresquiste et décorateur d’intérieur.
Par ses œuvres pittoresques et variées, ce peintre d’extraction modeste, francophile, a pu faire vivre sa famille de son labeur, conserver une farouche indépendance de pensée et affirmer des valeurs anticonformistes parfois contre le dogmatisme académique de son époque tout en devenant paradoxalement le peintre idyllique de la bourgeoisie suédoise. Il a été également très populaire en Allemagne.
L’école de Barbizon, Grez et Paris
Devenu peintre d’histoire, il reçoit une médaille d’or pour ses contributions à l’histoire de la Suède. Grâce à quoi une bourse lui permet de gagner Paris en 1876/1877 et de passer quelques mois avec l‘école de Barbizon. C’est au cours de ce premier séjour parisien qu’il découvre en 1876 la colonie scandinave établie à Grez-sur-Loing, près de Fontainebleau, une communauté d’artistes qui vit avec épouses et enfants. Il leur rend visite épisodiquement et commence à peindre des tableaux anecdotiques sur les simples joies de la vie à la campagne et dans les jardins. Ces toiles se situent dans le courant général d’alors dominé par l’impressionnisme, mais Carl Larsson y met une note personnelle, avec une finesse de trait combinée à une préférence pour les teintes vaporeuses et transparentes qui le conduiront de plus en plus à s’exprimer à travers l’aquarelle.
Tout en continuant à travailler comme illustrateur de livres ou des journaux ainsi qu’il l’a fait assidûment depuis de nombreuses années, il s’installe à Paris de 1880 à 1885. Son travail acharné de peintre académique n’est pas couronné de succès, mais le Suédois découvre et apprend avec avidité et fascination toutes les techniques françaises, souvent adaptées ou proches de celle du monde anglo-saxon. Ses idées anticonformistes se renforcent au contact du peintre suédois Ernst Josephson et des dessinateurs et artisans de l’illustration parisienne.
Interrogé en 1882 par la presse française, le jeune artiste prometteur répond avec franchise : « Je suis suédois et – tenez-vous bien – socialiste. Je veux faire profiter, je veux faire se réjouir, non pas un seul être, mais tous ». Son engagement n’apparaît nullement dogmatique et encore moins dépendant d’une ligne idéologique, il semble proche de l’anarcho-socialisme des milieux populaires et artistiques les mieux éduqués, mais l’aveu reste rare et singulier à l’époque.
En 1882, dans la communauté d’artistes à Grez-sur-Loing, qu’il fréquente assidûment depuis 1880, il rencontre la jeune Suédoise Karin Bergöö (1859–1928), qui devient son modèle. Il l’épouse à Stockholm le 11 juin 1883, au cours d’un bref séjour en Suède. Quelques jours après son retour à Grez, qui est d’après l’artiste « l’endroit idéal pour passer sa lune de miel », il peint l’aquarelle intitulée La Jeune Mariée. Cette époque est un tournant dans la vie de Larsson, qui peint certaines de ses plus importantes œuvres à Grez, délaissant la peinture à l’huile pour réaliser des aquarelles à sujets champêtres et à couleurs claires. Ce sont d’ailleurs deux aquarelles, intitulées La Citrouille et La Gelée blanche, médaillées au Salon des artistes français, qui lui apportent un vif succès à Paris et à Berlin. Présent dans la capitale allemande, le poète Jules Laforgue salue un maître de l’enluminure.
En savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Larsson
Qui l’eût cru… poème Carmen Penn Ar Run

Qui l’eût cru
Je n’écris pas des poèmes
j’écosse les mots, ils roulent
dans le saladier. Pas niés !
Verte est la patience quand le geste
installe un rythme où la pensée
assagie remplit toute l’âme
de petits pois ronds savoureux
tendres sous les dents, même crus !