
Littérature
Le Paradis perdu (Paradise Lost) de Milton
Le Paradis perdu (Paradise Lost en anglais) est un poème épique écrit par le poète anglais John Milton. Publié à l’origine en 1667 en dix parties, « Divine Comédie du puritanisme », l’ouvrage est rédigé en vers non rimés. Une deuxième édition suit en 1674, réorganisée en douze parties afin de rappeler l’Énéide de Virgile ; c’est une modification importante, la nouvelle structure faisant apparaître clairement le plan de l’œuvre. Ainsi, les premiers chapitres font écho aux derniers dans l’action qu’ils décrivent, comme le chapitre 1 qui relate la chute de Satan en Enfer tandis que le chapitre 12 décrit la Chute d’Adam et Ève sur Terre, induisant la présence d’un cycle dans lequel les événements se répètent inévitablement. Dans cette deuxième édition, Milton a également ajouté, à la demande de son éditeur, un argumentaire, « Vers » (The Verse en anglais), expliquant son choix quant à l’absence de rimes ainsi que des résumés introductifs pour certains chapitres.
Le poème traite de la vision chrétienne de l’origine de l’Homme, en évoquant la tentation d’Adam et Ève par Satan puis leur expulsion du jardin d’Éden. Ce texte est traduit en français par Chateaubriand, lors de son exil en Angleterre. Il s’agit de la plus célèbre traduction, mais il en existe d’antérieures (de Louis Racine, de Nicolas-François Dupré de Saint-Maur, de Jacques Delille, ou de Jean-Baptiste Mosneron de Launay, notamment).
Résumé
Satan, l’ange déchu, vient d’être vaincu par les armées divines. Avec son armée, il s’apprête à relancer une attaque contre le Ciel lorsqu’il entend parler d’une prophétie : une nouvelle espèce de créatures doit être formée par le Ciel.
Il décide alors de partir seul en expédition. Sorti de l’enfer, il s’aventure dans le paradis, et trouve le nouveau monde. Après avoir facilement dupé l’ange Uriel en changeant d’apparence, il s’introduit dans le paradis et découvre Adam et Ève. Dieu l’apprend, mais décide de ne rien faire : il a créé l’homme libre, et lui accordera sa grâce quoi qu’il arrive… si toutefois il respecte la justice divine. Son Fils, trouvant le jugement sévère, supplie son Père de prendre sur lui les péchés des hommes, ce à quoi celui-ci consent.
Après quelques doutes, Satan met au point un plan pour nuire à Dieu et à l’Homme : ayant appris que Dieu interdisait aux humains de manger les fruits de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, il essaie, en songe, de tenter Ève. Mais sans le vouloir, il réveille aussi Adam, qui le chasse. Dieu envoie alors un ange pour les mettre en garde, et les informer sur leur ennemi, afin qu’ils n’aient aucune excuse.
Plus tard, Satan revient à la charge : il profite du fait qu’Ève se soit éloignée d’Adam pour la récolte, et, prenant la forme d’un serpent, il la tente à nouveau et lui propose le fruit de l’arbre défendu, avec succès. Ève va alors raconter son aventure à Adam, et lui propose d’y goûter lui aussi, ce à quoi celui-ci finit par céder, par amour. Sitôt Dieu informé, il déclare qu’ils seront chassés du paradis, et Satan et ses compagnons transformés en serpents. Le Fils, les prenant en pitié, les recouvre.
Malgré cela, Adam voit ce qu’il a perdu, et désespère avec Ève. Dieu envoie alors à nouveau un ange pour montrer à Adam l’avenir de sa descendance jusqu’au déluge. Ce dernier, grandement rassuré, se laisse alors conduire par l’ange Michel avec Ève hors du Paradis. L’épée flamboyante tombe derrière eux, et les chérubins y prennent place pour garder le lieu désormais interdit.
En savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Paradis_perdu
Texte complet dans la traduction de Chateaubriand
https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Paradis_perdu
Musique
Le Paradis perdu de Théodore Dubois
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Prix de Rome en 1861, successeur de Camille Saint-Saëns comme titulaire des orgues de la Madeleine en 1877, Théodore Dubois incarne dans de nombreux esprits la figure du compositeur adoubé par le milieu académique, mais ne rêvant que du succès public. Son « drame oratorio » Le Paradis perdu ne parviendra jamais à briser cette réputation.
L’œuvre remporte le premier prix – ex-aequo avec Le Tasse de Benjamin Godard – d’un concours lancé par la Ville de Paris en 1878 dans l’espoir de créer un élan patriotique et religieux chez les habitants de la capitale, encore marqués par la Commune. Après trois représentations au Théâtre du Châtelet par l’Orchestre Colonne, la critique lui réserve un accueil mitigé, reprochant à Dubois son académisme, mais salue certaines pages magistrales (l’air de Satan de la deuxième partie, l’introduction et le duo d’Adam et Eve de la troisième partie).
Le matériel d’orchestre ayant été malheureusement perdu, Olivier Schmitt signe ici, à partir de la partition piano-chant, une orchestration pour quintette à cordes, quintette à vents et piano.
Arts plastiques
Joaquim VICENS GIRONELLA « Paradis Perdu »

Lire l’article http://www.actuart.org/2023/04/joaquim-vicens-gironella-paradis-perdu.html
Le paradis perdu de Paul Gauguin

Paul Gauguin, le paradis toujours plus loin

Paul Gauguin, à la recherche du paradis perdu https://presse.signesetsens.com/culture/paul-gauguin-la-recherche-du-paradis-perdu.html
Voir aussi : https://thegazeofaparisienne.com/2015/04/16/bale-gauguin-1848-1903-a-la-recherche-du-paradis-perdu/