Soleil couchant, poème de Charles Monselet

SOLEIL COUCHANT

La chaleur était forte. Aux feux de l’Occident
Le soleil retrempait son disque fécondant,
Fier encor, rejetant son manteau par derrière,
Sur le seuil, où reluit une pourpre dernière,
— Tête sans diadème et lente à s’effacer ! —
Tandis que dans un coin du ciel lourd de l’automne,
L’autre roi réveillé qui s’apprête et qui tonne,
La foudre, se rangeait pour le laisser passer !

La forêt arrêtait ses feuilles ondoyantes ;
Immobiles, sans bruit, les herbes haletantes
Brûlaient et flamboyaient à ses derniers rayons ;
Et la colline aussi, d’arbres échelonnée,
Et de rouges vapeurs bordée et couronnée.
Dressait ses peupliers en muets bataillons ;
Si qu’un vent étourdi les fouettant de ses ailes,
Jaillissaient aussitôt des milliers d’étincelles !

CHARLES MONSELET

Charles Monselet, né à Nantes le 30 avril 1825, et mort à Paris (9ème) le 19 mai 1888, est un écrivain épicurien, journaliste, romancier, poète et auteur dramatique français.

Surnommé « le roi des gastronomes » par ses contemporains, il est, avec Grimod de la Reynière, le baron Brisse et Joseph Favre, l’un des premiers journalistes gastronomiques français.

Wikipedia

Sortie de forêt à Fontainebleau, soleil couchant 1825 / 1850 (2e quart du XIXe siècle)
Rousseau, Théodore
https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010062562

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