
ÎLES DE PARADIS POÉTIQUE
La chose qui s’impose, à l’orée du jour,
Ce sont ces livres de poésie qui m’entourent
Comme les murs d’eau et de feu qui entourent
L’île du Paradis.
L’effet que me fait la chose qui impose
C’est cette sensation, ce sentiment,
De protection, de stabilité sereine,
De puissance de présence, chaleureuse et profonde.
L’enjeu qui indique la réalité de la chose s’impose :
Il est celui de l’intelligence de la lettre
Comme l’ultime rempart de la barbarie
De la perte de la langue.
Mon bureau à la blancheur lointaine de paradis
Tourne, comme une planète qui a trouvé son centre.
Sur lui, se répond et se répand,
Dans un colloque mystérieux et intime, la Texture.
Il n’y a rien à craindre au centre de l’île du Paradis Poétique
Si ce n’est d’en être chassé au gré de l’inconstance du jour.
Et j’ai rêvé de l’île du Berceau Poétique à Samois,
Et j’embarquerai dans cet esquif immobile au cœur des flots à jamais littéraires.
Les îles de paradis poétique s’appellent et se racontent,
Et se rencontrent.

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