Raymond Duncan

  1. Biographie
  2. Création de la ville de « New Paris York »
  3. Akademia Raymond Duncan. Paris
  4. La maison d’Isadora et Raymond Duncan à Athènes
  5. Publications
  6. Articles
  7. L’Odyssée des Duncan, Isadora et Raymond
  8. Sources
  9. Voir aussi

Biographie
Raymond Duncan avec sa femme et son fils Menalkas en 1912.

Raymond Duncan, né à San Francisco le 1er novembre 1874 et mort à Cavalaire-sur-Mer le 14 août 1966, est un philosophe, artiste, poète, artisan et danseur américain, frère de la danseuse Isadora Duncan.

Fils du banquier Joseph Charles Duncan et de Mary Dora Gray, sœur cadette du sénateur de Californie Thomas Gray, il est le troisième de quatre enfants, Elisabeth, Augustin, Raymond et Isadora. S’intéressant précocement à l’art, il conçoit en 1891 à l’âge de 17 ans une théorie du mouvement qu’il nomme « kinematic — a remarkable synthesis of the movements of labor and of daily life » selon laquelle la finalité du travail réside dans l’épanouissement du travailleur et non dans sa production ou son revenu.

En 1898, il accompagne sa mère et ses proches à Londres, Berlin, Athènes et Paris. À Paris, il rencontre le poète itinérant allemand Gustav Gräser, prophète d’une vie libre et proche à la nature. Raymond devient son disciple et répand ses idées : développer tous ses dons en harmonie, produire tout de ses propres mains, vivre une existence dansante. Sa théorie sur le mouvement le conduit à collaborer étroitement avec sa sœur Isadora. Très influencé par la culture de la Grèce antique, il vit avec sa femme grecque, Pénélope Sikelianou (décédée en 1925), à proximité d’Athènes, dans une villa meublée à la manière des anciens Grecs. Il fabrique lui-même ses meubles, ses poteries, ses tapisseries et ses tenues à l’antique, qu’il porte chez lui comme lors de ses voyages, notamment à Berlin en 1907.

En 1909, Raymond et Pénélope entament aux États-Unis une série de spectacles de chants et de danses traditionnels grecques. Ils passent notamment par Philadelphie, Chicago, Kansas City, San Francisco, Portland, en donnant également des conférences et des cours. Ils passent ensuite plusieurs mois chez les Indiens Klamath sur la côte nord-ouest des États-Unis. En 1911, de retour à Paris, Raymond et Pénélope fondent une école : l’Akademia. En 1929, Raymond présente au Salon des indépendants la toile Opus ainsi qu’une vitrine contenant des soies tissées et peintes à la main.

Par ailleurs, Duncan trouve le temps de composer des poèmes et des pièces de théâtre, d’éditer des journaux et articles exposant sa philosophie, qu’il nomme « l’actionalisme ». Il imprime lui-même ses ouvrages en se servant de caractères typographiques de sa fabrication et d’encre à base de murex. Son but ultime n’est rien d’autre qu’une « complète technique de vie » synthétisant travail, art et exercice physique au service de l’accomplissement de l’homme.

Création de la ville de « New Paris York »

À l’âge de 73 ans, Raymond Duncan propose de créer la ville de « New Paris York » a une latitude de 45 N et une longitude de 36 W, soit au milieu de l’océan Atlantique, comme symbole de coopération culturelle internationale.

Akademia Raymond Duncan. Paris

Création :1911
Note : Groupe créé par Raymond Duncan (1874-1966) à Paris pour enseigner les arts, la musique grecque antique et la philosophie
https://data.bnf.fr/…/akademia_raymond_duncan_paris/

L’Akadémia, située au 31 rue de Seine à Paris, est basée sur l’idée d’académie platonicienne et se veut « un lieu ouvert à toutes les innovations en théâtre, littérature, musique et arts plastiques ». Duncan et son entourage y dispensent gratuitement des cours de danse, de beaux-arts et d’artisanat. Il ouvre par la suite à Londres une deuxième école similaire. Parmi les artistes réputés qui sont passés là, on peut signaler qu’Alan Stivell, quand il était enfant, dans les années 1950, a joué de la harpe celtique plusieurs fois pour le public de l’Akademia Raymond Duncan.

L’Akadémia de Paris continua ses activités après la mort de Raymond Duncan, grâce au travail de sa seconde épouse Aia (décédée en 1977), jusqu’aux années 1970. L’immeuble abritait entre autres une galerie d’art, un magasin, un atelier d’imprimerie, avec un amphithéâtre dans la cour intérieure. Une plaque orne encore la façade de l’immeuble.

Une partie de l’activité de Raymond Duncan est visible dans le reportage documentaire d’Orson WellesAround the World with Orson WellesSaint-Germain-des-Prés.

La maison d’Isadora et Raymond Duncan à Athènes
La maison a été la résidence d’ Isadora Duncan (1877-1927) et de son frère Raymond pendant plusieurs années.

La maison historique d’Isadora Duncan dans la banlieue de Vyronas à Athènes est en cours de rénovation alors que le temps laisse des traces dans la maison où la légendaire danseuse américaine a passé plusieurs années.

La maison historique sur la colline de Kopanas à Byrona sera reconstruite par les autorités municipales locales afin qu’elle puisse continuer sa vie séculaire et en même temps continuer à accueillir un centre d’art et de culture unique en Grèce.

La maison a été la résidence d’ Isadora Duncan (1877-1927) et de son frère Raymond pendant plusieurs années.

Conçu selon les normes grecques antiques, il a été construit en 1903 dans une zone choisie par la grande danseuse américaine de l’époque, afin qu’elle puisse voir l’Acropole et contempler la mer Saronique au loin.

Elle était une amoureuse de la culture grecque antique.

L’un des rares espaces construits spécifiquement pour la danse, 120 ans plus tard, il continue d’abriter le même art. Cette maison était aussi un repaire de grandes figures de l’Art et des Lettres, comme Aggelos Sikelianos -sa sœur Penelope avait épousé Raymond Duncan -, Konstantinos Christomanos et d’autres.

Il abrite aujourd’hui le « Centre d’étude de la danse Isidore et Raymond Duncan », créé en 1980 et un centre dynamique d’étude et de recherche sur l’art de la danse. Il maintient également une École, est un lieu de rencontre de pratique, de théorie et de recherche pour des programmes qui explorent le sous-sol pédagogique et philosophique de la danse, accueille des groupes de danse, ainsi que des programmes de recherche expérimentale, offre un espace de soutien aux jeunes artistes, tandis qu’il dispose d’un réseau international.

En 2006, elle est devenue membre fondateur du réseau européen des maisons de danse EDN (European Dance Houses Network). Au cours des cinq années 2010-2014, le Centre a participé au programme européen MODULDANCE, le plus grand programme de danse culturelle subventionné par l’Union européenne, pour soutenir des formes de mobilité de qualité des jeunes artistes en Europe.

Dans les années 1980, la municipalité de Byron, voulant honorer le travail et la contribution d’Isidora Duncan, entreprend la reconstruction de l’édifice dont les travaux s’achèvent en 1992.

Cependant, le temps a de nouveau laissé des traces, de nouveaux et importants dégâts sont apparus, de sorte que l’autorité municipale actuelle a décidé qu’il était nécessaire d’avoir de nouveaux travaux de reconstruction, dont l’étude a été entreprise par la Fondation Stavros Niarchos. L’objet de cette étude spécifique est la rénovation du bâtiment, mais aussi la régénération des abords.

« Le patrimoine culturel est une priorité pour nous », a déclaré le maire de Byron Grigoris Katopodis à l’APE-MPE et a poursuivi : « Là-haut sur la colline, les Duncan ont construit la maison, qui fonctionnait comme l’un des centres de culture les plus importants au début de le siècle dernier. Par la suite, il est resté désert et inutilisé pendant des années, mais il a été rénové en couches et maintenant le Centre d’étude de la danse et l’école y opèrent.
https://www.keeptalkinggreece.com/2022/08/16/house-of-legendary-dancer-isadora-duncan-in-athens-to-be-renovated/#.YvudcqzTuLg.facebook

Publications
  • Le Vrai But du travail, conférence faite à l’Université populaire Saint-Antoine, le 7 février 1912
  • Les Moyens de grève, conférence donnée à la Bourse du travail, Paris, le 5 mai 1912
  • La Danse et la gymnastique, conférence faite à l’Université hellénique, le 4 mai 1914
  • La Musique et l’harmonie, conférence faite à l’Université hellénique, le 6 mai 1914
  • Les Travaux d’Héraklès, conférence faite à l’Université philosophique, Paris, le 9 mars 1919
  • Poèmes de parole torrentielle, 1927
  • Initiation aux arts. De la parole à l’idéal, ou de la Poésie, conférence faite rue de la Sorbonne, Paris, le 11 février 1928
  • L’Amour à Paris, conférence donnée le 22 janvier 1932
  • Étincelles de mon enclume, 2e édition, extraits de conférences et d’articles de 1912 à 1937 sélectionnés et réunis par Alia Bertrand, 1957
  • Je chante et je dis, poèmes, s. d.
  • De la caverne au temple, ou de l’Architecture, s. d.

Théâtre

  • Oidipous, tragédie en cinq actes, un passage et un épilogue, Paris, Théâtre Femina, 6 avril 1927
Articles
L’Odyssée des Duncan, Isadora et Raymond

Actes du 23e colloque de la Villa Kérylos à Beaulieu-sur-Mer les 5 et 6 octobre 2012 https://www.persee.fr/doc/keryl_1275-6229_2013_act_24_1_1488

Sources
Voir aussi

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