Les 12 apôtres


Icône orthodoxe de la synaxe des apôtres, faite à la main, icône grecque orthodoxe des 12 apôtres, art byzantin

  1. L’apôtre saint Pierre (signe du Lion)
    1. Simon le magicien
  2. Saint Matthieu Apôtre (signe de la Vierge)
  3. Voir aussi
L’apôtre saint Pierre (signe du Lion)

Symbolique :

Pierre représente l’homme qui, missionné par Dieu pour lui rendre témoignage, est investi des pouvoirs correspondants. Cette vertu du témoignage éclaire la conscience des autres en les invitant à s’éveiller à leur tour aux forces divines dont ils sont porteurs.

La tradition de l’hermétisme chrétien associe saint Pierre au signe du Lion. Surnommé « le prince des apôtres », il apparaît dans les évangiles comme étant celui qui parle ou agit au nom des douze. Cette primauté lui fut d’ailleurs confirmée par le Christ lui-même. En effet, lorsqu’Il interrogea ses apôtres su sa véritable nature, Simon-Pierre répondit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». En réponse, Jésus lui dit : « Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t’est venue non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux. Eh bien! moi je te dis : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les Portes de l’Hadès ne tiendront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux : quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié. ». Pierre représente donc l’homme qui, missionné par Dieu pour lui rendre témoignage, est investi des pouvoirs correspondants.

Simon le magicien

Simon le magicien mena inlassablement une lutte continuelle conte saint Pierre. Jacques de Voragine nous rapporte qu’il y avait à Jérusalem « un magicien, nommé Simon, qui se disait être la première vérité; il avançait que ceux qui croyaient en lui devenaient immortels; enfin il prétendait que rien ne lui était impossible. On lit aussi dans le livre de saint Clément, que Simon avait dit : « Je serai adoré comme un Dieu; on me rendra publiquement les honneurs divins, et tout que j’aurai voulu faire, je le pourrai. »

En fait, Simon le magicien constitue l’antithèse de saint Pierre, incarnant les traits de celui qui utilise les pouvoirs dont il dispose à des fins purement égocentriques afin de satisfaire un orgueil démesuré (sa mégalomanie spirituelle). Ainsi, le combat entre Pierre et Simon le magicien illustre l’utilisation positive et négative du pouvoir spirituel: l’un étant totalement mis au service des œuvres divines; sans idée de contrepartie, alors que l’autre est assujetti au joug d’un ego toujours avide d’accroître sa propre puissance. Saint Pierre incarne dès lors le moi spirituel porteur d’amour alors que Simon le magicien est une évocation éloquente de l’ego et de ses convoitises.

Voir aussi : Sorques, la Plaine de la Fécondité, dans le signe du Lion (du 23 juillet au 23 août)

Saint Matthieu Apôtre (signe de la Vierge)

Saint Matthieu Apôtre – Icône orthodoxe peinte à la main

La tradition de l’hermétisme chrétien associe l’apôtre Matthieu au signe de la Vierge. Or les textes bibliques nous rapportent à son propos qu’il appartenait à la classe des agents du trésor public (d’où le terme de « publicain » qu’on lui associe parfois). Il collectait donc les taxes et les impôts pour l’occupant romain ou pour les tétrarques (tel qu’Hérode). Aussi, il disposait nécessairement d’une bonne aptitude à classifier et d’un certain souci du détail, de la précision et de l’exactitude (des qualités caractérisant le signe de la Vierge). Ceci se reflète d’ailleurs au niveau du style même de son évangile. En effet, l’auteur de ce texte manifeste peu de goût pour le récit pittoresque, appréciant davantage l’ordre et les ensembles logiques et structurés.

En outre, la charge qu’il remplissait impliquait également une capacité à se mettre au service de la collectivité. Cette aptitude se confirma d’ailleurs puisqu’à l’invitation du Christ, il abandonna son emploi pour le suivre. Ce n’est donc plus au service de l’Esprit du monde (évoqué par l’Empire romain) mais au service du Christ qu’il œuvra désormais.

Dans la légende dorée, il y a une épisode où, après avoir fait une prière, saint Matthieu ressuscite un jeune homme. Apprenant la nouvelle, tous ceux qui le purent vinrent à sa rencontre « avec des couronnes d’or et différentes victimes dans l’intention d’offrir des sacrifices à Matthieu, mais celui-ci les en empêcha en disant : « O hommes, que faites-vous? Je ne suis pas un Dieu, je suis seulement le serviteur de de Notre Seigneur Jésus-Christ. » Alors avec l’argent et l’or qu’ils avaient apporté avec eux, ces gens bâtirent un, par l’ordre de l’apôtre, une grande église ».

Dans ce récit, l’apôtre incarne bien l’œuvre de guérison directement associée aux enjeux du signe de la Vierge. Il évoque également l’attitude de celui qui sait prendre de la distance par rapport aux revendications de son ego, essentiellement focalisé sur l’accroissement de son pouvoir, de son avoir et de son valoir. En effet, Matthieu se défendit bien de prendre à son compte le fait d’avoir ressuscité le fils du roi en niant clairement être un dieu. Plus encore, il se fit alors serviteur du Christ (ne se plaçant plus sous l’autorité de l’ego mais sous celle de l’esprit) en offrant tous ses acquis (symbolisés par l’argent et l’or que lui apporte le peuple) au service des autres. En effet, il fit construire une église avec les dons reçus.

Voir aussi : Moret-sur-Loing, le Village du Service Désintéressé, dans le signe de la Vierge, du 23 août au 23 septembre 

Voir aussi

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