
Qui l’eût cru
Je n’écris pas des poèmes
j’écosse les mots, ils roulent
dans le saladier. Pas niés !
Verte est la patience quand le geste
installe un rythme où la pensée
assagie remplit toute l’âme
de petits pois ronds savoureux
tendres sous les dents, même crus !
Carmen Penn Ar Run
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« J’vais vous dire franchement », André Chenet. La Voix des Autres
J’vais vous dire franchement: je me régale de plus en plus souvent d’une simplicité paysanne (une soupe ou un pot au feu longuement mijoté dans l’âtre), fondée sur le bon sens de tant de générations, de la poésie quand elle fleure bon l’évidence séculaire du vivre ensemble, sort des chemins abscons de l’expérimentation linguistique à tout crin, des explications théoriques partisanes ou universitaires, quand elle sent bon la terre, l’air, le feu et l’air. Cette poésie du quotidien vécu, cependant induit le risque de nous cantonner dans un monde déjà très fortement amenuisé et appauvri par l’industrialisation et son corollaire la consommation de masse. Ce qui me frappe, en tant qu’interprète à tâtons des diversités poétiques, c’est que les poètes n’expriment que le milieu, qu’il soit mental ou physique, auquel ils appartiennent et très peu d’entre eux possèdent la faculté de projeter leur existence (appartenance) hors de limites jugées inacceptables. Je veux dire hors de la matrice de la bien-pensance caractérisée par une sorte de fanatisme soft condamnant tout ce qui outre passe certaines normes plus ou moins imposées dans une série de cercles de comportements donnés. Comprenne qui pourra! Carmen Penn Ar Run ne se cantonne pas. Elle dit les petits et grands mystères qui nous constituent, tous autant que nous sommes. Elle donne aux pauvres gens de quoi manger, et c’est déjà beaucoup.
André Chenet
P.S. A propos du poème ci-dessus, un commentaire malicieux de Marie Henriette Latsague dont les observations incursives d’une spontaneité irrésistible sur les pages des poètes qu’elle suit à la trace, n’ont de cesse de me re-donner à penser d’autres formes de poésie, peu exploitées, beaucoup moins élististes et cérébrales que celles soi-disant très subtiles qui encombrent d’egos bien plantés dans les potagers du roi, ce que je n’hésiterais pas à appeler le royaume sacré de l”imagination, seul lieu insituable nous offrant la possibilité égarante de vivre partout à partir de nulle part.
« Ha mais! Ces poèmes là tout frais et tout délicats il y en même qui sautent hors du plat et roulent sous la chaise
Ce sont des poèmes plein de vagabondance » Marie Henriette Latsague
Quelques publications
Tisane de thym au jardin d’hiver

Le vers « L’ange a un doute de velours » se trouve dans le recueil « Tisane de thym au jardin d’hiver ». Voici le poème :
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Le Toi des soupirs
La tristesse s’emmène sur le pont
si triste elle tombe
et larmes se noient
dans l’onde qui les disperse
en chevelure ― Belle Ophélie !
Dites-moi comment cueillir la peine
la cueillir sans la défroisser
l’apprivoiser dans la folie
la flatter dans ses caprices
la suivre dans l’instabilité des jours
Avec ou sans espoir
la regarder passer
À tes côtés
J’ai le soupir comme une fleur
près de ta jugulaire il s’endort
J’ai une fleur au cœur-bouton
elle s’ouvre et s’en-bulle vole
L’ange a un doute de velours
ses ailes déplissent les étoiles
.
Carmen P.
Dans l’arc d’un regard de caryatide
Jeanne Orient : Dans l’arc d’un regard de caryatide, de Carmen Pennarun (vidéo)
Nuit celte, land mer
Évohé ! Évohé !

Évohé ! Évohé !, Carmen Pennarun (Ed. Constellations 2023) (par Parme Ceriset)
Ce recueil est un joyau qui célèbre la valeur de l’Être et appelle à son épanouissement, à « l’éveil de toutes ses fibres », à la reconstruction psychique après des épreuves douloureuses : « Un poème s’est écrit sur les ruines de Noël ».
« Voix de feu », Jean-Paul Gavard-Perret
Si l’on en croit ses biographes, Carmen Pennarun possède un secret, celui de la composition d’onguents et de tisanes, qui courbent les angoisses, les peines, les joies, par pointes de douceur.
Mais elle ne s’arrête pas en si bon chemin et cherche l’harmonie dans la nature qui souvent — du moins encore pour le moment — transforme la vie en rose. Et pour preuve la poétesse d’ajouter : “toute l’agitation du monde ne changera rien à ce qui demeure”.
En conséquence, elle espère — et le prouve — que l’écriture dans son pouvoir d’incantation ouvre la porte au secret de la paix intérieure et laisse sortir sa voix trop souvent refoulée.
Ecrire doit donc rester un enchantement que la présence de la nature accompagne.
Y apparaissent alors les hamadryades — nymphes attachées aux arbres qu’elles habitent. Elles soutiennent les promeneuses et promeneurs égarés dans leurs pensées. Il s’agit de les réveiller aux perceptions des merveilles qui les entourent.
D’où leur cri “Évohé ! Évohé !” pour appeler à leur aide poètes et poétesses. Dès lors se reprend le pacte avec la poésie même si elle semble se retirer d’une époque qui la refuse, l’ignore, la raye Elle reste le lien avec la liberté et devient appel à nos résistances dans ses geysers d’émotions.
En évoquant une force de vie première, la poétesse invite à l’abandon de la souffrance et à la réaffirmation de la confiance. Existe un apprentissage de la sagesse face aux “constructions de paille” offertes au jeu destructeur des indifférents que nous sommes
.
C’est là un rapt, une féerie. »
.
Jean-Paul Gavard-Perret
Brèves de poésie – Carmen Pennarun – Évohé Évohé (vidéo)
Je vous souhaite une agréable balade poétique en Bretagne !
Vidéo https://www.facebook.com/carmen.pennarunboucher/videos/1265281587390663
Un poème du recueil « Évohé ! Évohé ! », sorti la semaine dernière.
Lecture et montage vidéo de Gilles Pennarun.
Je vous souhaite une agréable balade poétique en Bretagne !
Agenda
Salon de la Poésie Renée-Solange Dayres à Dinard

Dimanche 10 septembre.
Salon de la poésie à Dinard.
J’y serai avec d’autres poètes amis.
Merci à Xavier-Pierre qui organise ce salon
Carmen Pennarun
Liens externes
https://tisanedethym.fr/?fbclid=IwAR02uYgGaaKF9IlFCbT9OQZg1HBdTWx2-fvmpdBeGNFtjvvcjtnXgs0ZmwE
Dimanche 10 septembre.
Salon de la poésie à Dinard.
J’y serai avec d’autres poètes amis.
Merci à Xavier-Pierre qui organise ce salon
Carmen Penn Ar Run


