
Les bonnes réponses à toutes les bonnes questions que l’on peut se poser sur les anges, avec un choix des plus beaux textes sur ces habitants du Paradis qui sont aussi nos compagnons de route ici-bas.
Présentation à travers des textes bibliques, patristiques, etc. de la tradition théologique, religieuse et liturgique chrétienne à propos des anges, de leur rôle de gardien et de sanctificateurs.
- Où les anges habitent-ils ?
- L’Apparition des anges à Abraham. Château de Fontainebleau
- La chute des anges rebelles. Château de Fontainebleau, chapelle de la Trinité
- L’Ange au Sourire
- Voir aussi
Où les anges habitent-ils ?

Ce que les Saintes Écritures et la tradition de l’Église nous disent à propos de la demeure des anges.
Au commencement, Dieu créa le « ciel et la terre », « l’univers visible et invisible », comme nous le récitons dans le Credo. Dans cet univers invisible, Il créa les anges, purs esprits, revêtus de lumière, immergés dans l’étreinte béatifique de la lumière trinitaire. Ce lieu est communément appelé le Paradis ou le Ciel, ou encore le Royaume de Dieu. Un lieu qui dépasse toute imagination, qui est inconcevable à l’esprit de l’homme et indescriptible : même les mots les plus sublimes du plus grand des poètes ne pourraient refléter et contenir toute cette beauté.
Un langage imagé
Certains versets bibliques décrivent le Ciel avec un langage symbolique et imagé pour faire entrer l’homme dans une meilleure compréhension et lui donner une ébauche des réalités célestes. Ainsi, pour décrire l’état de paix suprême qui règnera au Paradis, il est dit que : « le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira » (Is 11, 6). Ou bien dans le livre de l’Apocalypse, pour décrire sa lumière, saint Jean compare « son éclat à celui d’une pierre très précieuse, comme le jaspe cristallin » (Ap 21,11) et il écrit que les hommes « n’auront plus besoin de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les illuminera » (Ap 22,5).
Tout est lumière, là où se trouvent les anges justes, contemplant le Dieu éternel. Cependant avant la création de l’homme, l’un des anges se rebella contre Dieu : Lucifer, le plus beau des anges qui refusa de servir Dieu et entraîna la chute d’un tiers des anges en enfer, dans l’étreinte affreuse de l’obscurité éternelle. Comme le raconte la Bible, en effet, ces anges n’ont pas gardé « la dignité de leur rang, mais ont quitté la demeure qui était la leur. Le Seigneur les maintient enchaînés à perpétuité dans les ténèbres » (Jd 6), « là où il y [a] des pleurs et des grincements de dents » (Mt 8,12).
En mission sur la terre
Toutefois de nombreux théologiens, dont des saints, s’accordent pour dire que les anges sont souvent en « mission » sur la terre. Dans la Genèse, concernant les anges justes, il est dit : « Jacob eut un songe : voici qu’une échelle était dressée sur la terre, son sommet touchait le ciel, et des anges de Dieu montaient et descendaient » (Gn 28,12). Ces purs esprits, envoyés du Seigneur, viennent aider les créatures qui leur sont confiées dans leur chemin sur la terre. Ils les protègent physiquement contre les dangers, ils éclairent leur intelligence avec des inspirations divines et conduisent leurs pas vers la vie éternelle par leur présence spirituelle et, dans de rares cas par volonté divine, en matérialisant leur esprit incorporel. Cependant tout en aidant les hommes sur terre, les anges fidèles ont la faculté divine d’associer l’action à la contemplation, ne perdant jamais la vision béatifique de Dieu !
En savoir plus sur le anges https://fr.aleteia.org/2023/01/22/ou-les-anges-habitent-ils
L’Apparition des anges à Abraham. Château de Fontainebleau

Louis Gauffier (1762-1801)
Huile sur toile
Fontainebleau, musée national du château, INV 4692
Chambre de l’Empereur, Petits Appartements
Peint à Rome en 1793, ce tableau illustre la prédiction de la naissance d’Isaac à Abraham près du chêne de Mambré, au dix-huitième chapitre de la Genèse. Sarah étant trop âgée pour enfanter, Abraham s’était résolu à ne pas avoir de descendance. Il reçut un jour dans sa tente la visite de trois anges vêtus comme de simples visiteurs à qui il offrit le gîte et le couvert. À l’issue du repas, les anges annoncèrent à Abraham la venue d’un fils.
Le sujet, rare dans la peinture moderne a pu être inspiré à Gauffier par les mosaïques paléochrétiennes des églises de Rome, notamment Sainte-Marie-Majeure.
La lumière est un élément clef de la narration : le peintre saisit l’instant précis où les trois anges, éclairés par un soleil doré de fin d‘après-midi délivrent le message miraculeux. Abraham, dans l’ombre, reçoit cette nouvelle dans un geste tout à la fois d’effroi et d’allégresse. À l’arrière-plan, Sarah, qui sur le dessin préparatoire était représentée dans un mouvement de recul, s’approche au contraire de la scène.
Prix de Rome en 1784, Gauffier s’initie en Italie à la peinture sur le motif, en plein-air, qui lui permet de comprendre les lumières et les lignes des sites avant de les reproduire en atelier. Cette pratique l’incite à donner de plus en plus de place au paysage dans ses compositions, genre qu’il adopte définitivement à la fin des années 1790. Le miracle de Mambré lui permet ainsi d’ouvrir l’horizon sur un vallon, plus proche des Appenins que des arides montagnes de Judée. Le tableau offre également à Gauffier la possibilité d’exécuter une étude magistrale du majestueux chêne sacré de Mambré. Il décrit les jeux de lumière variés dans son feuillage, le mouvement des rameaux et les ombres qu’ils projettent sur la pierre, le sol ou les visages des anges.
La chute des anges rebelles. Château de Fontainebleau, chapelle de la Trinité

(Château de Fontainebleau, chapelle de la Trinité)
Seconde Ecole de Fontainebleau.
La décoration de la chapelle de la Trinité fournit à Fréminet l’occasion d’imposer sa manière à Fontainebleau. Le programme en était alors nouveau, l’ordonnance étudiée et habilement variée dont le peintre avait soumis le projet au Roi. Les sujets mettent en concordance l’Ancien et le Nouveau Testament, alternant avec des figures allégoriques ou sacrées. La volonté de Fréminet de rompre avec le style bellifontain, tout de grâce et de douceur, qu’avait imposé Le Primatice, fut sans doute excessive. L’ambitieuse décoration, comparée aux rythmes harmonieux prodigués par la première École de Fontainebleau, manque de charme, mais pas de style. https://www.aparences.net/art-et-mecenat/les-valois-et-lecole-de-fontainebleau/la-seconde-ecole-de-fontainebleau/
L’Ange au Sourire

« Je parle du sourire : la bouche représente la matière dans le visage. Elle est en bas. La force d’attirance vers le bas tire la bouche vers le bas, la force d’attirance vers le haut l’élève. Tout animal sait pleurer, gémir. Sourire, seul l’homme le sait. C’est la clef. Ne souriez pas seulement lorsque vous êtes de bonne humeur ! Votre sourire est sourire créateur ! Non pas sourire artificiel, mais sourire créateur ! Si les forces d’attirance vers le bas agissent, elles ferment. Tout est tiré vers le bas, tout. La bouche est de la terre. La force d’attirance vers le bas, c’est de la terre aussi….
Le sourire est à l’image de la délivrance, symbole : la force créatrice élève la matière…
Comment peux-tu reconnaître ta voie, si tu ne souris pas ? J’habite dans le sourire et je suis ta mesure. Le sourire est symbole : maîtrise sur la matière. Si tu lis un livre, tu l’approches de toi pour bien voir. Si tu veux me lire, il faut que tu t’approches. J’habite dans le sourire….
Je continue à parler du sourire. Vous passez à coté de lui, il est tellement connu ! Vous ignorez ce qu’il signifie. Le sourire est pont au dessus de l’ancien abîme, entre l’animal et ce qui est au-delà de l’animal, un abîme profond. Le sourire est le pont. Pas le rictus ni le rire. Le sourire. Le rire est le contraire des pleurs. Le sourire n’a pas de contraire….
La clef de tous tes actes, de ton travail, de ton enseignement, c’est le sourire. Essaie ! Mets tes protégés à l’épreuve pour voir s’ils arrivent jusqu’au sourire intérieur, car ensuite leur façon de se mouvoir va changer. Le sourire, c’est plus sûr que n’importe quelle gymnastique….
Le sourire est la prière de chaque petite cellule, de chacune, et elle monte jusqu’à la bouche. Le sourire élève au dessus de tout. C’est si simple ! Mais personne ne le connaît ! »
(Dialogue avec l’Ange, Entretien 35)
http://www.doublecause.net/index.php?page=extrait13.htm