Viking Poëtik Balade de Fontaine-le-Port à la Tour d’Amour de Samois-sur-Seine


Bientôt le soir de cette magnifique journée de fin d’été allait tomber sur Fontaine -le-Port et il faudrait reprendre le chemin de la Vie-King Poëtik Balade.

Sigurd Le Nouveau Trouvère, munis comme toujours de ses instruments en bandoulière, mandoline, bodhrán, tambour irlandais, et flûte à bec, se tenait devant l’église Saint-Martin, où la pierre runique découverte le matin proclamait le « second feu » de l’amour, tel que prédit par Teilhard de Chardin. Porté par l’AWEN, souffle celtique de l’inspiration poétique, il donna le signal du départ vers la Tour d’Amour de Samois-sur-Seine, premier raid d’amour des Nouveaux Vikings dans la forêt de Fontainebleau, ralliant les cœurs à la Nouvelle Route des Vikings qui unissaient les peuples via la Scandibérique et la Seine.

Sigurd donna le signal de départ au groupe qui le suivait depuis Pipi plage, composé des deux enfants de Chartrettes avec leurs drakkars en carton, de la femme curieuse de Bois-le-Roi, émue par le partage matinal, et d’Astrid, la poétesse des sagas nordiques avec son carnet vibrant de kennings scaldiques et qui sentait sa passion viking monter de plus en plus en plus. D’autres habitants de Fontaine-le-Port, intrigués par cet événement hors des sentiers battus, un événement qu’il n’avait jamais vu de leur vie, se mirent à suivre timidement. Peut-être que certains auraient le courage, sitôt le pont de Fontaine-le-Port traversé, de s’enfoncer avec le groupe dans la forêt et d’aller ainsi au bout de leurs interrogations? Tout était possible avec le FVV. Toujours.

Sigurd frappa un rythme chamanique sur son bodhrán, invoquant Gebo (), rune du partage. « Chez les Vikings, le don était sacré », expliqua-t-il, d’une voix profonde et affirmée. « Lors des festins, comme le Freyrblót, ils offraient hydromel et poèmes pour tisser l’honneur. Puis, pendant l’évangélisation de la Scandinavie, touchés par la charité chrétienne qui résonnait avec leur compréhension cosmique de l’amour, incarnée par Freyja, déesse de la passion et de l’union, de la fertilité et du destin, ils unissaient leur culture ancestrale et la révélation chrétienne. » Il sortit sa flûte à bec en bois de poirier et joua une mélodie extrêmement douce et tendre aux accents scaldiques. Un son clair comme un fil d’étoiles en sortit, reliant les chênes de la forêt au cosmos.

Le sentier quitta les berges frangées de saules de la Seine pour s’enfoncer dans la forêt de Fontainebleau, vers le chemin du Rocher-de-Samois. Les rochers moussus et les « pierres druidiques », anciens autels mystiques, murmuraient des récits plongeant leurs racines bien avant l’arrivée du christianisme, où Aine, déesse celte de l’amour et de l’inspiration, régnait. Astrid déclama un kenning : « Au souffle doré des chênes se tisse le chemin des étoiles. » Elle raconta l’amour viking, passion vitale des sagas sous Freyja, puis l’agapè chrétienne, un « second feu » unificateur, dont la Tour d’Amour, haut lieu de chevalerie poétique béni par la planète Vénus, en était le symbole. « L’amour, comme le partage, défie le chacun pour soi », ajouta-t-elle, regardant les enfants. Un garçon tendit une petite pierre gravée d’un motif spiralé : « Pour ta quête, qu’elle grimpe jusqu’à la tour ! » Sigurd accompagna ce don d’un rythme léger sur le bodhrán, scellant le chant généreux de la rune Gebo.

Mais Nauthiz (ᚾ) pesait. Erik Gauthier, ex-entrepreneur et candidat aux municipales 2026 à Bois-le-Roi, suivait à distance, sa canne à pêche à la main. Craignant que le FVV ne concurrence son projet mercantile de grande fête viking populaire, il ruminait toujours son intention de le dénoncer comme « dérive sectaire ». Pourtant, son nom – Erik, « chef éternel », Gauthier, « chef d’armée » – et ses fêtes vikings costumées trahissaient un sang nordique. Troublé par le tambour de Sigurd et le murmure des chênes, il ralentit, la forêt semblant l’appeler.

À mi-chemin, près d’un rocher druidique, Sigurd invita à une séance de yoga runique. Uruz () d’abord : pieds ancrés dans la terre sablonneuse, le groupe psalmodia « UUUURUUUZ », le bodhrán pulsant la force de la terre. Puis Gebo () : bras croisés, ils murmurèrent « GEEBBOO », visualisant un cercle d’amour. Sigurd prit sa mandoline, jouant une mélodie trouvère inspirée des bardes anciens, son éclat évoquant ce feu de l’amour qui naissait dans les cœurs, béni par Aine et Freyja, les déesses nordique et celtique de l’amour . « L’amour viking, cosmique et communautaire, ranime la Tour d’Amour, antidote au repli sur soi des sociétés riches », dit-il. Fehu (), richesse spirituelle, s’éveilla dans leurs cœurs.

Aux abords de Samois-sur-Seine, sous un ciel crépusculaire, le groupe atteignit le Rocher de Samois, où la Tour d’Amour, silhouette abandonnée mais vibrante d’histoire, se dressait face à la Seine. Astrid chanta, sa voix scaldique vibrant comme l’arbre de vie du blason de Samois : « Nauthiz pèse, l’amour appelle, Uruz forge, Gebo tisse, Fehu brille. » Erik, s’approchant timidement, murmura : « Pas si fou… » Sigurd, frappant un dernier rythme sur le bodhrán, sourit : une communauté naissait, engendrée par le feu de l’amour.

Bien que les feux fussent interdits, Sigurd et Astrid, dans un souffle d’AWEN, sentirent l’autorisation de Vidar et de Cernunnos, les dieux nordique et celtique de la forêt, murmurer dans les feuillages. Ils allumèrent ainsi un petit feu près du rocher, et chacun partagea des victuailles – pain, fromage, noix – écho des festins ancestraux. Astrid dévoila une bouteille d’hydromel, nectar doré scintillant. « Le breuvage des scaldes », dit-elle, « un don sacré à Freyja, liant les cœurs comme l’AWEN d’Aine, des blóts païens aux fêtes chrétiennes. » Sigurd, caressant sa flûte à bec en bois de poirier, ajouta : « L’hydromel, feu liquide, porte l’amour des kennings qui défie le repli sur soi des sociétés riches et désenchantées ». Il joua une mélodie claire, extrêmement douce et tendre aux accents scaldiques, ses notes évoquant la douceur du nectar et la quête de la Tour d’Amour. Astrid versa l’hydromel dans des gobelets de bois, offrant le premier à l’enfant de la pierre spiralée. « Un don pour un don », murmura-t-elle, scellant Gebo. Le garçon goûta, ses yeux brillant comme Fehu.

Erik, invité par Astrid, accepta un gobelet. « Ce goût… jamais je n’aurais imaginé en proposer dans mes fêtes vikings ! » dit-il, sa méfiance commencent légèrement à fondre. Sigurd prit sa mandoline et chanta : « L’amour tisse, le feu s’élève, la Vie-King unit. » La forêt, témoin silencieux, semblait approuver, ses murmures dansant avec la Seine qui serpentait paisiblement au loin dans la petite vallée. Sous le ciel de Samois, le FVV forgeait une communauté, unie par l’amour et le partage, prête à gravir la Tour d’Amour.

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