
- Récits d’un pèlerin à la recherche de la prière
- Откровенные рассказы странника духовному своему отцу
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Récits d’un pèlerin à la recherche de la prière
Le livre Récits d’un pèlerin à la recherche de la prière plus connu sous le titre Récits d’un pèlerin russe est le titre en français d’un ouvrage russe de la fin du XIXe siècle, écrit par un auteur anonyme, considéré comme l’un des chefs-d’œuvre spirituels de l’orthodoxie russe.
Cet ouvrage publié plusieurs fois à partir de 1880, dans des versions légèrement différentes, a été largement diffusé en Europe et traduit dans de multiples langues. Il est régulièrement réédité jusqu’à nos jours, chez de nombreux éditeurs. Jusqu’à la fin du XXe siècle, il n’y a pas eu d’étude critique ou de recherche du manuscrit original (et de son auteur). À partir de 1970, plusieurs chercheurs ont commencé à étudier l’œuvre et ses différentes versions. Ces études ont permis de retrouver un enchaînement des éditions, et certains liens de dépendance des versions, sans pour autant donner toutes les réponses sur les multiples éditions (et versions) de l’ouvrage.
Les dernières études ont montré que l’original de l’œuvre remonterait au milieu du XIXe siècle, et serait (d’après un témoignage) l’œuvre de l’archimandrite Michel Kozlov. Le chercheur Alexis Pentkovski estime ainsi avoir retrouvé l’auteur, ainsi que le texte original du Récits d’un pèlerin russe (version rééditée en 2013).
Cet ouvrage de spiritualité, considéré comme un « fleurons de la littérature russe orthodoxe populaire », a diffusé la spiritualité orthodoxe russe, et plus particulièrement la prière du cœur.
Influence de l’œuvre
Le livre des Récits d’un pèlerin russe, est un des « fleurons de la littérature russe orthodoxe populaire », édité sous la plume d’un auteur « anonyme ». À travers « les aventures et la vie spirituelle d’un paysan russe du XIXe siècle en quête de Dieu », le récit fait découvrir au lecteur la campagne russe du milieu du xixe siècle, ainsi que la philocalie du cœur. Ce texte est considéré comme « un grand classique de la spiritualité russe orthodoxe ». Jean-Claude Larchet estime que contrairement à ce qu’une première lecture « naïve » pourrait laisser penser, « il ne s’agit pas du récit naïf d’un pèlerin inculte et de condition modeste, mais bien d’un ouvrage de spiritualité fabriqué par un moine cultivé et pédagogue, très conscient de sa démarche et des buts qu’il poursuit ». D’après Antoine Arjakovsky, historien orthodoxe, les Récits expliquent la prière du cœur (hésychasme) et « vont [la] populariser dans toute l’orthodoxie ».
Selon Alexis Pentkovski, plusieurs textes sont apparus sur le même thème et dans un style semblable au Récit d’un pèlerin russe. Il cite par exemple Sermon sincère d’un anachorète du désert à son starets et précepteur de la prière intérieure (RGB, ph. 214, no 715). Mais le chercheur précise que l’influence de cet ouvrage (et de ses rédactions ultérieures), « ne peut être évaluée pleinement » car « la partie manuscrite de cette foisonnante littérature n’est presque pas étudiée, et que pour les éditions imprimées il n’existe même pas de catalogue préliminaire ».
A. Pentkovski rapporte que cette publication n’est pas uniquement connue dans le monde de « l’Église », car elle est également citée dans des livres ou des thèses de doctorat (dès le début du xxe siècle).
Depuis un siècle, l’ouvrage est présent chez de nombreux éditeurs, et régulièrement réédité en plusieurs langues.
En savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9cits_d%27un_p%C3%A8lerin_russe
RÉCITS D’UN PÈLERIN RUSSE (texte complet)

Extraits
» Par la grâce de Dieu, je suis homme et chrétien, par actions grand pêcheur, par état pèlerin sans abri, de la plus basse condition, toujours errant de lieu en lieu. Pour avoir, j’ai sur le dos un sac avec du pain sec, dans ma blouse la Sainte Bible, et c’est tout. … Seigneur, comme il fait bon vivre en ta demeure : vent odoriférant, montagnes dressées vers le ciel, miroirs infinis des eaux où se reflètent l’or des rayons et la grâce aérienne des nuages. La nature entière murmure en secret, toute comblée de tendresse, et les oiseaux, et les animaux, portent le sceau de ton amour. Bénie soit la terre-mère, dont la beauté éphémère éveille la nostalgie de la patrie éternelle où, dans la splendeur incorruptible, retentit : Alléluia ! … Je remarquai que les effets de la prière du coeur apparaissent sous trois formes : dans l’esprit, dans les sens et dans l’intelligence. Dans l’esprit, par exemple, la douceur de l’amour de Dieu… la pureté des pensées, la splendeur de l’idée de Dieu ; dans les sens, l’agréable chaleur du coeur…l’insensibilité aux maladies ou aux peines ; dans l’intelligence, l’illumination de la raison, la connaissance du langage de la création… la certitude de la proximité de Dieu et de son amour pour nous. … « Je parcourus bien des pays avant d’entrer dans Irkoutsk. La prière spontanée du coeur est ma consolation tout le long de la route… Si je travaille, la prière agit d’elle-même dans mon coeur et mon travail va plus vite ; si j’écoute ou lis quelque chose avec attention, la prière ne cesse pas, et je sens au même moment l’un et l’autre comme si j’étais dédoublé ou que dans mon corps se trouvaient deux âmes. Mon Dieu ! Combien l’homme est mystérieux ! … «
Prière du coeur en Russie

« La pratique de la prière du coeur consiste d’abord à écarter les pensées et les nuages passionnels qui dispersent l’esprit pour devenir attentif à la Présence qui demeure dans le secret.
Il nous faut passer de la surface de nous-mêmes à « la dimension en profondeur » de notre être et, pour cela, faire descendre le « je », la conscience, dans le sanctuaire du coeur que certains Pères nomment le Saint des Saints.
Comme le dit le staretz Païssy Vélichkovsky qui se fonde sur les traditions anciennes, « il faut d’abord recueillir son esprit, le rassembler, l’unifier, puis chercher le lieu du coeur au centre de la poitrine, là où les puissances spirituelles aiment à se rassembler et où tu vas d’abort trouver des ténèbres ».
Nicéphore le Solitaire précise qu’il est nécessaire de « rassembler son intellect pour le conduire par la voie qu’emprunte le souffle » et « l’obliger à descendre jusqu’au coeur avec l’air inhalé ». Puis le disciple doit « entrainer son intellect à ne pas s’enfuir trop vite bien qu’il puisse se sentir oppressé par cette réclusion ». Lorsqu’il y arrive, « lorsqu’il sait s’y maintenir, il ne désire plus se trouver ailleurs car le Royaume des cieux est en nous ».
Une fois que « l’intellect », la conscience a pénétré le centre du coeur et qu’il y est établi, il ne doit pas rester inactif mais répéter avec constance, « Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur », doucement, avec calme, en étant attentif au sens de ces paroles. « Ce qui importe, c’est que l’âme soit présente à l’intérieur des mots de la prière », conseille Théophane le Reclus. Il faut d’ailleurs remarquer que le mot grec « éleison », ordinairement traduit par pitié, possède un sens beaucoup plus large, plus profond et implique la notion de miséricorde : que le Seigneur nous enveloppe de son amour, de sa présence régénérante, de sa lumière, de sa vie ».
Anthologie de la prière du coeur en Russie. Les sources des « récits d’un pélerin russe ». Introduction, présentation et choix des textes par Erik Sablé.
Editions Dervy, collection « chemins de sagesse », 2005.
Откровенные рассказы странника духовному своему отцу

«Откровенные рассказы странника духовному своему отцу»[1] — произведение XIX века некоего странника, путешествующего по России с Иисусовой молитвой.
Неизвестно, является произведение результатом труда одного автора-странника (паломника) или использует его образ для обучения практикам внутренней молитвы и общения с Богом[2][3]. Рассказы распространялись в рукописном и печатном вариантах. Их переписал на Афоне и издал настоятель Черемисского монастыря Казанской епархии, игумен Паисий (Эрин)[4].
В 1881 году книга была издана в Казани[4], под названием: «Откровенный рассказ странника духовному своему отцу. Написанный слышавшим, по убеждению следующего изречения в слове Божием: „Тайну цареву добро есть храните, дела же божии открывати славно“. Товит. XII, 7.». В 1883 году в Казани было напечатано второе издание книги. Третье издание, напечатанное в Казани в 1884 году, было исправленным и дополненным. В 1884 году в Москве вышло из печати уже четвёртое издание. Рассказы издавались и за границей, в Париже издательством «YMCA-press».
В 1983 году чтение «Откровенных рассказов странника духовному отцу своему» осуществлялось по «Радио Ватикана» по-русски на территорию СССР в передаче, выходившей по четвергам в 23.45 (постепенно прочитана вся книга)
Liens externes
LE PELERIN RUSSE
ET LA PRIERE DE JESUS
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