
Rofū Miki (三木 露風), nom véritable Miki Masao (三木 操); 23 juin 1889 à Tatsuno dans la préfecture de Hyōgo – 29 décembre 1964, est un poète, auteur de livres pour la jeunesse et essayiste japonais. Rofū Miki est considéré comme le principal représentant du symbolisme japonais.
Biographie
Rofū Miki naît à Tatsuno dans la préfecture de Hyōgo, fils aîné de Setsujirō Miki et Kata Midorikawa (1869-1962). Il épouse Kata Midorikawa alors qu’il n’a encore que 15 ans. Elle est infirmière et une importante figure du mouvement féministe de l’ère Meiji. Après le divorce de ses parents en 1874, Rofū est élevé par son grand-père. Il fréquente l’école élémentaire et intermédiaire à Tatsuno et écrit des poèmes haiku et tanka. À 17 ans, il publie son premier recueil de poèmes et à 20 ans son ouvrage Requins. Le talent précoce de Rofū Miki attire rapidement l’attention de Hakushū Kitahara. Il étudie la littérature à l’Université Waseda et à l’Université Keiō.
En 1918 il se rapproche du journal Akai Tori (赤い鳥, « Oiseau rouge ») de Miekichi Suzuki et s’intéresse à la littérature pour la jeunesse. Trois ans plus tard, il publie sous le titre Shinjushima (真珠島) un recueil de chansons pour enfants dans lequel se trouve la célèbre chanson Akatonbo (赤とんぼ, « Dard ») de Kōsaku Yamada.
De 1916 à 1924 Miki travaille à Kamiiso (de nos jours Hokuto (Hokkaidō) dans un cloître trappiste comme professeur de littérature. Il se fait baptiser en 1922 et rejoint la foi catholique. Ce séjour en Hokkaidō et sa conversion sont, entre autres, rapportés dans les essais Shūdōin seikatsu 修道院生活) et Nihon katorikkukyōshi 日本カトリック教史).
Il reçoit en 1963 l’Ordre du Mérite de la bande violette. Miki décède en 1962 d’une hémorragie cérébrale à l’âge de 75 ans lors d’un trajet en taxi. Il est décoré à titre posthume de l’Ordre du Trésor sacré. Depuis 1985, sa ville natale organise une compétition de nouvelles chansons pour enfants à l’issue de laquelle est décerné un prix portant son nom (三木露風賞, Miki Rofū-shō).
Source et bibliographie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rof%C5%AB_Miki
L’abbaye des trappistines, torapisuchinu shûdôin トラピスチヌ修道院

L’abbaye des trappistines (torapisuchinu shûdôin トラピスチヌ修道院) a été fondée le 30 avril 1898 (Meiji 31) par 8 sœurs venues de France, près du quartier de Yunogawa-chô 湯川町 dans la ville d’Hakodaté 函館 de la préfecture d’Hokkaido 北海道県.
C’est le tout premier édifice religieux dédié aux femmes jamais construit au Japon.
Il dépend de l’ordre cistercien de la stricte observance fondé en 1892 en France.
Le nom de trappistes (trappistines pour les moniales) provient de celui de l’abbaye de La Trappe située à Soligny en Normandie où l’abbé Armand Jean de Rancé rétablit les strictes règles d’observance de l’ordre de Citeaux à partir de 1662.
Il désirait retourner à une vie monastique simple et authentique, fondée sur la règle de Saint-Benoît, selon laquelle le travail manuel alternait avec les prières en commun.
La philosophie et le mode de vie trappiste sont très appréciés au Japon. C’est la seule congrégation catholique qui a connu un véritable engouement au début du XXe siècle dans l’archipel grâce à l’oeuvre littéraire de l’écrivain japonais chrétien, Miki Rofû 三木露風 (1889-1964) dans laquelle il relate son expérience de la vie trappiste.
De nos jours, les sœurs vivent des produits qu’elles fabriquent et qu’elles vendent. Leurs madeleines et leurs biscuits sont tout particulièrement appréciés.
En 1925 (Taishô 14), un incendie détruisit le bâtiment principal qui fut reconstruit deux ans plus tard.
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