
- Isadora Duncan ou l’art de danser sa vie (1877-1927)
- La naissance de la danse moderne
- Isadora chez Paul Géraldy à Marlotte
- Isadora Ducan et Loïe Fuller
- Sada Yacco et Loïe Fuller
- Jumelage poétique Athènes / Bois-le-Roi
- Seine-et-Marne : les portraits d’Isadora Duncan fleurissent dans le centre-ville de La Ferté-sous-Jouarre
Isadora Duncan ou l’art de danser sa vie (1877-1927)
Isadora Duncan a été un objet de fascination totale pour ses contemporains. Venue de l’autre côté de l’océan, cette danseuse aux pieds nus, sans corset, a sidéré le public de la Belle époque par son audace, sa manière de danser, sa soif de liberté et son esprit révolutionnaire.
Dossier France Culture : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/une-vie-une-oeuvre/isadora-duncan-ou-l-art-de-danser-sa-vie-1877-1927-8957993

Isadora Duncan, née le 26 ou le 27 mai 1877 à San Francisco, et morte le 14 septembre 1927 à Nice, est une danseuse américaine qui révolutionna la pratique de la danse par un retour au modèle des figures antiques grecques. Par sa grande liberté d’expression, qui privilégiait la spontanéité, le naturel, elle apporta les premières bases de la danse moderne européenne, à l’origine de la danse contemporaine. Influencée par son frère Raymond Duncan sur un retour à l’hellénisme et le culte du corps, elle a voulu redonner toute sa place à la beauté, à l’harmonie du corps, osant s’exhiber presque nue, dissimulée seulement par quelques voiles. Par ailleurs, son travail chorégraphique accorde une place particulière à la spiritualité.
Fondatrice de plusieurs écoles de danse aux États-Unis et en Europe, en Russie notamment — où la conduisait son idéal révolutionnaire — elle y épousa en 1922 le poète Sergueï Essenine, dans une union qui ne dura que peu de temps.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Isadora_Duncan
La naissance de la danse moderne

A gauche : photo d’Isadora Dunca et à droite : dessin d’Isadora Duncan – Arnold Genthe / Antoine Bourdelle
Si Isadora Duncan a choisi l’Europe, c’est sûrement à cause du peu d’intérêt que suscite sa danse aux Etats-Unis. Quand elle arrive en France en 1900, Isadora Duncan fait ses premiers pas parisiens au 100, boulevard Malesherbes, dans les salons de Marguerite de Saint-Marceaux. Accompagnée au piano par Maurice Ravel, la jeune femme apparaît le 20 janvier 1901, en tunique grecque, pieds nus.
Le salon de Marguerite de Saint-Marceaux est une véritable pépinière d’artistes. Claude Debussy y vient en voisin depuis la rue Cardinet. En février 1894 il y interprète au piano des extraits de Pelléas et Mélisande_et le 9 mars, il donne la première audition de_Prélude à l’après-midi d’un faune. Isadora Duncan par la nouveauté de son art, soulève l’enthousiasme des amis de Madame de Saint-Marceaux. Saisissant l’incroyable expression de ses mouvements, ils comprennent que la petite américaine, est en train d’instaurer, toute seule, un ordre nouveau. Devant le public des invités du vendredi, naît la danse moderne.
Isadora chez Paul Géraldy à Marlotte

Paul Géraldy nous donna un soir la primeur des vers de Toi et Moi. Son amie Germaine Lubin l’accompagnait. Isadora Duncan, en tunique et voiles blancs, sur la musique de Beethoven ou de Chopin, recomposait au théâtre les danses grecques. Suzanne Desprès et Lugné Po‘ l’amenèrent chez nous. Elle portait ce soir-là un fourreau de velours violet, dans lequel elle ondoyait avec grâce. Notre père, par discrétion, n’osa la prier de danser. «J’aimerais que vous me fassiez un petit enfant, dit-elle au maître de maison.» Elle avait exprimé le même désir à Anatole France.
Quel magnifique enfant, maître, nous pourrions avoir, Madame, répondit l’auteur du Lys Rouge, il n’est pas dit que ce rejeton serait magnifique, car il pourrait me ressembler… et avoir votre esprit.»
Isadora Duncan avait eu de l’Américain Singer, une fille et un garçon. Elle eut la douleur de les perdre, noyés par un chauffeur ivre qui précipita l’auto dans la Seine. lsadora Duncan devait, elle aussi, périr en auto: un pan de sa longue écharpe se prit dans une des roues et l’étrangla. Le progrès moderne, les accidents qui en résultaient faisaient dire à Élémir Bourges : «Si l’on vous disait qu’à la porte de Paris, un minotaure dévore hommes, femmes, enfants, toute la jeunesse s’unirait pour l’abattre. Et vous pratiquez joyeusement l’automobile qui fait tous les jours des victimes.»
Que dirait aujourd’hui Élémir Bourges!
Source : http://www.apophtegme.com/ALBUM/margueritte.htm
Isadora Ducan et Loïe Fuller

Sada Yacco et Loïe Fuller

Jumelage poétique Athènes / Bois-le-Roi

Seine-et-Marne : les portraits d’Isadora Duncan fleurissent dans le centre-ville de La Ferté-sous-Jouarre

En se promenant dans les rues de La Ferté-sous-Jouarre, le portrait d’une femme sur fond orange attire l’œil. Depuis la devanture de plusieurs commerces, elle vous regarde et, si vous prenez le temps de vous arrêter quelques minutes, vous interpelle grâce à des phrases remplies de poésie. Elle, c’est Isadora Duncan, marraine de la danse contemporaine.
« J’ai commencé une série sur cette femme, qui est remarquable. Comme moi, c’était une Américaine qui habitait en France. J’ai toujours été une grande fan de danse, et son histoire m’a beaucoup touchée et reste gravée dans ma tête J’ai essayé de comprendre comment quelqu’un qui a donné autant de beauté a pu souffrir autant en même temps (lire en encadré) », explique l’artiste-peintre à l’initiative de ce projet, Moe Delaitre, originaire de l’État de New York.
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