Saint Jean l’Évangéliste, vers 1611, Pierre Paul Rubens, Musée du Prado.
« Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Quand à notre communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. Tout ceci, nous vous l’écrivons pour que votre joie soit complète ». (1 Jean I, 3-4)
La tradition de l’hermétisme chrétien associé saint Jean au signe du Verseau. Or nous savons qu’il fut surnommé « Fils du Tonnerre » au même titre que son frère Jacques le Majeur (associé au signe de la Balance, un signe en trigone avec le Verseau). Toutefois, si le tonnerre évoquait avec saint Jacques un retournement de conscience l’amenant à découvrir que l’homme ne peut se sauver lui-même sans l’amour de l’autre, avec Jean, il annonce maintenant qu’aucune libération individuelle n’est possible sans la libération de l’univers tout entier.
Dans cette perspective, citons ces paroles de saint Jean dans son premier épître : « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Quand à notre communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. Tout ceci, nous vous l’écrivons pour que votre joie soit complète ». (1 Jean I, 3-4)
Enfin, parmi les multiples exploits repris par LaLégende dorée, nous pensons à cet épisode où, afin d’apprendre au peuple comment mépriser le monde et ses richesses, le philosophe Craton acheta des pierres précieuses qu’il brisa aux yeux de tous. Voyant cela, saint Jean condamna rigoureusement ce geste, déclarant que « le mépris n’efface pas le vice, le mépris des richesses n’est méritoire que si l’on donne ses biens aux pauvres ». En outre, il prit les fragments de pierres et pria. Aussitôt, elles redevinrent entières. Le philosophe les vendit donc et distribua l’argent aux pauvres pour ensuite suivre son nouveau maître. Dans cet épisode, le saint homme s’illustra, une fois encore, par son attitude visant le perfectionnement et l’élévation de l’humanité toute entière (en enseignant à à donner ses biens aux pauvres).
Nous pouvons voir en la personne de Jean, le Ganymède chrétien, d’autant plus que l’attribut associé traditionnellement à ce disciple est un aigle, ce même oiseau qui transporta le bel adolescent vers la demeure de Zeus. Plus encore, saint Jean fut très souvent représenté en Occident sous les traits d’un adolescent vierge et imberbe, une autre caractéristique qu’il partage avec Ganymède qui obtint des dieux le privilège d’une éternelle jeunesse.
Toutefois, il ne faudrait pas le réduire à l’image d’un simple jouvenceau. En effet, les textes bibliques nous laissent entrevoir un homme prompt à réagir, à la fois progressiste et conservateur, large d’esprit et dogmatique, tolérant et rigoureux.
Source : Astrologie sacrée et symbolisme initiatique. CR Payeur
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