
aquarelle, Louis Perrin, 1932. Coll.Priv. Louis Périn construisit sa dernière villa, Le Manoir de Seine, qui fut aussi sa dernière demeure, sur la rive opposée de la Seine à Chartrettes près du pont, dans un style éclectique anglo-normand et Renaissance vénitienne plus gracieux et plus élégant, empreint d’un charme poétique et romantique que lui confère son site
Ces demeures de plaisance, dénommées Les Affolantes pour leur style d’architecture extravagant et théâtral, attiraient de riches propriétaires parisiens férus de flamboyance et opulence de décor, mais aussi de discrétion, ils arrivaient de la capitale en bateau avec leur victuailles et domestiques pour des villégiatures souvent galantes et libertines. L’esprit fantasque et frivole, et le luxe de la Belle Époque, soufflaient sur Bois-le-Roi avec toutes ses audaces et ses outrances. Ainsi Emile Rochard, l’auteur dramatique, poète et directeur de plusieurs théâtres, dont celui du Châtelet, fit démonter une façade gothique à Amiens en 1896, qu’il remonta comme un décor de théâtre Quai de la Ruelle à Brolles, au Vieux Logis. Dans sa villa au 17 La Ruelle, il recevait le Tout-Paris artistique et mondain, dont la Divine Sarah Bernhardt.

dessin de Louis Perrin, Revue L’Habitation Pratique du 2 mai 1908. Archives Départementales
En 1905 Louis Périn construisit sa propre demeure, le Clos Barbeau, une villa de style historique éclectique extravagant en bords de Seine. Cette villa, qui s’apparente à un décor de théâtre pour conte de fées, fut conçue comme une maison d’artiste et de poète, où la décoration intérieure reflète le style des murs extérieurs, et où toutes les fenêtres sont orientées vers la Seine, que Périn dépeint dans de nombreux tableaux et aquarelles. Il vendit le Clos Barbeau en 1909 à l’industriel Louis Monin, et construisit d’autres villas à Bois-le-Roi, faisant des émules dans la vallée de la Seine.
Source : https://www.amisdemoreaudetours.com/Bois-le-Roi-ses-lettres-ses
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