Peinture russe

Andreï RoublevIcône de la Trinité ou Les Trois Anges à Mambré (1410), Galerie TretiakovMoscou.

La peinture russe est l’un des arts fondateurs de la culture russe.

  1. Les icônes
  2. Le classicisme
  3. Le romantisme
  4. Le réalisme
  5. Symbolisme russe, Art Nouveau, Mir iskousstv
  6. L’avant-garde russe
  7. L’Art soviétique
  8. L’influence de la peinture russe contemporaine
  9. Sources
  10. Voir aussi
Les icônes

Les icônes russes sont essentiellement des peintures sur bois, souvent petites, bien que dans certaines églises et monastères elles peuvent être plus larges. Quelques icônes sont faites de cuivre. Beaucoup de maisons en Russie ont des icônes accrochées au mur, dans le « coin rouge » (красный угол).

Article détaillé : Icônes russes.

Le classicisme

L’Académie impériale des beaux-arts, actuellement Académie russe des beaux-arts, est fondée le 4 novembre 1757, sous l’appellation Académie des « trois arts nobles » à l’initiative du comte Ivan Chouvalov, par un oukase impérial et sous l’impulsion du savant et poète Mikhaïl Lomonossov. L’académie donne un rôle et un statut international aux artistes russes dont les portraitistes Ivan ArgounovFedor RokotovDmitri Levitski et Vladimir Borovikovski.

Le romantisme

Au début du XIXe siècle, alors que le néoclassicisme et le romantisme sont florissants, certains artistes fameux de l’académie, tels Karl Brioullov et Alexandre Ivanov, se focalisent sur des thèmes liés à la Bible ou à la mythologie.

Article détaillé : Romantisme russe en peinture.

Le réalisme

Le réalisme devient la peinture dominante au XIXe siècle. Les réalistes capturent l’identité des Russes en peignant aussi bien des paysages de larges rivières, de forêts ou d’étendues de bouleaux que des portraits robustes de leurs contemporains.

D’autres artistes se focalisent sur la « critique sociale », montrant la condition des pauvres et caricaturant les dirigeants. Le réalisme critique fleurit sous le règne d’Alexandre II, avec quelques artistes qui font de la souffrance humaine leur thème principal.

D’autres dépeignent les moments dramatiques de l’histoire russe.

Les Ambulants (ou Peredvizhniki) rompent avec l’Académie russe et fondent une école d’art libéré des restrictions académiques. Les artistes à la tête du mouvement sont Ivan ChichkineArkhip KouïndjiIvan KramskoïVassili PolenovIsaac LevitanVassili SourikovViktor Vasnetsov et Ilia Répine.

Article détaillé : Ambulants.

Symbolisme russe, Art Nouveau, Mir iskousstv

Au tournant du XXe siècle et pendant celui-ci, beaucoup d’artistes, tels Boris KoustodievKouzma Petrov-VodkineMikhaïl Vroubel et Nicolas RoerichMikhaïl Nesterov développent leur propre style, ni réaliste ni avant-gardiste.

Les années 1910 signent la fin de l’Âge d’argent de la peinture russe.

Article détaillé : Symbolisme russe.

Article détaillé : Mir iskousstva.

L’avant-garde russe

L’avant-garde russe est un terme générique désignant un large courant très influent de l’art moderne qui est apparu en Russie, plus précisément dans l’Empire russe et en Union soviétique. Selon Kovalenko, l’avant-garde russe court sur une période allant de 1890 jusqu’à 1930, à cheval sur deux contextes politiques, d’abord l’Empire russe, suivi en 1917 par l’URSS.

Article détaillé : Avant-garde russe.

L’Art soviétique

La révolution d’Octobre voit la naissance d’un mouvement qui consiste à mettre tous les arts au service de la dictature du prolétariat. Son instrument, né quelques jours avant la révolution, se nomme Proletkult, abréviation de « Proletarskie kulturno-prosvetitelnye organizatsii ». L’un des principaux théoriciens du mouvement est Alexandre Bogdanov. Au début, le Narkompros (Commissariat du Peuple à l’éducation), chargé des Arts, soutient le Proletkult. Bien que d’obédience marxiste, le Proletkult tombe en disgrâce auprès de beaucoup de dirigeants du Parti, si bien qu’en 1922 son influence a considérablement diminué. Finalement, il est dissous par Staline en 1932. De facto, les restrictions sur ce que pouvaient peindre les artistes sont abandonnées à la fin des années 1980.

Cependant, à la fin de l’ère soviétique, beaucoup d’artistes combinent leurs propres recherches avec le réalisme socialiste soviétique. Parmi eux Ernst NeïzvestnyIlia KabakovMikhaïl ChemiakineErik Vladimirovitch Bulatov et Vera Moukhina. Ils emploient des techniques aussi variées que le primitivisme, l’hyperréalisme, le grotesque et l’abstraction. Dans les années 1940, les artistes soviétiques produisent un art furieusement patriotique et antifasciste. Après la Grande Guerre patriotique, les sculpteurs soviétiques créent de nombreux monuments dédiés aux victimes de la guerre, emprunts d’une grande et sobre solennité.

Article détaillé : Art soviétique.

L’influence de la peinture russe contemporaine
Ivan Chichkine, peintre de la forêt

La peinture russe contemporaine commence à être un peu mieux connue en Occident. Depuis la chute du mur de Berlin, les choses évoluent et l’on découvre, à travers notamment la dernière exposition de 2006 au musée d’Orsay, l’existence de paysagistes de très grand talent de la fin du XIXe siècle comme Ivan Chichkine, peintre de la forêt, Arkhip Kouïndji et ses paysages nocturnes du DnieprLevitan, ou des portraitistes comme Ivan Kramskoï.

Le musée Russe de Saint-Pétersbourg, haut-lieu de la peinture russe, a d’ailleurs permis l’exposition d’Orsay en prêtant ses collections. Ce musée prestigieux révèle quelques chefs-d’œuvre admirables de Répine ou d’Aïvazovsky, peintre arménien de langue russe, maître absolu des marines et très célèbre dans tous les pays de l’ex-bloc de l’Est.

Ce courant paysagiste russe du XIXe siècle, à la fois narratif et très réaliste, voire hyperréaliste, se retrouve aujourd’hui en France parmi certains peintres figuratifs, comme Michel Trapezaroff ou Gilles Esnault.

Article détaillé : Peinture russe contemporaine.

Le Musée russe est un musée fondé en 1895 à Saint-Pétersbourg. Il est le plus important musée russe de beaux-arts.

Sources

https://fr.wikipedia.org/wiki/Peinture_russe

Voir aussi

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